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Dialogue politique national sur la promotion de l’éducation préscolaire au Niger : Pour une éducation préscolaire inclusive et de qualité

Publié le jeudi 16 mai 2019  |  Le Sahel
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© Le Sahel par DR
Dialogue politique national sur la promotion de l`éducation préscolaire au Niger : Pour une éducation préscolaire inclusive et de qualité
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Une rencontre nationale sur le préscolaire, qui regroupe des acteurs étatiques ; des partenaires au développement, des organismes multilatéraux et bilatéraux ; d’acteurs non étatiques ; d’instituts de formation et de recherche ainsi que du secteur privé, a débuté hier à Niamey. Cette conférence conjointement organisée par l’UNICEF en étroite collaboration avec l’Etat du Niger et la Banque Mondiale, vise à réfléchir sur la problématique du préscolaire au Niger afin de faire des propositions à même de promouvoir le développement de la petite enfance à travers des investissements conséquents dans l’éducation préscolaire.

C’est la Première Dame, Dr. Malika Issoufou, présidente de la Fondation Tattali Iyali qui a présidé l’ouverture des travaux de cette conférence de deux jours. Etaient présents le ministre de l’Education primaire, M. Daouda Mamadou Marthé ; d’autres membres du gouvernement, les représentantes résidentes de la Banque Mondiale et de l’UNICEF, l’épouse du Premier ministre. C’est une conférence d’action concertée sur l’avenir des enfants nigériens à travers l’éducation préscolaire.


En ouvrant les travaux de cette conférence, la Première Dame, Dr Malika Issoufou, présidente de la Fondation Tattali Iyali a relevé que la faiblesse du taux de préscolarisation est liée à la contribution marginale des zones rurales à son évolution, parce que l’enseignement préscolaire tend à être un phénomène essentiellement urbain. Or, a dit la Première Dame, les enfants doivent bénéficier des mêmes chances d’accès à
l’éducation, quel que soit le niveau et quelle que soit leur zone de résidence.
L’école doit aussi être un cadre de formation à la citoyenneté, car comme l’a si bien dit le Président de la République « l’école doit éduquer en inculquant aux enfants, les vertus civiques, les valeurs d’éthique et de citoyenneté. Voilà pourquoi, le programme de Renaissance s’est fixé pour objectif l’école gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans ». Pour ce faire, le gouvernement du Niger s’est donné comme objectif dans le cadre du programme sectoriel de l’éducation et de la formation de parvenir à au moins 15% des enfants d’âge préscolaire ayant accès à l’éducation préscolaire d’ici 2024. La Première Dame voit cet objectif à la portée du Niger avec l’accompagnement de ses partenaires au développement tels que la Banque mondiale et l’UNICEF qui ont fait du développement du capital
humain un domaine prioritaire de coopération. Ces deux partenaires du Niger ont chacun sur des périodes bien précises un nouveau cadre de partenariat dont le dénominateur commun vise le développement de la petite enfance, notamment l’accès aux services de santé et aux opportunités d’apprentissage de qualité.
Quant au ministre de l’Education primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique, M. Daouda Mamadou Marthé, il a relevé que le Niger est l’un des pays ou l’indice de fécondité et le taux d’accroissement naturel sont les plus élevés au monde avec respectivement 6 enfants par femme et un taux de 3,9%. Cette croissance démographique soutenue, exerce une forte pression sur le système éducatif dans son ensemble et sur la petite enfance en particulier.
En plus, les dépenses destinées au développement de l’éducation préscolaire ne représentent que 7,6% de celles allouées au secteur de l’éducation. « Or, au vu du gain fort appréciable qu’apporte l’éducation préscolaire en termes de réussite et réduction des dépenses du secteur de l’éducation, il apparait manifestement que ce sous-secteur reste très faiblement financé dans notre pays. Du reste, une étude de l’UNICEF sur le bilan des compétences des enfants nigériens à l’entrée du primaire a démontré que si la couverture du préscolaire atteignait 50% dans les pays d’Afrique subsaharienne, cela permettra d’anticiper une réduction de 0,2 points de la fréquence de redoublement au primaire et améliorer de 15,9 points la rétention au primaire », a souligné le ministre Marthé. Cette étude recommandait l’élargissement de la couverture de l’éducation préscolaire à un plus grand nombre d’enfants nigériens.

Au Niger, le taux de préscolarisation s’établit aujourd’hui à 7,3% avec des disparités criardes entre les zones urbaines et rurales. C’est dire qu’il y a urgence d’agir sur ce sous-secteur qui constitue un pilier de l’éducation de base.
Pour sa part, la représentante résidente de la Banque Mondiale au Niger, Mme Joëlle Dehasse a indiqué que cette conférence présente un engagement significatif vers une approche harmonisée et standardisée visant à appuyer les efforts du gouvernement dans l’estimation des besoins, la planification et la mise en œuvre d’une stratégie de développement de la petite enfance et du préscolaire au Niger. En 2018, la banque mondiale a évalué à 0,32 la valeur de l’indice du capital humain du Niger. Ce qui signifie que la productivité attendue en tant que futur travailleur d’un enfant né au Niger aujourd’hui ne représente que 32% de son potentiel à l’âge adulte si cet enfant avait une éducation complète et une bonne santé.
Auparavant, la représentante de l’UNICIEF au Niger, Dr. Félicité Tchibindat a fait remarquer qu’un dollar investi dans une éducation préscolaire de qualité et dans les services associés destinés aux enfants défavorisés peut rapporter jusqu’à neuf dollars chaque année tout au long de la vie de l’enfant.

Hassane Daouda(onep)
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