Journée de diffusion des comptes extérieurs du Niger au titre de l’année 2011 : Améliorer la qualité des statistiques des comptes extérieurs de notre pays #aNiamey

Économie

Journée de diffusion des comptes extérieurs du Niger au titre de l’année 2011 : Améliorer la qualité des statistiques des comptes extérieurs de notre pays

Publié le vendredi 6 decembre 2013 | Le Sahel

© Autre presse par DR
Le ministre de finances, Gilles Baillet

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Dans le dossier

Activités Economiques

Le ministre des Finances, M. Gilles Baillet, a présidé, mardi dernier, à Niamey, la journée annuelle de diffusion des comptes extérieurs du Niger au titre de l'année 2011.

Le thème retenu cette année est : « résultats de l'enquête sur les envois de fonds des travailleurs migrants au Niger ». Cette journée permettra aux participants en qualité d'acteurs de la vie économique nationale, d'avoir une meilleure compréhension des concepts de la balance des paiements et de la position extérieure globale.

La balance des paiements est un précieux outil pour la formulation et la mise œuvre de politiques économiques. Elle retrace pour une période donnée, les transactions entre un pays et le reste du monde et constitue, à ce titre, un instrument indispensable pour mesurer les performances économiques du pays vis-à-vis de l'extérieur.

En ouvrant les travaux de cette journée, le ministre des Finances, M. Gilles Baillet a indiqué que l'analyse de la balance des paiements éclaire sur les déséquilibres internes, notamment au niveau des finances, qui affectent l'évolution des comptes extérieurs. Ainsi, le déficit du compte courant peut donc être interprété comme un excès de la demande globale au niveau du budget de l'Etat, ce qui se traduit par un déficit public.

Les actions engagées dans le cadre des politiques financières ont pour but de mettre en œuvre des mesures de correction des dépenses publiques afin de restaurer l'équilibre interne, qui se traduira par la restauration de l'équilibre externe.

Par ailleurs, l'analyse des mouvements de flux des biens et de capitaux privés peut permettre aux autorités d'engager un dialogue fécond avec le secteur privé et de formuler des politiques adéquates, permettant au Niger de tirer le meilleur parti des activités de son secteur privé particulièrement dynamique, a ajouté le ministre des Finances.

En outre, le Niger dispose d'une communauté importante et dynamique de ressortissants dans toutes les régions du monde. L'apport de cette communauté à la lutte contre la pauvreté et au développement économique du pays est de plus en plus reconnu.

Les fonds envoyés par les membres de la diaspora à leurs familles permettent à celles-ci de diversifier leurs sources de revenus et de réduire leur vulnérabilité aux chocs. S'agissant des transferts effectués par la diaspora, ils contribuent à l'accroissement de l'investissement sous forme d'achats de terrains ou de logements, d'acquisition d'équipements agricoles et même de création d'entreprises.

Des initiatives internationales récentes visent à encourager l'utilisation de ces transferts dans le cadre d'activités génératrices de revenus. Les fonds reçus des migrants constituent une source de plus en plus importante de financement des déficits structurels de la balance de paiements dans les pays en développement. Ce sont en effet des sources de financement relativement stables, contribuant à l'équilibre des comptes extérieurs et pouvant lisser les effets d'une récession ou d'une crise.

Auparavant, le directeur national de la BCEAO au Niger, M. Mahamadou Gado a précisé que la tenue de cette journée annuelle, traduit la volonté des autorités de l'Union d'œuvrer résolument, en collaboration avec l'ensemble des acteurs privilégiés, à l'amélioration continue de la qualité des statistiques des comptes extérieurs des pays membres de l'Union.

L'analyse sommaire de l'évolution récente de la balance des paiements du Niger permet de faire ressortir certes des atouts, mais également quelques faiblesses. C'est pourquoi, le directeur national de la BCEAO au Niger a insisté sur le caractère structurel des déficits des postes des biens et des services, eu égard aux caractéristiques de l'économie nigérienne, marquées par des capacités productives limitées et très vulnérables aux chocs climatiques, et à la tendance récente induite par l'intensification des investissements dans les domaines miniers et pétroliers.

Les soldes déficitaires du commerce et des services ont ainsi affiché de fortes dégradations au cours des dernières années. Ce constat '' nous interpelle tous sur la nécessité d'améliorer la synergie de nos actions et de fournir aux décideurs, les pistes de réflexions sur les mesures de politique économique requises pour la correction des déséquilibres constatées'', a-t-il conclu.

Hassane Daouda

Commentaires