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MNSD section de Maradi : le détricotage a commencé
Publié le mercredi 27 novembre 2013   |  La Roue de l’Histoire




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Ali sabo chancelle et menace de tomber. Lâché par ses parrains, le président régional de la section MNSD de Maradi est sur le point de retourner à sa place initiale, à la périphérie du parti. Charo Dan Dady, président de la coordination MNSD de Madarounfa a entamé le travail de son déboulonnage.

Le président de la section régionale du parti, Ali Sabo vient d’essuyer un cinglant désaveu. Le weekend dernier les militants MNSD de Maradi qui avaient tenu une grosse assemblée générale ont dit suspendre Ali Sabo de ses fonctions. Les conclusions de ces assises sont intervenues alors même que le secrétaire général du parti Albadé Abouba séjournait à Maradi en même temps que plusieurs députés de la région. Cette dernière mesure d’expulsion de son poste de président s’annonce comme une riposte du groupe de Charo Dan Dady. Un nombre important de députés et cadres du parti se sont alignés sous la bannière du ministre d’Etat Albadé et soutiennent le gouvernement depuis la décision du 25 Juillet contre les sympathisants du président du parti Seini Oumarou dont Ali Sabo.

Le samedi 2 Novembre dernier, une semaine avant l’examen de la question de confiance soumise par le gouvernement à l’Assemblée nationale, le député Charo ainsi d’autres cadres ont été suspendus des structures du parti pour avoir défié l’autorité du président du MNSD, opposition, en soutenant le programme du gouvernement. Le pot de terre contre le pot de fer. C’est désormais un bras de fer qui est engagé entre Ali Sabo et le député Charo Dan Dady. Ou très probablement une course pour le contrôle de la section régionale comme celle qui a opposé Ali Sabo à l’ancien président Mamane Issa, il y a quelques années. L’ancien président sera éjecté de l’appareil de la section régionale au profit de Ali Sabo grâce à l’implication des notabilités politiques et économiques de la région, dont Charo Dan Dady et Laoualy Gago. Ce qu’ils ont fait à Maradi, ils sont entrain de le défaire.

Opérateur économique basé dans la région, le député Charo a une grande influence dans le milieu politique MNSD de Maradi. C’est lui avec d’autres grands magnas du commerce comme Laoualy Gago qui lui est passé au PNDS, parti de la majorité présidentielle, qui ont installé Ali Sabo à la tête de la section régionale. En effet c’est seulement à partir de 2008 que Ali Sabo a été désigné comme président intérimaire de la section MNSD de Maradi. Son retour en grâce dans le parti s’est effectué alors que l’ancien président du parti et Président de la République venait de chasser Hama Amadou du gouvernement et s’apprêtait à confier la gestion du parti à son homme de main Seini Oumarou. Il fallait alors chercher des hommes besogneux pour faire le travail. Ali Sabo a toujours été martyrisé par Hama Amadou et ce dernier ne bénéficiait d’aucune sympathie aux yeux de Ali Sabo.

L’homme de situation était tout désigné pour Tandja Mamadou : Ali Sabo qui avait besoin d’une revanche. Mais Ali ne peut pas prendre la section. Impopulaire dans les milieux des maradaoua, il devait aussi affronter un adversaire de taille : Mamane Issa, un lieutenant inconditionnel de Hama Amadou. La première bataille se soldera par la défaite de l’Homme de Tandja contre le candidat de Hama Amadou à la conférence régionale d’Aguié. Tandja ne désespère pas et il va jeter toute son armée dans l’assaut. La deuxième grande bagarre aura lieu à Tessaoua. L’ancien Président de la République fait appel aux deux poids lourds économiques et politiques de la région : Charo Dan Dady de Madarounfa et Laoualy Oumarou dit Gago de la commune de Maradi.

La bataille de Tessaoua peut repartir, et à l’issue d’une journée de terribles manoeuvres qui ont duré jusque la nuit, une à une les coordinations départementales tenues par Mamane Issa vont tomber. Elles vont toutes signer la suspension de Mamane Issa. Au décompte final, 5 coordinations départementales sur les six de la région de Maradi ont signé le départ de Mamane Issa qui n’a pu garder que sa coordination de Guidan Roumdji. L’homme de main de Hama Amadou est tombé et le condottiere de Tandja jusque là confiné au rôle protocolaire de vice président est propulsé sous les feux de la rampe. A Niamey, des responsables politiques comme Barka Tambari Mai Gochi, Saâdou Bawa, le Colonel des douanes Rahimoune dit Tornade organisent depuis Sorey l’accueil du nouveau patron de la section régionale MNSD qui fait une rentrée triomphale.

Le président par intérim ne ménagera aucune critique contre le président du MNSD Hama Amadou et ses représentants au sein de la direction parti, notamment Salah Habi, Soumana Sanda alors que Hama Amadou lui est écroué à la prison de haute sécurité de Koutoukalé suite à l’affaire dite de détournement des fonds d’aide à la presse. La bagarre politique pour le contrôle du parti est lancée avec la vacation au poste de président du parti. Avec Ali Sabo à Maradi, Albadé Abouba à Tahoua, Alma Oumarou à Zinder et Foukory Ibrahim à Diffa, le Président Tandja donne la dernière estocade au clan Hama et le 9 Février 2009 à l’issue du congrès de Zinder Seini Oumarou est plébiscité président du MNSD. C’est depuis les locaux de l’ENSP de Zinder que leur a prêté leur camarade d’infortune Koro Maiga directeur de l’ENSP à l’époque et proche de Hama Amadou que les Soumana Sanda, Salah Habi, Ladi Gros suivront le sacre de Seini Oumarou comme nouveau président du MNSD.

Mais il faut dire que depuis son installation à la présidence de la section régionale, le greffage n’a pas beaucoup fonctionné. Ses cooptations sur la feuille des candidats aux législatives où il impose des candidats de son entourage familial ont depuis longtemps frustré beaucoup de cadres régionaux qui ont fini par jeter l’éponge pour rejoindre d’autres formations politiques. Sociologiquement, la section MNSD de Maradi a toujours fonctionné en harmonie sous la direction des opérateurs économiques depuis Bala Dan Sani, Amadou Sabon Koudi et Mamane Issa, alors que Ali Sabo manifeste une certaine méfiance à l’endroit de ces responsables politiques qu’il appelle «les illettrés».

Dans cette nouvelle fronde qui vient d’être déclenchée contre lui, ce n’est plus sur les opérateurs économiques qu’il va compter pour le sauver, surtout que un autre commerçant, le député Dan Labo l’attend de pied ferme à Dakoro. Il ne pourra tabler que sur le soutien de Seini Oumarou et Hama Amadou, son allié de circonstance.

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