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Renforcement des capacités des femmes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sur le Commerce intra-régional de produits halieutiques : un partenariat africain pour contribuer à la renaissance de la pêche
Publié le mardi 12 novembre 2013   |  Le Sahel


Hadjia
© Autre presse par DR
Hadjia Aïssata Issoufou, 1ère Dame du Niger


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La première Dame Hadjia Aissata Issoufou, présidente de la fondation «Guri vie meilleure’’ a parrainé hier matin à l’hôtel Ténéré de Niamey, un atelier de renforcement des capacités des femmes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sur le Commerce intra régional de produits halieutiques.

Cet atelier est organisé par le Réseau sur les Politiques de pêche en Afrique de l’Ouest (REPAO) avec l’appui de la fondation « Guri vie meilleure », l’Agence de Planification et de Coordination du NEPAD et la coopération espagnole. Ce cadre d’échange de deux jours accueillera les travaux de restitution de l’étude économique des chaines de valeur de filière poisson dans les régions de Tillabéry et de Niamey et permettra de jeter les bases d’un véritable partenariat africain afin que les femmes puissent jouer pleinement leur rôle dans la création de la valeur ajoutée dans le secteur de la pêche à travers leurs organisations.
Cette rencontre de deux jours épluchera des thématiques relatives aux conditions d’hygiène, à la qualité de la production et à la commercialisation des produits halieutiques. Cette session portera également sur la présentation d’une étude sur la chaine de valeur des produits halieutiques et l’analyse sur les chaines de valeur et approche genre dans la commercialisation des produits halieutiques en Afrique.

En ouvrant les travaux de l’atelier, le Ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, M. Adamou Chaïfou, a fait ressortir l’importance de la rencontre, car le secteur de la pêche occupe une place de choix dans les économies où il contribue de manière significative, à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté dans nos pays. Le ministre a indiqué que le poisson est une des principales sources de protéines animales pour une grande partie de la population de notre espace et contribue pour beaucoup à combattre la malnutrition chez les enfants. «Au Niger, la pêche se pratique sur le fleuve, les lacs et les mares totalisant une superficie de 410.000ha et touche directement plus de cinquante mille personnes. Elle occupe une place de choix dans la mise en œuvre du programme de la renaissance pour le Niger de son Excellence

M. Issoufou Mahamadou, président de la République, notamment l’Initiative 3N » a ajouté M. Adamou Chaïfou.

S’agissant des organisations socioprofessionnelles de la filière pêche, le Ministre en charge de l’Environnement a relevé l’existence de plusieurs organisations dans le secteur, dont celles pêcheurs, des aquaculteurs, des mareyeurs, des transformateurs et des commerçants qui, pour des raisons de leadership, sont peu fonctionnelles. Il a souligné que son département ministériel est entrain de tout mettre en œuvre en collaboration avec les organisations en présence pour relever ce défi. Malgré son potentiel important, a-t-il déploré, la pêche en Afrique de l’ouest et du centre, affiche encore des performances modestes en termes d’accroissement de la productivité et des productions en général. La situation des pêches reste caractérisée par une surexploitation des ressources halieutiques. Selon le Ministre Adamou Chaïfou, une étude vient d’être réalisée sur la chaine de valeur de la pêche dans les régions de Tillabéry et Niamey par la Fondation « Guri-vie meilleure » avec le soutien financier du NEPAD. Il a ajouté que cette heureuse initiative va contribuer certainement à assurer une gestion durable des ressources et promouvoir le développement de la pêche et de l’aquaculture en Afrique.

La Secrétaire Exécutive de la Fondation « Guri-vie meilleure » Mme Saratou Goni a loué la qualité du partenariat avec l’agence du NEPAD et sa fondation. Elle a salué la présence remarquée du Directeur Exécutif et l’a remercié chaleureusement pour les appuis multiformes que son agence ne cesse d’apporter à sa fondation. Elle a précisé que l’économie de la République du Niger repose essentiellement sur le monde rural et que celui-ci contribue pour 41% du PIB et fournit 44% des recettes d’exportation. « Cependant malgré son potentiel piscicole estimé à 400.000ha de plan d’eau, le secteur de la pêche ne figure pas parmi les principaux secteurs identifiés pour assurer la croissance annuelle de 6% du secteur agricole telle que préconisée par le programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique du NEPAD (PDDA), programme auquel à souscrit la République du Niger en 2006 et dont l’initiative 3N en est la déclinaison » a –t-elle indiqué. Au cours de cet atelier, a dit Mme Saratou Goni, sa fondation aura à présenter les résultats de son analyse économiques des chaines de valeur des filières poissons dans les régions de Tillabéry et de Niamey. A partir de cette étude, la fondation avec l’aide de l’agence du NEPAD entend définir des projets concrets qui contribueront à la renaissance du secteur de la pêche au Niger.

Le Directeur exécutif du NEPAD M. Ibrahim Assane Mayaki, s’est lui, longuement appesanti sur les activités des programmes mis en œuvre par le NEPAD en Afrique, rappelant que ces programmes ont été conçus par les pays africains et visent à répondre entre autres aux défis posés par l’insécurité alimentaire comprise au sens large. Le Directeur exécutif du NEPAD a mis un accent particulier sur l’apport économique des femmes en indiquant que ce sont ces dernières qui nourrissent le continent africain à travers les activités génératrices de revenu. Il s’est ensuite réjoui des progrès notables enregistré par l’Afrique car selon lui la qualité des programmes de renforcement des capacités des femmes évoluent dans le secteur de la pêche en Afrique.

Le Directeur Exécutif du Réseau sur les Politiques de Pêche en Afrique de l’Ouest (REPAO) a axé son intervention sur le défi majeur auquel est confronté le secteur de la pêche en Afrique. Il a affirmé que ce problème qui tourne autour de la gestion des ressources halieutiques ne peut être relevé si les acteurs de la pêche n’utilisent pas les instruments de commerce pour décourager la pêche illégale, non réglementée et non déclarée (communément appelée la pêche INN). En effet, le poisson pêché illégalement ; continue de l’être parce que le marché pour sa commercialisation existe. Dès lors, a précisé le Directeur Exécutif du REPAO, il revient à ces acteurs de réfléchir sur les dispositifs de commerce à mettre en place pour décourager toute forme de pêche non durable et encourager les acteurs et les communautés de pêche qui font des efforts pour réguler l’accès aux ressources halieutiques dans un sens plus durable. Ce défi interpelle en premier les femmes qui aujourd’hui sont fortement présentes dans le segment de la commercialisation des produits halieutiques.

Pour sa part, le directeur de la coopération espagnole a situé le contexte dans lequel intervient ce projet. L’alliance espagnole forte de ses 25 ans d’expérience a mis en œuvre des politiques qui favorisent les populations ; le fonds espagnol qui s’élève à plus de dix milliards a développé des projets pour mettre en exergue le rôle de la femme comme actrice de développement économique et social. A travers ce projet du REPAO, le directeur de la coopération espagnole a indiqué que son institution a voulu appuyer les femmes transformatrices des produits avant d’émettre le souhait de voir les acteurs de la pêche mettre en marche une feuille de route pour valoriser le travail de ces femmes actives.

Aïssa Abdoulaye Alfary

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