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Mines : la fermeture de la Cominak, filiale d’Orano, confirmée par le ministre Barazé

Publié le lundi 13 mai 2019  |  Actuniger
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© Autre presse par DR
Congrès extraordinaire de l`Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès (ANDP-Zaman Lahiya) : M. Moussa Hassane Barazé élu président du parti
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En février dernier, Actuniger rapportait en exclusivité que la multinationale française Orano, ex Areva, envisageait sérieusement la fermeture de l’usine de la Compagnie des mines d’Akouta (Cominak), l’une de ses deux filiales au Niger. Le scénario se précise de plus en plus avec la sortie, le samedi 11 mai au Parlement, du ministre des Mines, Hassane Barazé. Répondant à une question d’actualités, le ministre des mines a expliqué que « la situation de la Cominak est très difficile, très préoccupante, et pourrait ferme à terme ».

Selon le ministre Hassane Barazé, en plus de l’épuisement des réserves du gisement qui est situé dans la région nord du pays près d’Arlit, l’exploitation de la mine coûte cher surtout en raison d’un marché international de l’uranium caractérisé par « des conditions de prix très bas ». D’après les explications du ministre aux députés, le prix spot de l’uranium tourne autour de 35.000 FCFA à 36.000 FCFA alors que les coûts de production de la Cominak tournent autour de 49.000 FCFA à 50.000 FCFA.

Difficultés financières

Cette situation a engendré de sérieuses difficultés financières à la Cominak, jadis l’un des fleurons de l’économie nationale, et selon le ministre, la compagnie tourne actuellement avec un découvert de 12 milliards FCFA accordé par des banques de la place. En 2017, a détaillé le ministre Barazé, elle a clôturé l’exercice avec une perte nette de 16 milliards et pour 2018, les pertes sont d’au moins 17 milliards FCFA. En 2019, selon les prévisions, la Cominak « va clôturer certainement avec un trou de 8 milliards dans sa trésorerie », a ajouté le ministre Barazé qui a estimé qu’à cette allure, l’entreprise pourrait être en cessation de paiement dès 2020. Lors de sa réponse à la tribune du Parlement, le ministre des mines a même révélé que c’est à la suite d’un rehaussement des prix de 40.000 à 45.000 FCFA, « négocié entre les présidents nigériens et français », qui avait permis à la Cominak d’échapper à la fermeture en 2018.

Selon le ministre, Orano qui détient la société avec l’Etat du Niger et quelques autres actionnaires minoritaires, a déjà pris des mesures d’économie pour assurer la viabilité de ses deux filiales nigériennes, la Cominak et la Somaïr, avec plusieurs centaines de licenciements et des réductions progressives de production.

La Cominak qui emploie à ce jour plus de 600 agents est exploité par Orano, ex Areva, depuis 1978.

Ikali(Actuniger.com)
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