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Visite de la délégation des dignitaires du MNSD de Tahoua Tandja trahi par ses hôtes ou acte prémédité ?
Publié le mardi 26 novembre 2013   |  Tamtam Info News


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© Autre presse par DR
Visite de la délégation des dignitaires du MNSD de Tahoua Tandja trahi par ses hôtes ou acte prémédité ?


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L’information circule depuis quelques jours dans la capitale et même dans certaines régions du pays. Il s’agit des « confidences » de l’ancien président de la République, Tandja Mamadou, faites à une délégation du bureau politique du MNSD de Tahoua.

Ce jour-là, l’ancien président qui doutait que parmi ces visiteurs, un utilisait les progrès de la technologie, notamment la téléphonie mobile pour immortaliser leurs discussions, n’est pas passé sur le dos de cuillère pour aborder avec ses hôtes plusieurs sujets.

Par rapport à la formation d’un gouvernement d’union nationale, l’ancien président dit ne pas être contre le principe d’autant plus qu’à sont temps, il a lui-même demandé à Issoufou Mahamadou de venir travailler avec lui, mais sans succès. Il disait à cet effet, que sa vision n’était pas celle de son parti, le MNSD. Mais celle du Niger. Aujourd’hui, c’est le président Issoufou qui fait la demande au MNSD. « Je lui ait dit qu’il ne peut pas avoir avec le MNSD », mais il y a des gens qu’il a qualifié « des intestins fragiles » qui pourraient se ranger de son côté. Pour Tandja, les militants du MNSD qui sont parti avec le « Guri » sont des gens qui ne sont guidés que par le manger. « Ils ont mangé avec moi et ils veulent manger avec Issoufou. »

L’ex-président n’a pas manqué d’aborder le cas de son ancien ministre de l’Intérieur aujourd’hui ministre d’Etat délégué à la présidence. Selon Tandja, Albadé Abouba a dit aux gens de Tahoua c’est en son nom qu’il est parti soutenir Issoufou. Et Tandja d’apporter un démenti à ces informations qui ont circulé après la formation du gouvernement de large ouverture. Il n’a pas manqué d’aborder la question de la cohabitation en 1995 avec le PNDS, cohabitation qu’il a d’ailleurs qualifiée « d’expérience amère ». Pour lui, il y a des militants du PNDS de premier plan qui ont été oublié lors de la formation du gouvernement d’union nationale au profit des Albadé et sa suite. « Cela n’est pas une manière orthodoxe d’exercer le pouvoir ». Le président Issoufou risque d’engendrer de frustration ou même une crise au sein de son parti.

« Les rebelles » ne pourront jamais amener tout le MNSD chez Issoufou, car « moi Tandja Mamadou je ne peux accepter de telles pratiques. Jamais pour ma part je ne pourrais abandonner le MNSD qui m’a amené au pouvoir. Vous pouvez aller le dire auprès de vos concitoyens de Tahoua », a-t-il martelé.

La question de libération de Foukori a été également abordée par Tandja et ses hôtes. « Lorsque le président Issoufou m’a reçu en audience, il m’a demandé de l’aider à se débarrasser de Hama. En contrepartie, il va libérer Ibrahim Foukori ». Tandja poursuit en disant qu’il ne pouvait pas s’immiscer dans ses relations avec Hama avant de demander à Issoufou de continuer à collaborer avec son principal allié (Hama).

Par rapport à la question du pétrole, Tandja Mamadou dit qu’il s’est battu « corps et âme » pour cette ressource. « Les mêmes gens du PNDS qui disaient qu’il n’y avaient que de l’eau à la place du pétrole, ce sont eux aujourd’hui qui en profitent ». Tandja juge que le prix du litre d’essence « est trop cher », car il avait planifié pour le vendre à 380 FCFA », soit 200 FCFA de différence avec le prix vendu aujourd’hui. Pour Tandja, le Niger ne profite pas actuellement de son pétrole.

Pour mieux intéresser ses visiteurs, il affirme par ailleurs avoir négocié avec les chinois, l’exploitation du charbon pour créer une centrale électrique dans la région de Tahoua. Ce qui allait « être une source d’emplois pour les jeunes de cette région ».

Il n’a pas manqué d’évoquer tous ses projets qui, « s’ils avaient été mis en œuvre le Niger allait avoir un autre visage, beaucoup plus attractif ».

L’ex-président a aussi évoqué la question du compte créditeur qu’il a laissé quand il a été renversé. Selon lui, c’est une somme de 400 milliards FCFA qu’il a laissé au trésor national. Aujourd’hui, pour sortir trois milliards, c’est tout un problème, car dira-t-il, « ceux qui sont au pouvoir ne cherchent qu’à s’enrichir. Ils ne sont pas là pour servir le peuple ».

Qui a trahi Tandja ?

Cette « causerie » entre Tandja et ses hôtes venus de Tahoua suscite un certain nombre d’observations. Le moins que l’on puisse dire, Tandja tient jusqu’ici au MNSD. Cela confirme d’une manière ou une autre son projet de revenir à la politique tel qu’annoncé par un de ses principaux lieutenant, le précurseur du Tazartché, acteur de la société civile, Nouhou Arzika, lors d’un débat en langue sur une chaine de télévision privée. Mais la question que certains se posent est celle de savoir, qui a pu trahir le président d’honneur du MNSD ? Il est vrai que cette conversation aura à discréditer Tandja aux yeux de certains de ses anciens collaborateurs, notamment le président actuel du MNSD, qui voit à travers les propos de son mentor, une manière de vouloir chercher sa place, à savoir la tête du MNSD. Que dire de Hama qui pensait qu’avec son ralliement avec l’opposition, il pouvait prendre le contrôle et devenir le seul leader capable d’affronter Issoufou lors de la présidentielle de 2016 ? Qui a donc trahi Tandja et pour quel but ? Cette situation donnera certainement à réfléchir à Tandja et à beaucoup d’autres quand il s’agit de parler de la question politique. Silence, on enregistre !

Malam Baka Aboubacar

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