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INTERNATIONAL> Le Niger réalise une croissance économique de 6,5% en 2018, qui devrait rester forte en 2019 (FMI)

Publié le vendredi 31 mai 2019  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Le Fonds monétaire international (FMI)
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Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), conduite par M. Christophe A. Klingen, chef de division adjoint au Département Afrique de l'institution, a salué mercredi au terme d'une mission à Niamey la croissance économique du Niger, estimée à 6,5% en 2018. Elle devrait rester forte en 2019, portée par certains secteurs dont le pétrole, a-t-on appris de source officielle.

Cette mission qui a séjourné du 15 au 28 mai dernier au Niger, notamment dans le cadre des discussions entourant la 4ème revue du programme par la Facilité élargie de crédit (FEC), a été reçue par le président nigérien Mahamadou Issoufou et le premier ministre Brigi Rafini. Elle a mené des discussions avec plusieurs ministres et des responsables d'institutions bancaires régionales, ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile.

''La stabilité macroéconomique reste fermement établie et la croissance économique, estimée à 6,5% en 2018, a dépassé les attentes malgré un environnement sécuritaire plus difficile. Elle devrait rester forte en 2019, portée par la robustesse des secteurs de la construction et des services, ainsi qu'une augmentation de la production pétrolière'', a annoncé le chef de la mission du FMI à l'occasion d'une conférence de presse animée avec le ministre délégué au Budget M. Ahmat Jidoud.

Le FMI s'est également réjoui que la croissance s'élèverait à plus de 7% en moyenne au cours des cinq prochaines années, soutenue par une série de nouveaux projets, notamment la construction d'un oléoduc pour l'exportation du pétrole brut, et par une plus grande efficacité du secteur agricole appuyée par l'Initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens, la politique agricole du gouvernement), en dépit d'un contexte difficile sur le plan sécuritaire.

Parallèlement, l'inflation devrait rester fermement en dessous de la norme de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en 2019.

En outre, selon le communiqué de presse, ''la situation budgétaire demeure dans l'ensemble satisfaisante et le déficit global a baissé de 5,2 % du PIB en 2017 à 4,1 % en 2018''.

Depuis 2011, le Niger est producteur de pétrole grâce à la mise en exploitation du gisement d'Agadem (extrême Nord-est du pays), par le consortium chinois China National Petroleum Corporation (CNPC). Il dispose aujourd'hui d'une industrie pétrolière complète, produisant un pétrole de haute qualité traité par la Société de raffinage de Zinder (SORAZ), à capitaux sino-nigériens.

La production actuelle est de 20.000 barils par jour, pour un besoin national estimé à 7.000 barils. Avec le prochain démarrage de la seconde phase d'exploitation du bloc d'Agadem, grâce à un avenant avantageux au contrat de partage de production adopté en juin dernier, le Niger ambitionne de quintupler sa production journalière actuelle de brut, pour passer à 110.000 barils d'ici 2021, et de bénéficier ainsi d'importants revenus financiers, annonce-t-on de source officielle.

Aussi, pour la distribution du pétrole brut via certains ports de la sous-région, le gouvernement a envisagé la construction prochaine de pipelines grâce à la coopération sino-nigérienne.

Toutefois, la mission du FMI s'est inquiétée du retard constaté dans l'apurement des arriérés de paiement intérieurs, à cause de tensions temporaires sur les marchés financiers régionaux et de besoins de sécurité pressants.

Au terme de cette mission, conclut le communiqué, les services du FMI ont abouti à un accord de principe avec les autorités sur les politiques économiques et financières qui pourrait mener à l'achèvement de la quatrième revue du programme.

Les deux parties ont aussi convenu de la mise en oeuvre du programme gouvernemental de réformes appuyé par la Facilité Élargie du Crédit (FEC) du FMI.
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