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Les médias, éteignoirs des conflits et oxygènes de la paix et de la bonne gouvernance

Publié le mercredi 10 avril 2019  |  Agence Nigerienne de Presse
Echanges
© aNiamey.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Echanges croisés entre journalistes et communicateurs ouest-africains autour du phénomène de la dégradation des terres
Lomé, du 3 au 7 octobre 2016. Hôtel IBIS. Atelier sous-régional de renforcement des capacités des hommes et femmes de média et de communicateurs sur la thématique de Gestion Durable des Terres et des Eaux (GDTE) dans les pays SAWAP (Programme de la Banque Mondiale/FEM pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest -Sahel and West Africa Programme-). Atelier pratique s`inscrivant dans le cadre de la mise en oeuvre du BRICKS (Projet de Renforcement de la résilience par le biais de services liés à l’innovation, à la communication et aux connaissances) par le CILSS, l`OSS et l`UICN-PACO.
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Depuis la libéralisation du paysage médiatique au Niger au début des années 1990 à la faveur du vent démocratique, le pays compte une vingtaine de chaines de télévision, une soixante de radios privées, plus de 130 radios communautaires et une cinquantaine des journaux à périodicité diverse auxquels s’ajoutent les médias en ligne.
En dépit de la diversité de leur statut – public, privé, associatif- ces média jouent un rôle d’intérêt public à travers leur mission d’information, d’éducation, de sensibilisation, de veille citoyenne, de formation et de divertissement des citoyens. C’est à titre que l’Etat accorde aux organes publics de subvention et d’impôt spécifique (cas de redevance prélevée sur les facteurs d’électricité au profit de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Niger) , du fonds d’aides à la presse en appui aux média privés ou encore des facilités aux moyens de communication associatifs à travers divers appui des partenaires au développement.
Les acteurs médiatique sont davantage renforcés dans leurs différents rôles avec l’adoption des textes pro libertaires (dépénalisation de délit de presse, création d’un journal sur la base d’une simple déclaration, libéralisation des ondes..).
L’information qui est la raison d’être des média à travers les rubriques, les émissions, les articles est le substrat de la démocratie qui se nourrit de la transparence, de la bonne gouvernance et de la participation citoyenne : les moyens de communication sont les arbres à palabres ou les arènes de notre temps ‘’2.0’’, permettant aux populations de prendre connaissance de la marche des affaires publiques et de prendre la parole.
Les émissions telles que ‘’presse plus’’ à Bonferey, ‘’Tribune d’actualités’’ à Niger 24, ‘’Cercle des confrères’’ à Ténéré, le ‘’Grand débat’’, à Saraounia, ‘’Cartes sur table’’ ou , ‘’Presse sur la 3’’ à Canal 3 font ‘’autorité’’ et ‘’attirent’’ des publics parce qu’elles informent, expliquent, commentent, critiquent, éclairent et avisent les auditeurs et téléspectateurs. Les sujets des débats sont toujours choisis en fonction de l’actualité politique, sociale ou culturelle, toujours dans le cadre d’apporter des éclairages à l’opinion publique. Eclairer, informer et sensibiliser sont les maîtres mots.
Des émissions ou pages dédiées à la santé ou l’éducation offrent des espaces de partage d’information, de sensibilisation et de changements de comportement.
L’information nourrit la paix en repoussant la violence et la peur qui elles s’alimentent l’ignorance : les rubriques d’informations font non seulement tomber les barrières de distance et de culture et favorisent leur brassage. Les émissions ou reportages télé sont imbattables sur ce point.
La promotion de la culture nationale avec un accent sur certaines valeurs telles le cousinage à plaisanterie cimente la cohésion et la culture de la paix et de la démocratie.
Plusieurs médias ont des rubriques et des débats en langues nationales qui entrent dans ce cadre. On peut citer entre autre le débat ‘’Mu Tattauna’’ de Mahaman Barmo du Groupe de radio et télévision Dounia. Dans un registre plus léger, les ‘’spots’’ publicitaires de Noura Ouallam’’ qui puisent dans nos traditions pour ‘’croquer’’ telle ou telle communauté nationale contribuent à la consolidation de la coexistence pacifique.
Dans le même ordre d’idée de consolidation de la culture de la paix, le Groupe Bonferey diffuse également des prêches à longueur de journée sur la radio et sur la télévision. Des prêches dans toutes les langues courantes du pays et axés surtout la promotion de la culture de la paix et la bonne gouvernance à travers le bon comportement des croyants.
Cette insistance sur la recherche de la paix et de la bonne gouvernance du Groupe Bonferey à travers plusieurs de leurs émissions radios et télévisées, a valu au Groupe une place de choix sur l’échiquier médiatique du pays.
Selon le Directeur général Moustapha Zangoma, un rapport de l’étude sur les audiences des radios nigériennes, diligenté par 3A Consulting, en collaboration avec le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) a fait sortir que « la radio que les personnes écoutent plus que les autres est la Radio Bonferey ». La télévision aussi fait partie de celles que les téléspectateurs préfèrent regarder le plus. Et l’émission qui les attire le plus reste le débat en français et en langues nationales.
Au chapitre de la gouvernance, les médias contribuent à la veille citoyenne en diffusant des informations sur la marche des institutions publiques. On se rappelle, il y a quelques années, le procureur de la République avait déclaré avoir ouvert l’information judiciaire sur certaines affaires sur la base des informations de presse.
Les informations, les débats et les enquêtes sur toutes les institutions de la république, leur rôle ainsi que leur fonctionnement aiguisent la curiosité des citoyens et amènent les détenteurs des pouvoirs publics à veiller aux biens publics.
Les médias en ligne qui allient l’instantanéité et l’accessibilité ne sont pas en reste dans un contexte où l’écosystème des média est pollué par les ‘’fake news’’ ou la désinformation, autre menace pour la paix et la gouvernance.
L’unique Agence publique de presse (ANP), qui, de part sa vocation, est la source de l’information factuelle, équilibrée, fiable sur les institutions du pays et sur leur fonctionnement et le quotidien des Nigériens. L’objectif est de promouvoir la culture de la paix et de la bonne gouvernance, comme l’atteste le slogan de l’agence nigérienne de presse, ‘’ mieux faire connaître le Niger, le comprendre pour mieux l’aimer’’.
Bien cadrés avec des professionnels bien formés, les médias sont de véritable vecteur de la paix et de l’Etat de droit dans un pays comme le Niger en butte aux violences extrémistes.
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