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Atelier régional sur la coopération en matière de trafic illicite de stupéfiants : La synthèse des travaux retient l’insuffisance des échanges d’informations entre les services

Publié le lundi 7 octobre 2019  |  malijet.co
Démantèlement
© Autre presse par DR
Démantèlement à Dosso d’un réseau de trafic de stupéfiants
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Fin de l’atelier régional sur la coopération en matière de trafic illicite de stupéfiants. Du mardi 1 au jeudi 3 octobre, une dizaine de pays étaient réunis à l’École de maintien de la paix, sise à Djicoroni Para. Durant trois jours, les émissaires en charge de la question ont échangé sur la problématique. D’après la synthèse des recommandations lues par le directeur général de l’Office central des Stupéfiants, (OCS), colonel Adama Tounkara, le premier défi à relever demeure l’insuffisance des échanges d’informations entre les services.

Au cours de cet atelier, les émissaires d’une dizaine de payes dont le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Tchad, le Niger, le Nigeria, l’Algérie, le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie, la France, les USA ont travaillé durant trois jours sur la thématique de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants. D’après le directeur général de l’OCS, colonel Adama Tounkara, cet atelier a servi de cadre pour les participants d’échanger et de partager les expériences avec d’autres pays à l’échelle internationale. Parlant des recommandations de l’atelier, le directeur a évoqué l’insuffisance de collaboration entre les pays et les services impliqués dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Selon lui, il faut que les services chargés d’appliquer la loi acceptent de se parler, voire de communiquer pour la réussite de la mission. Au-delà de cela, estime-t-il, les services doivent également partager des informations. « Il se peut que je suis en train de chercher un trafiquant de stupéfiants au moment où ce même individu est cherché par d’autres services. Mais tant qu’on ne se parle pas, le combat va être difficile. Donc il faut qu’à un moment donné, les services se parlent et conjuguent leurs efforts », ajoute le directeur qui s’appesantissait sur le partage d’informations entre les services. Parmi les recommandations de l’atelier, Tounkara a également évoqué la mise en place d’une base de données qui doit être animée par les acteurs et services de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants. Le colonel Adama confirme que des projets sont en cours pour l’aboutissement de ce combat. Au cours de son intervention, le directeur de l’OCS exprime que cet atelier fait suite à celui du mois de mars dernier. Le trafic de stupéfiants, nous confie le colonel Tounkara, est, de nos jours, classé dans la catégorie de la criminalité transnationale organisée. Ce qui a d’ailleurs motivé selon lui, les acteurs en charge de la question à la tenue de cet atelier régional dans l’optique de trouver des pistes de solution à cette problématique. Assis à côté du colonel, le représentant de l’Ambassade de France, Philippe Duporge, martèle que son pays s’est associé à cet atelier pour plusieurs raisons. « D’abord la France est un partenaire historique du Mali, elle est aussi touchée de plein fouet par le trafic illicite de stupéfiants », argue M. Duporge qui poursuit en ces termes : « Pourquoi la tenue de cet atelier ? C’est parce qu’il serait illusoire de penser qu’un seul pays à la solution à ce problème. Les réseaux de ce trafic se sont multipliés, voire intensifiés. La cocaïne vient d’Amérique du sud et d’autres continents. Le Mali et les autres pays de la région ne sont plus des pays de transit, mais de consommation. Le trafic illicite de stupéfiants est un problème difficile qui concerne l’ensemble de la sous-région ». Suivant Philippe, les groupes terroristes qui sévissent un peu partout actuellement se nourrissent de ce trafic pour faire payer les armes et autres besoins. Pour lui, la chaine de lutte contre l’insécurité passe par la lutte contre ce trafic aussi. À entendre le directeur Tounkara, la recrudescence de ce phénomène s’explique par les ressources financières que génère ce trafic. Notons que le troisième atelier prévu courant le premier trimestre 2020 aura lieu à Niamey, capitale du Niger.

Mamadou Diarra
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