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Initiative WASH dans le département de Guidan Roumdji : les efforts de l’Unicef améliorent les conditions de vie des populations

Publié le samedi 18 janvier 2020  |  Actuniger
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© Autre presse par DR
Initiative WASH dans le département de Guidan Roumdji : les efforts de l’Unicef améliorent les conditions de vie des populations
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L’eau, l‘assainissement et l’hygiène, voilà la signification du terme anglais WASH (water, sanitation and hygiene) utilisé par l’organisation des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) pour désigner une initiative visant à promouvoir les bons comportements en matière d’hygiène et d’assainissement. Avec l’appui financier de ses partenaires comme Direct Aid International, l’Unicef a mis en œuvre le WASH dans beaucoup de villages du département de Guidan Roumdji, en particulier ceux ayant accueilli entre 2018 et 2019 un flux de réfugiés en provenance du Nigéria voisin.
Au cours de cette période, plus de 30.000 nigérians ont dû fuir les exactions des groupes terroristes qui attaquaient, sans retenue aucune, leurs villages pour venir s’installer dans les communes des départements de Madarounfa et de Guidan Roumdji. Les villages de Chawagui, Tankama, Dan Kano, Dan Mani, Sarkin Abzin Saboua, El Guidi, Bassira et Guigamawa Saboua étaient les principaux centres d’accueil des réfugiés avant leur installation officielle dans les camps érigés à cet effet dans la commune de Chadakori. La présence de milliers de personnes crée logiquement une pression sur les ressources naturelles des villages d’accueil.

Ainsi, les points d’eau et les services sociaux de base comme la santé ou l’éducation ont été débordés du fait de la forte demande ainsi créée. Mais au-delà de la pression sur les ressources naturelles et les services sociaux de base, la présence de milliers de personnes dans des villages dont certains au départ n’en comptaient que quelques centaines ou moins expose au risque de développement de maladies diarrhéiques et à potentiel épidémique comme le choléra.

La mise en œuvre de l’initiative WASH a permis d’enregistrer des avancées significatives dans les villages d’intervention comme Dan Kano où la prise de conscience semble généralisée sur les questions d’hygiène. Mme Habi Abdou, un des relais communautaires au centre de santé intégré de ce village met ces changements à l’actif de l’Unicef qui a financé les campagnes de sensibilisation pour un changement de comportement. « Auparavant, dit-elle, les gens n’avaient pas pleinement conscience de l’importance de l’hygiène. Ils laissaient leurs aliments à la portée des mouches et des insectes qui sont vecteurs de maladies. Cela causait des problèmes de santé comme la diarrhée. Ainsi nous avons mis en place un comité composé de femmes et de jeunes pour sensibiliser les gens à l’aide de la stratégie du « porte en porte ». Après la séance de sensibilisation nous retournons dans les ménages afin de nous assurer que le message a eu l’effet escompté. Vraiment je peux dire que le changement de comportement est très perceptible. » Selon son témoignage, le même travail de sensibilisation a été accompli après l’arrivée des réfugiés dans le village. Et cela a permis d’éviter le développement de maladies liées à l’eau, au manque d’hygiène et d’assainissement.

Rakia Ibrahim est aussi membre du même type de comité dans le village de Tankama. Elle est chargée de veiller à la propreté et au bon usage des latrines familiales. Ainsi elle explique aux ménages qui n’ont pas toujours les moyens de s’offrir un savon qu’il existe des méthodes moins coûteuses, voire gratuites comme l’utilisation des centres pour le lavage des mains au sortir des toilettes. Et aujourd’hui tout le monde a compris l’importance du lavage des mains après utilisation des latrines, ce qui a permis de réduire significativement la fréquence des maladies diarrhéiques.

L’impact des actions menées par l’Unicef est donc très visible dans les villages cibles. C’est la raison pour laquelle Laouali Laouali, représentant du chef de village de Tchadi se félicite de ces interventions qui ont été salutaires pour la population. « Grâce au travail de sensibilisation effectué par les relais communautaires et les différents membres du comité, la quasi-totalité des habitants du village disposent de latrines familiales et savent les utiliser. Même les réfugiés ont développé les réflexes positifs sur les questions d’eau, d’hygiène et assainissement. La contribution de l’Unicef dans l’atteinte de ces résultats est inestimable. Nous sommes vraiment reconnaissants et fiers de compter cette organisation parmi les partenaires qui appuient notre village ».

Par ailleurs, l’Unicef a également formé les membres des comités villageois aux techniques de désinfection des puits et du traitement de l’eau à l’aide de comprimés d’Aquatab. On comprend ainsi la grande fierté qui anime le chef de village de Dan Mani au moment d’évoquer la propreté de son entité. Comme lui, la population salut également la contribution de l’Unicef dans le changement qualitatif de comportement et l’amélioration progressive de ses conditions de vie. Aussi les habitants des villages d’interventions souhaitent-ils la poursuite et l’intensification des actions de l’Unicef, afin de booster le développement social.

Grâce aux intervention de l’Unicef Niger et de son partenaire Direct Aid, 24.000 personnes (réfugiés et communautés hôtes) ont eu un accès permanent à l’eau potable, à travers la réhabilitation de 12 puits cimentés, 1 mini réseau d’alimentation en eau potable et de 2 forages dans les 15 villages d’accueil. Aussi, 20 écoles ont bénéficié de dispositifs de lavage des mains et 40 enseignants formés aux techniques de sensibilisation et de promotion à l’hygiène pour la promotion des maladies diarrhéiques.
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