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Art et Culture

Lettre ouverte à Mr le ministre en charge de la renaissance culturelle (Par AbdoulMalik Issoufa)

Publié le lundi 29 avril 2019  |  Actuniger
le
© Autre presse par DR
le Ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, Porte-parole du Gouvernement, M Assoumana Mallam Issa.
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Monsieur le Ministre

Par la présente, je viens à vous pour un plaidoyer et une sollicitation.

En effet, Mr le Ministre, depuis quelques années, nous assistons à la publication d'une importante quantité d'œuvres littéraires, ayant pour auteurs des jeunes nigériens. Ceci doit nous réjouir. À l'heure où, une bonne partie de la jeunesse se détourne des lettres, et que les parents s'alarment et se plaignent du niveau d'expression de leurs enfants, l'avènement d'une génération de jeunes écrivains est confortatif et prometteur.

Une génération aussi ambitieuse doit être étatiquement encouragée, accompagnée et promue.

Monsieur le Ministre

C'est déjà un effort considérable et louable que d'écrire un livre. Mais, après avoir laborieusement écrit, l'écrivain doit entamer une autre bataille qui consiste à trouver une maison d'édition. Et, ceci n'est pas facile. Au Niger, les maisons d'édition contribuent beaucoup à la promotion des oeuvres littéraires nationales, il faut le leur reconnaître.

Cependant, malgré leur efforts, nombre de talents restent inconnus ou très peu connus. La difficile promotion des livres occasionnée par le peu d'intérêt qu'accorde la majorité des nigériens, même lettrés, aux ouvrages, n'est pas de nature à assurer un meilleur lendemain au profit de la littérature nigérienne, malgré le talent littéraire de ses acteurs. Face à cela, face à une situation aussi incommodante, une intervention étatique s'avère plus que nécessaire. Il faudrait agir.

Pour ce faire, les autorités actuelles, conformément à la politique nationale de renaissance culturelle, cher au Président de la République, l'État pourrait créer :

1°) Une maison nationale d'édition, sous le contrôle et la responsabilité de l'État, qui aura pour mission :

*d'éditer les ouvrages d'auteurs nigériens, et étrangers, au besoin, suivant des critères préalablement établis et rendus publics

*de mener des réflexions sur les voies et moyens à même de faciliter l'écoulement des ouvrages publiés, quitte à les distribuer à des prix très abordables

2°) Un Prix dénommée " Prix de la renaissance culturelle pour la littérature en langue française " qui mettra en compétition des écrivains de nationalité nigérienne, à travers les ouvrages des uns et des autres.

Monsieur le Ministre,

Un tel prix aura une vertu double. Premièrement, elle récompensera les belles plumes. En second lieu, elle suscitera l'émulation au sein de la jeunesse. Cette seconde vertu aura de surcroît le mérite de détourner les jeunes de certaines passions, au demeurant, futiles, dégradantes et dangereuses, sans qu'il me soit besoin de les énumérer.

Monsieur le Ministre,

Si la littérature n'est pas encouragé, alors la médiocrité, dans l'expression écrite et orale, aura droit de cité dans nos écoles et au sein de la jeunesse.

Monsieur le Ministre

Ressentez nos salutations les plus respectueuses

AbdoulMalik Issoufa

Étudiant en Droit, Homme de Lettres
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