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Vote de motion de confiance : le Premier Ministre obtient la majorité
Publié le vendredi 15 novembre 2013   |  tamtaminfo


Le
© AFP par ISSOUF SANOGO
Le Premier ministre, chef du gouvernement SE Brigi Rafini


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Le samedi 9 novembre dernier, les parlementaires ont discuté et approuvé la motion de confiance déposée par le Premier Ministre Brigi Rafini en vue d’obtenir leur accord sur le Programme de Développement Economique et Social (PDES).

C’est dans une ambiance électrique que ces discussions ont été menées de bout en bout par le Président de l’institution Hama Amadou. Des deux côtés, majorité comme opposition les esprits se sont chauffés, les armes ont été affûtées pour soit apporter le soutien soit dénigrer le programme. C’est une journée entière que les députés ont consacrée à cet exercice, devant l’ensemble des membres du gouvernement présents pour la circonstance. Pour les députés de l’opposition, le PDES n’est ni plus ni moins d’un plan développé par le Premier Ministre sans aucun enjeu pour le pays parce qu’il ne comporte aucun chiffre et ne précise aucune modalité de son exécution. Le programme du Premier Ministre ne prend pas en compte les vraies préoccupations du peuple, surtout les secteurs sociaux ont été royalement ignorés. Par contre les députés de la majorité MRN soutiennent dans leur ensemble que c’est le meilleur programme que le Niger n’a jamais connu depuis les indépendances puisqu’il retrace les grands projets qui sortiront le Niger des sentiers battus.

Ce programme permettra au gouvernement de mieux structurer ses actions pour les deux années et demie qui restent pour le premier mandat du Président Issoufou Mahamadou, dont ils encouragent par ailleurs de continuer à oeuvrer pour le bonheur du peuple nigérien. A l’issue du vote qui s’est déroulé tard dans la soirée dans les environs de 00h, les urnes ont parlé. Le gouvernement a recueilli 70 voix pour et 43 contre. Ce qui veut dire en termes clairs que le programme de Brigi Rafini est approuvé. Et maintenant, il a les coudées franches pour mener à bien ses activités, n’en déplaise, comme l’a souligné certains parlementaires, aux détracteurs qui ne veulent pas du progrès du Niger. Maintenant revenons à l’histoire pour voir comment le Niger a vécu ces genres de situations dans le passé. Historique C’est n’est pas la première fois que nous allons assister à des empoignades (verbales), la cassure ou la destruction des alliances.

On a en mémoire la cassure vécue par l’alliance de force de chargement (AFC) une entente créer par barrer la route au perchoir de Tandja, encore ou comme symbolisant l’ordre ancien. En son temps, l’AFC était perçue comme une alliance illégale car constituée avant même de connaître le Président ou la majorité élue. Ensuite ce fut lors du deuxième tour des élections de 2014 que des alliances ou mésalliances ont été observées : les petits partis sont le plus souvent les premiers a accourir pour commencer à s’agglutiner au probable candidat gagnant. Le problème de toute alliance, ce n’est pas la constitution mais les récompenses qui vont suivre. Le sort de l’histoire : La toute dernière alliance a vu l’élection de Mahamadou Issoufou à la Présidence de la République. Cependant, si sur le plan de la stratégie politique, c’est une démarche logique, car selon le Général SALOU et son groupe ne pourront pas évincer Tandja et voir son parti revenir haut les mains, il n’en demeure pas moins que la majorité des nigériens y ont vu une sorte de stabilité.

Cette préoccupation des nigériens n’allait pas malheureusement continuer car les mésententes et les luttes intestines entre les deux associés (désormais rivaux) ne va pas arranger les choses. Les contradictions intra groupe et la mauvaise, foi établie de part et d’autres ont altéré l’harmonie qui devrait régner dans le camp qui gouverne. Ainsi, ce fut de toute cette appréhension que le Parti LUMANA claquera la porte en soutenant entre autre raison la dévolution des strapontins «moins viandés», «coquilles vides» dixit LUMANA. Dans la logique politicienne, l’attitude de LUMANA n’est pas à condamner dans le fond, mais me diriez-vous, ne serait ce que par pudeur, les politiciens, et autres responsables de ce pays, ne devront pas raisonner en termes de poste ou de partages. Malheureusement cette logique a eu raison de toute théorie politique, et la mort dans l’âme les deux compères (LUMANA – PNDS) s’étaient séparés en queue de poisson. Comme couronnement de cette attitude et pour mettre fin au suspense, le gouvernement via son chef, a déposé un test de motion de confiance.

«Pari risqué», «aventure sans lendemain», «le gouvernement s’est jeté dans le gueule du loup», voilà les termes avec lesquels mes confrères, se sont indignés. Alors quelles conséquences pour le vote de la motion de confiance. Les conséquences pour les deux parties Maintenant que les choses sont claires, les dés sont jetés et les calculs politiciens connus, il reste à connaître la prochaine étape qui consistera à déposer une motion de défiance contre le Président de l’Assemblée Nationale Hama Amadou, de l’avis des députés de la Mouvance pour la Renaissance du Niger. Cette épreuve est la plus périlleuse pour le régime, et ce d’autant plus que pour aboutir, il faut un nombre juste de 76 députés, alors que le pouvoir ne dispose que de 70 voix acquises à sa cause. Dans l’hypothèse ou le régime ose, comme il l’a fait pour la motion de confiance déposé une motion de défiance, les jeux seront encore plus subtiles car, il va falloir débaucher encore plus de députés 6 pour la circonstance, le Président de l’Assemblée Nationale Hama Amadou se retrouvera dans la situation de 2007 où il a été remercié par sa propre majorité.

Vient alors la situation de flottement pour celui que les initiés appellent affectueusement le «Seigneur de Youri». C’est donc pour lui une mort programmée et une déchéance pour les prochaines élections présidentielles de 2016. Mais s’il arrive que le pouvoir dépose la motion de défiance et que comme à son habitude, Hama Amadou garde ses troupes, alors le régime se trouvera dans une situation de harakiri. Les choses peuvent être difficiles pour le Président Issoufou Mahamadou qui aura du mal à mener à bien ses programmes de développement surtout que le président de l’Assemblée Nationale a annoncé une séparation définitive et consommée entre les deux partis, Lumana et PNDS. Mais tout cela est spéculation et attendons de voir les prochains jours, ce que sera les positions des uns et des autres par rapport à cette question.

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