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A propos de 400 milliards de FCFA « hérités » par la transition militaire : la contradiction qui accable l’ex Président Tandja Mamadou
Publié le samedi 7 decembre 2013   |  LE HERISSON


L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président de la République du Niger Mamadou Tandja


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L’ex Président de la République, Mamadou Tandja, dont la voix a été identifiée par des nombreux nigériens dans un enregistrement sonore qui fait en ce moment même le tour du pays a été on ne peut plus clair, sur le montant de « l’héritage » qu’il a laissé au trésor national, la bagatelle somme de 400 milliards de francs.

Certes, l’on est ici dans la devise CFA, mais le contenu des coffres au jour du coup d’Etat du 18 février 2010, comme l’a laissé entendre l’ancienne victime de l’escadron blindé de Niamey, est colossal, de surcroît pour un pays en voie de développement. Voilà donc ce qui était véhiculé comme une rumeur les premiers jours qui suivirent l’arrivée du « Django » de la démocratie nigérienne (Djibo Salou) au pouvoir confirmé par « Baba » (Tandja) en personne. Un véritable camouflet pour le régime actuel qui continue à faire la sourde oreille relativement à l’exigence d’une bonne partie de la société civile pour l’audit de la gestion de la transition militaire du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD).

Seulement, les animateurs de la « Renaissance » visiblement prêts à parer à toute éventualité, n’ont pas cette fois encore perdu du temps à contrer ce qui ressemble fort bien à une offensive téléguidée par l’Alliance pour la République, la Démocratie et la Réconciliation nationale (ARDR) depuis les salons de l’opposition. La télévision d’Etat, Télé Sahel, et les télévisions privées, Dounia et Niger 24 ont servi de canal au régime pour démentir les propos de Mahamadou Tandja. Dans un document contradictoire qui proviendrait des archives de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) brandi sur les écrans des télévisions ci-dessus indiqués, au 18 février 2010, date du coup d’Etat qui a renversé Tandja, la situation des finances publiques était ainsi constituée :

« La trésorerie globale de l’Etat et des comptes projets à la BCEAO s’élève à cinquante trois milliards sept cent soixante cinq millions six cent quatre vingt deux mille cinq cent quatre vingt sept (53 765 682 587) FCFA. La trésorerie nette, c'est-à-dire, sans les comptes projets est de 43 664 495 393 FCFA. » Si ce document venait à être authentifié et ces chiffres avérés, on est alors loin, très loin, à des années lumières, des 400 milliards avancés dans la voix de l’enregistrement sonore attribuée à Mamadou Tandja. Le contenu du document mis en circulation dans la contre-attaque du pouvoir ou du moins des amis du Général 4 étoiles de la transition militaire Salou Djibo amène à se poser un certain nombre de questions : Ce document est-il vraiment authentique ? Autrement dit, où se situe la vérité ? Si le contenu du document venait à s’avérer, des deux choses, l’une est sûre :

ou le septuagénaire croit réellement et naïvement à son retour au pouvoir, pour cela il doit tirer la couverture vers lui ; ou bien « Baba » est-il vraiment atteint de sénilité, comme l’avaient soutenu au moment certains de ses adversaires vers la fin de son deuxième et dernier mandat sous la 5ème République ? On se souvient qu’au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue à Dosso lors de sa visite inaugural de la pose de la première pierre du Port sec, Tandja avait « superbement » confondu les chiffres 500 et 2500 relativement à la question de la révocation de plusieurs contractuels pour fait de grève. Alors que le nombre des contractuels révoqués s’élevait à 2500, le « Vieux » avait avancé le chiffre 500 faisant médiocrement la relation entre «dala dari biyar » (2500 FCFA) et « mutun dubu biyu da dari biyar (2500 personnes).

Est-ce cette confusion de calcul qui a atteint le Père Fondateur du bonus de mandat présidentiel ? L’un dans l’autre, avec la contre-attaque du pouvoir avec un document qui contredit carrément ses propos, on s’attend à la réplique de Mamadou Tandja, qui, cette fois, doit être servie aux Nigériens pas à travers un enregistrement douteux mais une véritable conférence de presse. La sortie très attendue de Baba sur cette affaire va également permettre d’en savoir plus une autre rumeur, à savoir la disparition d’une mallette remplie d’argent « thésaurisée » quelque part dans les labyrinthes de la présidence de la République, sous le même Mamadou Tandja qui aurait disparu et dont quelques traces auraient été trouvées sous terre dans la maison d’un soldat à Talladjé.

Cette fois, le « vieux » est obligé de parler, car il a osé descendre dans le jeu politique, en faveur de l’opposition, avec des propos pas du tout bon pour les tenants du pouvoir. Et tout silence de sa part équivaut à un méa-culpa.

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