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A S. E. HAMA AMADOU Président de l’Assemblée Nationale du Niger Place de la Concertation Niamey Niger
Publié le jeudi 28 novembre 2013   |  tamtaminfo


Assemblée
© aNiamey.com par DR
Assemblée nationale de cote d’ivoire : séance solennelle d`ouverture de la 1ère session ordinaire 2013
Mercredi 24 avril 2013. Abidjan. Plateau, palais de l`assemblée nationale. Le président de l’assemblée nationale de CI, Guillaume Soro a présidé la première session ordinaire de l’année 2013 Photo(Hama Amadou, Le président de l’assemblée nigerienne)


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Sur un site Web, Actuniger, un de nos compatriotes, Monsieur Barkiré Alidou Alassane, s’est fendu d’une lettre ouverte adressée au Président de la République avec ampliation au Président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou. Dans cette lettre ouverte, on ne met pas beaucoup de temps pour comprendre qu’elle venait d’un affidé de Hama Amadou, ces milliers de Nigériens qui ne rêvent que d’une seule chose : celle de voir Hama plastronner à la Présidence.

Toute autre personne que lui n’est point qualifiée pour cette place. Le Professeur Almansour, qui collabore depuis quelques temps avec OPINIONS a estimé qu’il fallait lui répondre, mais avec ampliation à Hama. Nous ne faisons donc que transmettre, mais transmettre aussi à tous les Nigériens le contenu de la réponse que cela suscité à l’inspiration de notre collaborateur. Du grand Almansour !

Petite lettre ouverte à Monsieur Barkiré Alidou Alassane . Cher Barkiré, J’ai lu, à tout hasard, votre lettre que vous avez voulue ouverte, adressée au Président de la République publiée le 23 octobre 2013 par le site Actuniger. Elle a laissé en moi un sentiment de malaise qui aura persisté au point de m’en imposer l’exorcisions par cette petite lettre, elle aussi, je ne sais pourquoi, ouverte. D’entrée de jeu vous annoncez les couleurs en avertissant: "j’aurais honte de me taire, quel que soit par ailleurs ce que ça peut me coûter".

En lisant cela je me suis dit que vous devriez certainement tenir des propos très graves, si subversifs qu’ils ébranleraient les bases du régime ; peut-être vous proposeriez-vous de faire des révélations inédites qui imposeraient au pouvoir de devoir changer de nature pour survivre, car après tout la dictature a-t-elle jamais été autre chose qu’un pis-aller auquel on ne recourt que faute de mieux, juste pour survivre?

C’est donc, avec une certaine tension que je me suis mis à lire votre papier pour me décrisper progressivement, et finir par me sentir si ridicule d’avoir été en proie à une excitation inutile. Car en définitive Monsieur Barkiré, qu’avez- vous dit de si grave, qui pourrait vous coûter quoi que ce soit? Relisez votre lettre et vous verrez que vous avez dit des choses très banales, qui n’ont jamais causé d’ennuis à personne depuis déjà très longtemps au Niger. Si malgré cela j’ai quand même tenu à vous répondre, ce n’est pas tant en vertu du contenu de vos propos que de ce dont ils sont le symptôme.

Et à travers vous je veux m’adresser à d’autres, dont vous êtes en l’espèce le héraut, j’ai envie de dire, mais à tort je le confesse, accidentel. Vos propos sont, en effet, un spécimen de propos exprimant une certaine mentalité qui prévaut dans un milieu politique bien déterminé, que vous avez exprimée avec beaucoup de candeur, d’autant plus de candeur que ce milieu n’a jamais eu de doute quant à sa bonne raison.

" je tiens, dites- vous, à rappeler aux uns et aux autres que le Président Hama Amadou est un nigérien comme vous et qu’il lui est loisible de se présenter aux élections présidentielles comme tout nigérien " ! De quoi parlez- vous M Barkiré? Pourquoi parlezvous d’élection présidentielle? Qui, à part Hama et son parti, en a jamais parlé, depuis l’élection de l’année 2011? À part Hama qui en est obsédé, qui s’occupe d’élection présidentielle? Et qui lui a jamais dit de ne pas s’y présenter?

Pouvez- vous rapporter, à cet effet, une seule phrase, une seule allusion, si vague soit- elle, une seule ligne, si mince soit-elle, de la part de quiconque? "Combattez- le par les urnes et non par les armes" ajoutez- vous. De quelles armes s’agit-il M Barkiré? Êtes- vous sûr d’être conscient de ce que vous écrivez comme ça et que vous vous adressez au chef de l’Etat ?

Aussitôt après avoir dit cette chose, que vous avez certainement, maintenant, de la peine à vous expliquer à vous-même , vous passez au coeur de votre sujet et vos propos prennent tout leurs reliefs pour être intéressants, au point de susciter, justement, ma réaction à moi. Vous dites qu’une conspiration est organisée contre Hama et qu’il y a même un front " tout sauf Hama"(TsH). Et de rappeler que vous, qui avez vécu en Côte d’ivoire, vous vous souvenez que c’était le même complot qui avait été ourdi par Bedié, secondé par Gbagbo et entretenu par la suite par Guei, contre Allassane Ouattara.

Tout à l’heure, M Barkiré, je parlais de votre candeur. Je me rends compte que vous n’êtes pas si naïf que ça. Et je comprends pourquoi vous pensez que vos propos sont subversifs, car ils contiennent, de façon subliminale, une grande suggestion: c’est celle qui veut que Hama soit victime, comme Alassane Ouattara en Côte d’ivoire, d’un complot... ethnique.

