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Banditisme : plus de 20.000 déplacés nigérians enregistrés dans la région de Maradi (gouveneur)

Publié le samedi 18 mai 2019  |  Agence Nigerienne de Presse
Déplacés
© AFP par BOUREIMA HAMA
Déplacés dans le camp de Bosso
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Maradi - Plus 20.000 personnes de l’Etat de Sokoto voisin de la région de Maradi (centre Sud) fuyant le banditisme ont trouvé refuge aujourd’hui dans les communes de Tibiri, de Guidan Sory et de GuidanRoumji, a annoncé le gouverneur de la région Oumarou Zakari.
Quelque 60 villages se sont vidés de leur population estimée à 20.000 personnes qui sont prises en charge par les populations des villages d’accueil », a précisé le gouverneur.

Cette situation est due au développement d’un banditisme, les voleurs de bétails qui sévissent dans cette zone se sont transformés en preneurs d’otages avec demande de rançon, Maradi faisant frontière avec les Etats fédérés de Katsina, Zanfara et l’Etat de Sokoto, a-t-il ajouté.
Dans la région de Maradi, les départements de Madarounfa et GuidanRoumji sont les plus touchés par ce banditisme, beaucoup de personnes ont été enlevées, beaucoup de famille ont payé des rançons et d’autres ont perdu la vie, a-t-il relaté.

« La situation s’est nettement dégradée, parce que du kidnapping, les populations sont attaquées dans leurs villages et elles quittent leurs villages pour venir chez nous », a-t-il dit.
Pour lui la situation est très difficile, du fait du constat d’état de vulnérabilité de populations composées en grand nombre d’enfants, femmes et vieillards. « Vous avez par exemple un village nigérien de 300 personnes qui a accueilli plus de 5000 réfugiés », fait-il remarquer.
Nonobstant cette situation, Zakari Oumarou a indiqué qu’ils ont fourni des efforts pour rentrer en contact avec les autorités des Etats d’origine de ces populations, malheureusement ces efforts ont été vains. « Nous n’avons pas rencontré la compréhension de nos frères de l’autre côté. Nous avons remonté l’information au niveau central, et nous osons espérer que quelque chose sera fait pour que des contacts sérieux soient noués entre nous pour que cette population sorte de sa situation actuelle », a-t-il espéré.

Aussi, le gouverneur de la région de Maradi a affirmé qu’ils ont constaté la différence de traitement qui est réservé à ces déplacés par ces bandits, selon leurs villages d’origine. Pour les ressortissants de l’autorité locale de Lissa par exemple, « Ces bandits ont demandé à les rencontrer dans leur base. Ces populations ont trouvé sur place un arsenal impressionnant avec pas moins d’un millier de bandits. Quelques conditions ont été posées aux représentants de cette communauté : le versement d’un (1) millions de naira par village, soit 27 millions de naira pour les 27 villages ; prendre un engagement écrit à ne plus collaborer avec les forces de défense et de sécurité du Niger. Faute de quoi, dans un délai de 2 semaines, ces bandits promettent de les poursuivre sur le territoire nigérien pour leur régler le compte » , a-t-il affirmé. Par contre, ces bandits ne sont guère prêts à engager des négociations avec les ressortissants de 40 autres villages de Sabon Birni et le Gouverneur.

Le gouverneur a tiré la sonnette d’alarme : « Si la tendance se poursuit, dans quelques semaines, Maradi n’aura plus de frontière avec le Nigéria, mais plutôt une frontière avec des bandits. C’est pourquoi nous portons ces informations à la connaissance de l’opinion nationale et internationale » , a-t-il précisé.

Pour l’heure il espère que les autorités de ces Etats concernés ne tarderont pas à prendre attache avec eux pour reprendre en main cette situation. « En ce moment où je vous parle, nous avons fait venir les organismes du système des nations unies, les ONG qui interviennent dans l’humanitaire qui sont en train de s’imprégner sur le terrain de la situation, a-t-il conclu.

AT/CA/ANP- 00103 Mai 2019
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