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Niger : comment Issoufou a organisé la libération des otages enlevés à Arlit
Publié le jeudi 21 novembre 2013   |  Jeune Afrique


Mahamadou
© Autre presse par DR
Mahamadou Issoufou, président du niger


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Au lendemain du dénouement qui a vu le retour dans leur foyer des quatre otages, le président nigérien Mahamadou Issoufou apparaît comme l'architecte de l'opération dont voici les coulisses. Les images ont tourné en boucle pendant deux jours en France. Elles montrent Mahamadou Issoufou, le président du Niger, bonnet couleur bordeaux et boubou blanc immaculé comme à son habitude, entouré, dans une pièce exiguë d'une résidence officielle, de Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, les quatre otages français d'Arlit tout juste libérés après 1 139 jours de détention dans le désert. Eux sont hagards, lui, sobre, comme souvent. Il aurait pourtant pu en faire des tonnes. Quelques heures plus tôt, en ce dernier mardi du mois d'octobre, c'est lui qui avait appelé "son ami" François Hollande, alors en déplacement en Slovaquie, pour l'informer que les quatre otages étaient entre les mains de ses hommes et qu'ils étaient en route pour le Niger. Depuis, à Paris comme à Niamey, c'est le même refrain : Issoufou est le grand architecte de cet heureux dénouement, et Mohamed Akotey en a été son maître d'oeuvre. "Ce sont eux, et eux seuls qui ont obtenu ces libérations, souffle une source diplomatique française. Nous ne leur avons apporté qu'un soutien logistique." La réalité est certainement plus complexe. Il est probable que des sociétés privées aient joué un rôle, mais personne ne sait jusqu'à quel point. Une partie de la presse française a notamment cité la société Amarante, que dirige Pierre-Antoine Lorenzi, un ancien haut fonctionnaire proche de la gauche ainsi que d'Alger, et qui aurait eu pour mission, outre de servir de courroie de transmission entre Paris et Niamey, d'assurer la sécurité des négociateurs. À l'Élysée comme à Niamey, on nie avoir fait appel à cette société. "Akotey n'a pas besoin d'être protégé par des Français pour se rendre dans le Sahel", persifle une source touarègue. Mais une valise pleine de billets de banque, peut-être...

Il est également probable en effet qu'une rançon ait été versée aux ravisseurs. Plusieurs médias évoquent la somme de 20 millions d'euros. Mais, là encore, le gouvernement français nie. Comment pourrait-il en être autrement alors que Hollande clame depuis plusieurs mois que les rançons, avec lui, c'est fini. À Niamey, on feint de ne rien savoir à ce sujet. Il est en revanche avéré que le président français a eu son mot à dire sur les conditions de la libération et que son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'est déplacé à Niamey à plusieurs reprises. Il s'y trouvait deux semaines avant la libération pour finaliser le plan.

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