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Rentrée Syndicale de la CPRASE: le cadre menace de déposer la craie
Publié le samedi 9 novembre 2013   |  Tamtaminfo




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La rentrée syndicale 2013-2014, n'est pas comme les autres. Cette fois-ci, le CPRASE, en lieu et place d'une sortie énergétique, le cadre s'est contenté d'une simple réunion pour sortir un petit communiqué malgré les problèmes que rencontre notre secteur éducatif.

Ainsi, le mardi 05 Novembre 2013, réunie en session ordinaire à l'effet d'examiner le niveau d'exécution du protocole d'accord additionnel Gouvernement/ CPRASE signé le 30 Mars 2013, la coordination du Cadre Permanent de Réflexion et d'Action des Syndicats de l'Enseignement (CPRASE) a rendu public un communiqué de presse dans lequel le cadre a reconnu que la signature de ce protocole d'accord a beaucoup contribué à ramener la stabilité dans le secteur de l'éducation, à la grande satisfaction de tous les partenaires de l'école, grâce aux engagements pris par les deux parties. Mais, malgré la bonne volonté du CPRASE, les acteurs de l'éducation ont Malheureusement constaté avec amertume qu'à ce jour, les engagements pris par le gouvernement ne sont pas honorés malgré les multiples interpellations du CPRASE. Il s'agit entre autres de l'octroi des matricules aux enseignants recrutés au titre de l'année 2011 pour le compte du Ministère de l'enseignement Primaire.

La finalisation du recrutement au titre de l'année 2012 alors que le recrutement 2013 attend encore. Le paiement des rappels des salaires des enseignants intégrés à la fonction publique en 2009 et en 2010. L'octroi de la prime de craie de 5000f CFA et de la poursuite des négociations sur les autres points à incidences financières (la grille spéciale notamment). A cet effet, à l'occasion de la rentrée syndicale pour l'année 2013-2014, le Cadre Permanent de Réflexion et d'Actions des Syndicats de l'Enseignement (CPRASE) exige du gouvernement le respect de tous les engagements contenus dans le protocole d'accord additionnel. En plus, le CPRASE interpelle le gouvernement sur sa responsabilité à éviter à l'école Nigérienne des épreuves inutiles de nature à détériorer le climat social dans le secteur. En tout état de cause, la coordination du CPRASE tient pour seul responsable le gouvernement de la 7ème République de la détérioration de la situation de l'école publique nigérienne dans les jours à venir.

La coordination du CPRASE a lancé un appel, à toutes ses militantes et tous ces militants pour rester prêts et mobilisés en vue de répondre au mot d'ordre futur. A cet éventuel débrayage dans le secteur de l'éducation que la CPRASE compte engager dans les jours à venir, aujourd'hui, les élèves et étudiants ont déjà observé un premier mot d'ordre d'avertissement de 48 heures et projettent un autre mouvement de grève de 72 heures à compter du 14 novembre 2013 prochain. Mais ce qui est regrettable, malgré que le Président de la République Issoufou Mahamadou et son gouver nement aient fait de l'année 2014, celle de l'éducation, on constate sur le terrain, que la rentrée n'est pas effective, les élèves de Seconde, Sixième et Cinquième de certaines écoles n'ont jamais effectué cette rentrée. Dans certains établissements, même ceux se trouvant en plein centre de Niamey, les élèves prennent les cours à même le sol, dans les autres classes d'examen, on constate un nombre pléthorique où on trouve 3 à 4 personnes par table.

Plus grave, dans le collectif budgétaire d'octobre 2013, l'Etat du Niger a amputé près de 11 milliards dans le secteur de l'éducation. A l'université, malgré la sortie médiatique du ministre des enseignements supérieurs qui n'a convaincu personne, les étudiants de première année prennent cours à même le sol ou débout. Par exemple, au niveau de la fac des lettres, cette année plus de 2000 étudiants ont été autorisés à s'inscrire pour une capacité d'accueil de trois (3) amphithéâtres dont un de 500 places et les deux autres qui ne peuvent que contenir 250 étudiants chacun. A la fac des sciences, les cours pour les élèves de la première année étaient suspendus par manque de salle de cours. A cela s'ajoute le problème des enseignants, au département de géographie, en master pour un effectif de plus 400 étudiants, il n'y a que 8 enseignants. L'Etat doit augmenter la subvention afin de rehausser le budget de l'université et recruter des enseignants pour faire face à tous les défis.

Sinon, comment peuton encadrer en une année plus 10 étudiants pour soutenir leur mémoire, en même temps dispenser les cours et autres travaux de recherche ? Arrêtons la démagogie et la politique politicienne, le système éducatif est malade, voire en danger surtout par l'incompétence, l'incapacité et le tâtonnement du gouvernement ''Gurigate''. Depuis son arrivée au pouvoir, le Président Issoufou Mahamadou n'a pas réussi à mettre en place au niveau des ministères en charge de l'éducation des hommes et femmes capables d'impulser une dynamique qui puisse redresser le système éducatif nigérien. Or, où est passée cette promesse solennelle du jour de l'investiture : " En ce jour solennel, je ne peux pas ne pas évoquer cette journée mémorable du mois d'octobre 1958, cette journée où j'ai été inscrit à l'école primaire d'Illéla, cette journée qui a été le point de départ de l'aventure qui m'a amené aujourd'hui au sommet de l'Etat. Evoquer cette journée, c'est rendre hommage à l'école qui, bien conçue, peut donner les mêmes chances d'ascension sociale à tous, qu'on soit riche ou pauvre, qu'on naisse à Soudouré ou Dandadji, à Fandou ou Namaro, à Dingazi ou Maîné Soroa, à Zinder, Douméga ou Yélou.

L'école m'a donné les outils et les armes qui ont contribué à faire de moi l'un des porteurs des valeurs qui triomphent aujourd'hui. Je souhaite que mon accession à la magistrature suprême encourage les pères et les mères à donner à leurs filles et fils, en les envoyant à l'école, les mêmes chances que celles que mes parents m'ont offertes. Le gouvernement, dès sa mise en place, prendra les dispositions utiles pour engager la construction de 2500 classes et la mise en formation de 2500 enseignants, conformément à la cadence annuelle prévue par mon programme électoral ". Monsieur le Président de la République Issoufou Mahamadou est-ce qu'ici vous n'avez pas trahi votre promesse et votre engagement vis-à-vis de l'école?

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