D’ailleurs vous allez vous trahir par la suite en parlant de "nos frères haoussa’’ et surtout en avertissant " on peut tous nous jeter en prison ou nous éliminer, mais on ne pourra jamais éliminer nos convictions". Ces " nous", ils sont mis pour qui, au juste M Barkiré? Pourquoi avez-vous besoin de souligner que Hama est un nigérien comme ’’vous".

Ce "vous", qui est-il à son tour? M Barkiré, il va vous être difficile, vos amis et vous, de faire prospérer votre théorie de la victimisation de Hama et il vous sera surtout difficile de faire créditer cette idée selon laquelle il y’a un grand front contre Hama pour l’exclure, du fait seulement de son appartenance ethnique.

Car M Barkiré, les hommes croient plus facilement aux faits qu’ils observent qu’aux idées en faveur desquelles on les sollicite. Or en matière de faits, les Nigériens se souviennent que, quand Hama avait décidé de quitter le gouvernement, le Président Issoufou lui avait envoyé le Premier Ministre jusqu’à 4 reprises pour le dissuader, en vain !

Plusieurs médiateurs l’ont démarché pour qu’il révise sa position, sans succès ! À l’époque, il pensait que sa nouvelle idylle avec Tandja lui rapporterait les 30 députés de l’Opposition dont il avait besoin pour mettre le Président de la République en cohabitation. Son projet était justement d’isoler Issoufou, mais nullement de se retrouver dans l’opposition. Hama n’avait pas été chassé du pouvoir, il l’avait quitté de son propre chef, conformément à un agenda qu’il avait arrêté de longue date.

Si les choses ont tourné court par la suite, cela est une autre histoire. En matière toujours de faits, Hama est aujourd’hui à la tête d’un regroupement politique en compagnie de M Seyni Oumarou, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, de Mahamane Ousmane, ancien Président de la République et par ailleurs, vigoureusement soutenu par Tandja Mamadou lui aussi ancien Président de la République.

Avec tout ce beau monde en sa compagnie, vous trouvez que Hama est victime d’un TSH? Monsieur Barkiré, avez-vous constaté, qu’à chaque fois que l’opposition à fait une déclaration depuis que Hama l’a rejointe, elle a dénoncé " la démolition des fondements de l’unité nationale?" Trouvezvous normal que dès lors que Hama n’est plus au pouvoir, on doive considérer que ceux qui l’exercent font de l’exclusion ethnique et menacent, pour cela, les fondements de l’unité nationale?

C’était déjà le thème favori de Hama contre l’AFC à l’époque dirigée par son allié d’aujourd’hui, Mahamane Ousmane. Monsieur Barkiré, vous souve nez-vous que lors de l’élection présidentielle de l’année 2004 Issoufou s’était retrouvé effectivement tout seul (pas à la Hama aujourd’hui), face à une coalition de tous les autres candidats? Les avez-vous entendus, son parti et lui, radicalement relégués une fois encore à l’opposition, crier à la conspiration ethnique et au front "TSI"?

Monsieur Barkiré, votre théorie de la marginalisation ethnique n’a aucune chance de mordre tant elle est en porte-à-faux avec la réalité têtue qui est que Issoufou n’a jamais, contrairement à Hama, considéré qu’il est d’une ethnie déterminée.

Regardez l’organisation de son pouvoir pour vous en convaincre: les 5 ministères de souveraineté sont occupés par des personnes qui ne sont pas de son "ethnie’’, mais de "celle "de Hama justement, pour la plupart. Son directeur de cabinet, le chef d’état-major de l’armée, le haut commandant de la gendarmerie, le directeur général de la police et le directeur général des services des renseignements ne sont pas davantage de son "ethnie’’, mais presque tous de "celle" de Hama.

Et la suite est à l’avenant dans tous les postes importants, M Barkiré. Monsieur Barkiré, vers la fin de votre lettre vous écrivez " on met en prison qui on veut, quand on veut". Qui est en prison? Pouvez-vous donner ne serait-ce qu’un seul cas? S’il vous plaît, Monsieur Barkiré, essayez de raison garder.

Pour le moment Hama est à la tête d’une grande alliance, avec à ses côtés de grands partis politiques et des hommes politiques de premier plan, qui ne sont pas de chez lui et qui n’ont pas toujours été -bien au contraire- ses amis. Dites- lui de ne pas avoir peur, personne ne le combat "par les armes". Quant à vous, rassurez-vous, personne ne vous jettera en prison, ni ne vous éliminera. Vous n’en valez pas la peine.

Tout ce que vous pensez reste le fruit de votre pauvre imagination. Vous comme Hama, vous n’êtes pas en danger et vous ne mobiliserez personne sur le thème des emprisonnements, des éliminations et des guerres par les armes dont vous seriez victimes. Cette ’’dictature’’ qui démolit l’unité nationale, qui vous persécute et qui n’est plus supportable, elle est le produit de vos fantasmes.

Et vos fantasmes restent vos fantasmes, tout comme vos minables ressentiments. La preuve, l’ARDR, conçue pour rendre le pays ingouvernable n’a jamais rien pu faire sinon que, quelques rares déclarations tout aussi violentes et irresponsables que longues et décousues.

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