Campagne des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes : La ministre de la population, de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant lance la mobilisation générale #aNiamey

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Campagne des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes : La ministre de la population, de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant lance la mobilisation générale

Publié le mardi 26 novembre 2013 | Le Sahel

© Autre presse par DR
Maïkibi Kadidiatou Dandobi
Mercredi le 31 juillet 2013. Niamey.Maïkibi Kadidiatou Dandobi, la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l`Enfant à l`occasion de la 21ème édition de la Journée Nationale des Personnes en situation de handicap.

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Activités gouvernementales 2013

La communauté internationale a commémoré, le 25 novembre, la «Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes». Le Niger participe à cette dynamique que l’Assemblée générale des Nations Unies a enclenchée depuis 2009. A cette occasion, la ministre de la Population, de la Promotion de la femme et de la Protection de l’enfant, Mme Maïkibi Kadidiatou Dandobi, a livré un message entrant dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes.

Dans son message, la ministre de la Population, de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant a annoncé une série de commémorations qui s’inscrivent dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes. Il s’agit de la Journée Internationale pour l’Elimination de la violence à l’égard de la Femme, célébrée tous les 25 Novembre, de la Journée mondiale du sida, célébrée tous les 1er décembre et de la Journée Internationale des Droits de l’Homme, commémorée tous les 10 décembre. Le thème de cette année, qui est «De la paix à la maison, à la paix dans le monde : Défions le militarisme et finissons-en avec la violence faite aux femmes», cadre, selon Mme Maïkibi Kadidiatou Dandobi, avec les priorités du Gouvernement.

Ce qui dit-elle illustre le choix du thème de la campagne nationale, «De la paix à la maison à la paix dans nos communautés : je m’engage ...à ton tour... ». Cette paix, estime la ministre est à cultiver. «La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, c’est une vertu, un état d’esprit, un comportement, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice », a affirmé Mme Maïkibi Kadidiatou Dan dobi. Pour la ministre de la Population, de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant, «les violences faites aux femmes peuvent être assimilées à une absence de paix non seulement dans nos foyers et ménages mais surtout dans nos sociétés lorsqu’on observe qu’au Niger, la violence est encore ancrée dans la culture. Elle est le résultat de nombreuses années d’apprentissage culturel et se perpétue de génération en génération ». Ces violences, a-t-elle regretté gagnent en intensité à travers le monde, malgré les instruments internationaux et lois nationales les réprimant. Une étude multi pays de l’OMS en 2011, a révélé en effet que 15 à 71% des femmes de 15 à 49 ans ont été exposées à des violences physiques ou sexuelles.
Pour le cas du Niger, la situation n’est pas reluisante, comme l’a souligné la ministre de la Population, de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant, évoquant les données de l’UNFPA qui révèlent que l’indice genre est de 0,197 contre 0,560 pour l’ensemble des pays en développement : le mariage précoce est récurrent au Niger avec 61% des filles entre 15-19 ans qui sont mariées et 28% avant l’âge de 15 ans, ce qui donne un taux de mariage précoce le plus élevé en Afrique de l’Ouest ; les us et coutumes influencent fortement les attitudes et comportements d’une grande majorité de la population nigérienne ; les violences faites aux femmes et aux filles continuent d’être perpétrées tous les jours sous toutes leurs formes ; peu de voies de recours existent pour les victimes, en particulier les jeunes filles.
Face à cette situation, la ministre a appelé à la mobilisation générale, afin que la violence soit bannie aussi bien dans la sphère familiale, que dans les relations entre les individus, sur les lieux de travail, et les milieux politiques où les principales victimes sont toujours les femmes. Entre autres efforts, Mme Maïkibi Kadidiatou Dandobi, a rappelé la création en 2004 d’un cadre de concertation des intervenants en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants au Niger. Les espoirs sont permis, grâce aux actions novatrices initiées et mises en œuvre par beaucoup d’acteurs, avec des expériences comme l’école des maris, engaging men, la campagne «nous pouvons», a indiqué Mme Maïkibi Kadidiatou Dandobi.
Dans le cadre de la campagne 2013 des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes, le gouvernement s’est fixé pour objectif de susciter la mobilisation des différentes couches sociales et des partenaires nationaux et internationaux dans un contexte de renaissance et d’unité nationales prônées par le Président de la République et le Gouvernement en lien avec la problématique de la paix et la sécurité. Dans la même démarche, la ministre a annoncé les actions que le Gouvernement de la 7ème République va réaliser dans l’urgence relativement à la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre ; le renforcement des capacités des centres d’écoute et de référence des victimes des violences basées sur le genre; le renforcement du cadre juridique de prévention, et de prise en charge des violences basées sur le genre.

Souley Moutari

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