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Présidence de l’Assemblée nationale : de gros moyens déployés pour débarquer Hama Amadou ?
Publié le samedi 16 novembre 2013   |  actuniger.com


Assemblée
© aNiamey.com par DR
Assemblée nationale de cote d’ivoire : séance solennelle d`ouverture de la 1ère session ordinaire 2013
Mercredi 24 avril 2013. Abidjan. Plateau, palais de l`assemblée nationale. Le président de l’assemblée nationale de CI, Guillaume Soro a présidé la première session ordinaire de l’année 2013 Photo(Hama Amadou, Le président de l’assemblée nigerienne)


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Une victoire synonyme de nouveau départ ? L’occasion aurait pu être belle pour une relance de la gouvernance sur tous les plans. Politique, économie, société, développement, la pendule avait sonné pour que le tir soit rectifié et que le train Guri retrouve ses rails.

Hélas ! Cette sonnerie si retentissante pourtant, est inaudible à l’ouïe du system. Déjà, on apprend par ci, par là, qu’il est envisagé la mobilisation de gros moyens dans la perspective de faire voter une motion de défiance contre le président de l’Assemblée nationale. Qui mobilise cet argent, qui le débloque ? On n’en sait rien pour l’instant. Ce qui est en revanche évident, les manoeuvres politiques viennent tout juste de commencer. Et tout porte à croire que le passage haut la main du vote de confiance en faveur du gouvernement ne fera qu’exacerber ces manoeuvres. Avec déjà 70 voix favorable au parlement, le Guri n’a plus besoin que de 6 petites voix pour récupérer la présidence de l’Assemblée nationale.

On comprend maintenant que lors des débats sur le vote de confiance, le député de la majorité qui a annoncé qu’ils entendent introduire une motion de défiance incessamment n’a pas tout à fait tort. C’est probablement pourquoi, surpris par une telle révélation sensée demeurer secret, le groupe parlementaire PNDS-Tarayya s’est empressé de démentir ledit député en le désavouant devant le monde entier. Sans être vérité coranique, ceci laisse penser que l’opposition sait de quoi elle parle lorsqu’elle avance que le régime ne vise à travers le vote de confiance qu’à juger son poids parlementaire après « l’achat » de certains députés de l’opposition. Du reste, ça ne sera pas chose facile pour le régime.

A la différence du vote de confiance, les enjeux d’une motion de défiance sont trop importants pour que l’opposition se laisse faire. D’ores et déjà, des sources proches du MNSD-Nassara indiquent que les 10 députés transfuges de ce parti ayant ralliés la cause du Guri ne sont pas disposés à soutenir le débarquement de Hama Amadou. Si on ajoute à cela, les 3 autres des 13 députés transfuges annoncés par Albadé Abouba le dimanche dernier sur la télévision Ténéré qui n’ont pas suivi la consigne de vote de la majorité, on se rend compte que la partie sera très difficile.
Il est tout aussi difficile d’imaginer que le Guri puisse « s’accommoder » de Hama Amadou au perchoir du parlement. Cela pour entre autres raisons, le prêt EXIMBANK. En effet, la façon avec laquelle le président de l’Assemblée nationale a dit au Premier ministre que lorsque l’accord sur le prêt de 2 milliards de dollars atérrira au parlementa les nigériens connaitront la vérité, laisse penser que le gouvernement ne se laissera pas prendre à ce piège.
Il fera tout son possible pour que lorsque cet accord parviendra aux élus du peuple, Hama ne soit plus président de l’institution. Sinon un mois après la révélation, si le gouvernement ne se reprochait rien il l’aurait déjà envoyé ne serait-ce que pour rassurer les nigériens. Donc, il faut que Hama soit débarqué! Autrement dit, l’espoir d’un nouveau départ après la confiance renouvelé du parlement au Premier ministre n’est qu’un mirage.

Brigi Rafini, un politiquement « innocent »?

Le Niger a certes la chance d’avoir un Premier ministre remarquablement serein. Il ne s’en prend à personne, n’insulte personne et s’adresse à tout le monde avec respect. Ses paroles sont tempérées, son air inspire confiance et son regard presque innocent. Mais de là, à penser que Brigi Rafini est en dehors de toutes les manoeuvres et magouilles politiques qui ornent le Guri system, c’est faire preuve de naïveté. A l’assemblée nationale par exemple, d’une bouche, il félicite Hama Amadou dont il vante les qualités d’homme d’Etat.

De l’autre bouche, il tente de lui couper l’herbe sous les pieds, il essai de l’enfoncer. Que penser lorsque le Premier ministre dit « le gouvernement a mis à la disposition de l’Assemblée nationale un budget conséquent pour qu’elle puisse engagée les travaux en cours » ? Ceci n’est ni plus ni moins qu’une façon de dire « hey ! Ne félicitez pas Hama Amadou pour le nouveau visage qu’il donne à l’Assemblée nationale, c’est grâce à nos Excellences Issoufou Mahamadou et moi-même ».
Sans mauvaise foi, il aurait été plus juste de dire aussi que tout ce que le gouvernement est en train de réaliser, il le fait avec l’argent du contribuable nigérien, le prêt EXIMBANK y compris. Alors, pourquoi chanter les louanges de son gouvernement au lieu du peuple à qui appartiennent les moyens ? Aussi, l’Assemblée nationale a un budget autonome qu’elle gère de manière souveraine.

Donc, si elle ne voulait pas investir son argent dans la construction des bureaux des Vice-présidents et les autres travaux nul ne peut l’y obligé. D’ailleurs, le président Mahamane Ousmane a passé 10 ans à la présidence du parlement mais comme il n’a pas sentit l’utilité de ces investissements, il ne les a pas faits et personne ne peut lui demander des comptes. Donc, Brigi Rafini tente d’ôter au président Hama son mérite. Ce n’est pas très amicale ça, surtout venant d’un « innocent politicien ». Sur le prêt EXIMBANK, devant le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre essaie sournoisement de faire croire à l’opinion que c’est une polémique inutile délibérément lancée par Hama Amadou.

Ce dernier a très vite compris et sa réaction, comme d’habitude en pareilles circonstances, n’a pas tardé.Enfin, en acceptant d’engager la responsabilité de son gouvernement devant la représentation nationale, Brigi Rafini prouve que si les accusations de corruption et d’achats de conscience tant dénoncées par l’opposition sont vérifiées, lui le Premier ministre est parfaitement au courant.
Si non, on ne s’envoie pas soi-même à l’abattoir. Il faut être convaincu, non pas par les assurances données par une tierce personne, mais il faut être sûr et certain par soi-même que le danger a effectivement été conjuré. Et c’est cela qui expliquerait la tranquillité, la sérénité et la quiétude absolue qui ont habité Brigi Rafini tout au long de la longue journée du samedi. Il savait ce qui allait se passer, comment ça allait se passer et pourquoi s’en serait ainsi.

Amadou BELLO

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