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Le cabinet associé Steering Legal dans l’uraniumgate : L’ancien vice-président de la CENI, Me Oumarou Sanda Kadri est-il impliqué ?

Publié le mercredi 24 avril 2019  |  NigerDiaspora
CENI
© Autre presse par DR
CENI Niger
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L'uraniumgate, à n'en point douter, est un tissu de mensonges dans sa version officielle. S'il est clairement établi que Hassoumi Massoudou, l'ancien ministre des Finances, a raconté des bobards et qu'il s'est d'ailleurs empêtré dans des contradictions, il est tout autant établi que la commission d'enquête parlementaire a oeuvré à couvrir les auteurs, co-auteurs et commanditaires de cette scabreuse affaire. Avec le temps, et les enquêtes supplémentaires en cours, d'autres vérités font surface, déblayées et mises sur la table par des journalistes d'investigation, notamment français. Ainsi, sur la base de documents confidentiels dont Le courrier est entré en possession, ont découvre l'étendue et la complexité de l'affaire. Les pistes que l'argent a empruntées et les identités des sociétés et personnes qui en ont été bénéficiaires, sont épluchées. Sur le tableau de comptabilité du Cabinet Energy standard Td trading FZE. Sur le tableau on note un cabinet associé dont le siège se trouve à Paris et qui dispose de deux représentations en Afrique, précisément au Niger et en Côte d'Ivoire ainsi qu'un bureau aux Emirats arabes unis, figure, entre autres. Le cabinet Steering Legal, représenté au Niger par le cabinet d'avocats KADRI, dirigé par Me Oumarou Sanda Kadri. Ce cabinet Steering Legal a reçu 152 750 euros, soit près de 100 millions de francs CFA. Pour quels services ?

Me Kadri Oumarou Sanda at- il bénéficié de cet argent ?

Avocat établi à Niamey, Me Kadri Oumarou Sanda a notamment été nommé, en 2015, viceprésident de la Commission électorale nationale indépendante, avec le magistrat Boubé Ibrahim, comme président de ladite institution. Il est le représentant légal du cabinet Steering Legal qui s'est implanté à Niamey en 2014 en vue de suivre le développement de ses clients en Afrique de l'Ouest, au travers d'un partenariat avec le cabinet d'avocats KADRI avec qui Steering Legal entretient des relations professionnelles et personnelles historiques privilégiées. Le cabinet développe ainsi son activité sur l'ensemble des pays d'Afrique de l'Ouest. Il accompagne régulièrement des groupes, français et internationaux, dans les domaines suivants des télécommunications, des mines, des énergies, de l'octroi de permis d'exploration et d'exploitation minière et pétrolière, du contentieux et de l'arbitrage, etc. C'est grâce à ce partenariat que Steering Legal accompagne et développe la présence de ses clients, entreprises françaises et européennes, au Niger et en Afrique de l'ouest, y compris physiquement lorsque cela est nécessaire. Il a essentiellement pour missions de les soutenir dans leur développement, notamment dans le cadre de créations d'entités locales, de prises de participations, d'acquisitions ou encore de participations à des appels d'offres ou à des privatisations ; de pouvoir compter sur la présence permanente, l'expérience et le savoir-faire de Me Oumarou Sanda KADRI, de ses équipes ; de bénéficier de ressources locales expérimentées, fins connaisseurs du continent et d'un réseau de correspondants locaux en Afrique répondant aux mêmes critères ; d'offrir à ses clients l'accès à des équipes pluridisciplinaires, résolument mobiles, capables de travailler en français, en anglais, en arabe, en portugais ou encore en chinois.

Regards dans le rétroviseur…

Le scandale a éclaté le 16 février 2017, avec la publication dans nos colonnes, de documents portant sur la vente, en novembre 2011, d'une très forte quantité d'uranium. Une transaction portée par Areva, mais dans laquelle est impliquée la Société de patrimoine des mines du Niger (Sopamin) et au centre de laquelle se trouvait l'ancien ministre des Finances, Hassoumi Massoudou, à l'époque directeur de Cabinet du Président Issoufou. Areva (devenue depuis lors Orano) a vendu une très forte quantité d'uranium à Energo Alyans, une société totalement inconnue dans les milieux du business de l'uranium au plan international. La société Energo Alyans a vendu à son tour cet uranium à la société Optima Energy, au Liban. Une société appartenant à Georges Hawa, un délinquant poursuivi au plan international pour escroquerie portant sur des millions de dollars. Le 12 décembre 2011, Hassoumi Massoudou, signataire d'un compte bancaire frauduleux ouvert dans les comptes de BNP Paribas au nom de la Sopamin, procède au virement bancaire de 319 millions de dollars, soit environ 200 milliards FCFA, dans un compte loge à Dubaï. Le bénéficiaire n'est autre qu'Optima Energy de Georges Hawa.

Mohamed Bazoum a déclaré récemment que l'uranium ne représente plus grandchose dans le budget du Niger ; un mythe pour l'économie nigérienne, particulièrement depuis 2011.

Areva n'a jamais contesté la véracité de la transaction frauduleuse. Au contraire, elle a fait des révélations époustouflantes tendant à montrer qu'il s'agit de l'uranium nigérien et que c'est bien l'Etat nigérien qui est le plus gros perdant dans cette affaire. " Il s'agissait d'une opération de trading dans le cadre d'une offre intégrée ", a déclaré Christophe Neugnot, porteparole d'Areva. " Dans ce genre de projet, l'opérateur veut de la visibilité et nous demande de sécuriser son approvisionnement futur en uranium ", explique- t-il. Or, " Quand nous cherchons de l'uranium, nous nous tournons vers ceux qui peuvent nous en fournir. Et, au Niger, où les Français extraient de l'uranium depuis les années 1960, Areva avance en terrain connu". Selon Christophe Neugnot, Areva aurait donc " demandé " au Niger de piocher dans le stock d'uranium qui lui revient, chaque année à hauteur de sa participation (environ un tiers des parts), conformément au pacte d'actionnaires qui les lie ". Sur combine d'années ? L'Inquiétude d'une transaction par laquelle le gouvernement nigérien a compromise ses parts sur de longues années n'est pas à exclure. L'hypothèse est d'école depuis que Mohamed Bazoum a déclaré récemment que l'uranium ne représente plus grand-chose dans le budget du Niger, quelques recettes fiscales Tout à fait dérisoires Aujoud'hui, l'uranium est un mythe pour l'économie nigérienne, particulièrement depuis 2011". Le hasard de calendrier est très troublant pour ne pas avoir un lien avec l'uraniumgate. En fin d'opération, Optima Energy s'en sort avec 17,6 millions de dollars et Energo Alyans, une société russe qui aurait disparu aussitôt, l'affaire bouclée, 82 millions de dollars. Des sommes astronomiques qui ont profité à plusieurs personnes. Lorsqu'on sait que c'est après ces affaires scabreuses que De Montessus a lancé de multiples affaires sur le continent,…

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