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1ère Conférence de l’Association des Criminologues du Niger (ACRINI) : Susciter l’intérêt des pouvoirs publics sur la criminologie

Publié le mardi 12 novembre 2019  |  Onep
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© Autre presse par DR
1ère Conférence De L’Association Des Criminologues Du Niger (ACRINI) : Susciter L’intérêt Des Pouvoirs Publics Sur La Criminologie Société
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Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, M. Bazoum Mohamed a présidé hier matin à l’Auditorium Sani Bako, la 1ère Conférence de l’Association des Criminologues du Niger (ACRINI). Le thème de la conférence est «Pensées et pratiques de la criminologie au Niger, un nouvel axe à la croisée des enjeux sécuritaires». A travers cette conférence, il s’agit pour l’ACRINI de susciter auprès des autorités politiques, un plus grand intérêt et une meilleure place pour la criminologie, vue que cette science a un rôle fondamental à jouer dans notre pays face à la petite et à la grande criminalité ainsi que face à la criminalité organisée qui sont aujourd’hui une menace sérieuse à la paix sociale.

L’objectif de cette conférence est de créer un environnement interdisciplinaire d’expertise criminologique et développer un cadre d’échange scientifique et pratique dans le domaine de la lutte contre la criminalité, la prévention du crime et de la délinquance. Un thème qui sera animé par le Pr Gueu Denis, Enseignant Chercheur à l’URF de criminologie de l’Université Felix Houphouêt Boigny de Cote d’Ivoire.

«On ne saurait parler de la criminologie sans faire référence à l’histoire de l’Institut National de Criminologie d’Abidjan aujourd’hui devenu l’URF de criminologie et notamment le 16ème cours international de criminologie qui s’est tenu à Abidjan du 12 au 24 septembre 1966, marquant ainsi le début de la criminologie en Afrique noire suite à une résolution des délégués des nations participantes à ce cours. Les participants à cette réunion scientifique en 1966 ont constaté l’augmentation et la gravité croissante de la criminalité tant en milieu urbain qu’en milieu rural en Afrique Subsaharienne. Ils ont donc reconnu qu’il fallait dès lors promouvoir la recherche scientifique systématique sur tous les aspects de la criminalité africaine», a dit la Secrétaire Exécutive de l’Association et Présidente du Comité d’organisation, Mme Fatouma Ly.

La SG de l’ACRINI de rappeler que l’Association a été créée en 2012 par un groupe d’anciens étudiants en criminologie réunis en Assemblée Générale. Cette association a pour vocation d’intervenir dans le domaine de la criminalité, de la prévention de la délinquance et de la victimisation. Mme Fatouma Ly a déclaré qu’en Afrique subsaharienne, le constat de l’état persistant d’instabilité est tout à fait évident. Par ailleurs, la démographie galopante, la situation de la géographie criminelle du Niger qui s’exprime par des évènements d’insécurité sous régionale, marqué par le terrorisme, le banditisme armé, le trafic de drogue à haut risque, le libéralisme économique incontrôlé, la gabegie financière et l’impunité, font que le Niger se retrouve dans une situation de psychose permanente d’insécurité.

Pour ce faire, il s’avère nécessaire d’atténuer cet état de fait avec un nouveau regard sur la criminalité, en intégrant la fonction de la criminologie dans le domaine du développement et de la sécurité. Mme Fatouma Ly a, au nom de ses collègues, demandé l’existence réelle d’une politique afin de mieux développer cette discipline avec les moyens adéquats à travers notamment la reconnaissance officielle de l’ordre professionnel des criminologues du Niger.

Le président de l’ACRINI M. Amadou Mahamadou a rappelé la citation de Manuel Valls qui disait « que la réflexion est le meilleur des remparts contre les raccourcis, les simplifications, les polémiques inutiles qui ont trop souvent empêché ou empêchent encore de penser sereinement les questions de sécurité». « Aujourd’hui nous sommes réunis dans un cadre qui ouvre les champs de la pensée, de l’analyse et de la réflexion autour des faits quotidiens qui nous menacent et qui interrogent et interpellent les responsabilités individuelles et collectives», a t- il expliqué. Cependant, a-t-il ajouté, lui, il reste un long chemin à parcourir et ce n’est qu’en agissant de concert que nous atteindrons nos objectifs fondamentaux, parmi lesquels ceux d’une paix sociale, d’une société non criminogène. Il estime que cette conférence est appelée à jouer un grand rôle pour l’avenir.
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