Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Situation sociopolitique au Niger : l’ARDR appelle les forces démocratiques à prendre leur responsabilité
Publié le vendredi 15 novembre 2013   |  Tamtam Info News


Cérémonie
© AFP par Boureima hama
Cérémonie de signature du pacte politique de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR)
Samedi 05 octobre 2013. le Président du parti Mahamane Ousmane s`adresse à ses compatriotes


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Conseil général de l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (ARDR) s’est réuni, hier, jeudi 14 novembre à l’effet d’examiner la situation sociopolitique qui prévaut au Niger. Une première sortie depuis sa création en octobre dernier, tenue au bureau politique national du parti MODEN/FA Lumana de Hama Amadou.

Dans une déclaration rendue publique à l’issue de la réunion, l’ARDR a d’abord présenté ses condoléances aux familles des 92 personnes mortes dans le désert. L’ARDR s’est dite affligée par ce drame qui, selon elle, aurait pu être évité. L’opposition politique a ainsi « fustigé énergiquement l’incapacité notoire d’anticipation du Gouvernement, en vue d’assurer la sécurité de nos concitoyens ». L’ARDR déplore à cet effet, le fait que le Gouvernement du « GURI système » n’ait pu remarquer « le drame qu’on vécu nos compatriotes, désespérés et contraints à l’exil au péril de leur vie, pour chercher sous d’autres cieux ce que le régime, malgré ses bilans et promesses faramineuses, est incapable de leur assurer ».

L’opposition s’est aussi remontée contre la consolation des familles des victimes du désert à qui il a été octroyé 90 000 FCFA par famille « alors qu’en même temps il (le gouvernement NDRL) déploie sans vergogne les ressources publiques à coup de centaines de millions pour un achat massif de conscience dans les rangs des députés et conseillers locaux ». Pour l’opposition, même la campagne agro-sylvo-pastorale dont les résultats sont en deçà des espérances, faisant planer le spectre d’une crise alimentaire, « ne semble pas préoccuper les princes qui nous gouvernent ».

Tout en se félicitant de la libération, le 29 octobre 2013, des otages français, l’ARDR a déploré les conditions obscures dans lesquelles est intervenue leur libération. « Au-delà de cet épisode rocambolesque, la mémoire collective retiendra que le problème de fond dans le sahel et au Niger notamment, est celui du trafic d’armes et de drogue ainsi que l’implication à ce trafic juteux d’une certaine mafia locale proche du pouvoir ». L’ARDR n’a pas manqué de condamner « avec fermeté les crimes odieux » des deux journalistes français avant d’exprimer « sa grande émotion et son indignation au peuple français, à l’ensemble du personnel de RFI ainsi qu’aux familles des victimes. »

Sur le plan politique, l’ARDR constate l’échec du président de la République à mettre en place un gouvernement d’union nationale et l’éclatement de la majorité présidentielle. Ce qui illustre bien « l’incapacité du régime en place à gérer le pouvoir d’Etat. » L’ARDR, estime que les masques sont tombés et les langues se sont déliées. Aussi, pense-t-elle que, le plan machiavélique du président Issoufou Mahamadou est notamment d’organiser un passage en force en 2016. « Pour cela, il affûte ses armes, à travers l’instauration de la pensée unique sur fond de dictature et de culte de la personnalité ». Il s’agit, selon l’ARDR, du démantèlement des partis politiques, de l’incitation et l’entretien de factions dissidentes au sein des partis politiques, l’intimidation, et la caporalisation des médias d’Etat et la mainmise sur certains médias privés entre autres.

L’ARDR a par ailleurs rappelé les violations de la constitution (une vingtaine de fois) et des lois et Règlements de la République. A ces violations, l’ARDR relève l’existence d’une vingtaine de dossiers rocambolesques ayant émaillé la gestion actuelle du pouvoir d’Etat comme les affaires de prétendue tentative de coup d’Etat et d’atteinte à la vie du président de la République.

Ainsi, après plus de deux ans et demi de gestion du pouvoir d’Etat, « le climat politique a été altéré par les actes antirépublicains et anti-démocratiques posés par le président de la Rpublique Issoufou Mahamadou et son gouvernement », indique la déclaration de l’opposition qui constate par ailleurs que « le clan au pouvoir, préoccupé par le devenir politique de ses membres s’est investi dans les actions de portée mineure sur l’avenir des Nigériens. » Ainsi, « le gouvernement du GURI système, incapable d’exécuter le cahier de charge qu’il s’est librement donné et inquiet depuis la création de l’ARDR, organise un non-événement à travers la mise en jeu de sa responsabilité pour l’approbation d’un programme déjà en exécution. »

Elle a, à cet effet salué les Honorables députés qui lui sont favorables. Pour l’ARDR, ils ont une fois de plus administré la preuve de leur capacité à défendre au sein de l’hémicycle, les valeurs démocratique et républicaine. Ainsi, le Conseil général de l’ARDR a tenu à les féliciter et à les encourager à faire échec à toute tentative de caporalisation du parlement. Face à toutes ces observations, l’ARDR a saisi l’occasion pour lancer un appel à toutes les forces démocratiques afin de « prendre leur responsabilité pour faire échec à cette entreprise de démolition des acquis démocratiques ».

 Commentaires