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Congrès PNDS Tarayya : un versus Mohamed Bazoum-Brigi Rafini envisagé
Publié le samedi 7 decembre 2013   |  nigerdiaspora


Le
© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l`Intégration Africaine et des Nigériens à l`Extérieur, M. Mohamed Bazoum


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Le 27 décembre prochain, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) sera en congrès. Il s’agira pour la formation du Président de la République, Issoufou Mahamadou de se trouver un nouveau chef. En effet, depuis son élection à la magistrature suprême du pays et suite à sa démission exigée par la Constitution, son intérim est assuré par son numéro 2, Mohamed Bazoum, ministre d’Etat, en charge des affaires étrangères et de la coopération du gouvernement actuel. Logiquement, on s’attend à la confirmation de ce dernier à la tête des socialistes nigériens.

Surtout que le parti « rose », contrairement aux formations politiques les plus en vue de l’échiquier national, est celui qui a enregistré moins de remous internes depuis sa création. « L’expulsion » de Maina Ari Adji Kirgam, courant 1995 ainsi que le départ du bouillant avocat Soulèye Oumarou et de l’enseignant Sabo Saidou au cours de la 2ème mandature sous la 5ème République, tous trois des caciques du parti socialiste ngérien, n’ont pas «saigné » le parti du chef de l’Etat. La preuve, le PNDS est sorti grand victorieux des dernières élections générales (municipales, législatives et présidentielles).

Tout de même, de nombreux observateurs de la scène politique nationale sont très sceptiques quant à une issue sereine au sortir du prochain congrès du principal parti au pouvoir, en dépit d’un contexte favorable marqué par l’élargissement de la majorité parlementaire qui de 58 députés, après le départ du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana/Africa) de Hama Amadou de la mouvance présidentielle, a réussi à « mangaliser » dans le rang de l’opposition une douzaine d’honorables, atteignant la barre de 70 sur un total de 113.

Ce scepticisme peut avoir un bon fondement quand on jette un coup d’oeil dans le rétroviseur du bus Tarayya. Très tôt après l’élection de son inamovible président à la tête du Niger, la question de la succession de « Zaki » (le lion de Dandadji, sobriquet donné à Issoufou Mahamadou par ses partisans) a fait couler beaucoup d’encre et de salive.

L’ancien Ministre de l’Economie et des Finances, Ouhoumoudou Mahamadou, originaire de Tahoua (la région natale du Président de la République et fief électoral du PNDS Tarayya) était pressenti pour porter la couronne du « lion ». Il aurait, a-t-on spéculé, la bénédiction du « Calife Omar du Niger » au détriment du numéro 2 du parti, Mohamed Bazoum. Le « nouveau dauphin » de Mahamadou Issoufou, bien que peu connu des Nigériens en général et des militants du PNDS en particulier, est bien né politiquement parlant, car originaire de la région de Tahoua qui est le réservoir électoral du PNDS Tarayya.

C’est là son unique atout, le plus important d’ailleurs, dont il peut se prévaloir à l’encontre de son potentiel adversaire, Mohamed Bazoum, appartenant, certes, au cercle fermé des décideurs du PNDS et connu pour sa fidélité à « Zaki » mais dont le leadership peut être mis à mal au sein de la petite famille rose de la région de Zinder. On en était là, dans le schéma d’un challenge Ouhoumoudou/ Bazoum lorsqu’un beau matin de 2012, les dieux de la politique avaient décidé de tourner le dos à l’actuel Directeur Général de la BIA.

Ouhoumoudou Mahamadou, alors Ministre de l’Economie et des Finances et son homologue de l’équipement sont pris la main dans le sac dans une histoire de marché public octroyé illégalement au député opérateur économique, Amadou Oumarou Mainassara, membre lui aussi de l’establishment rose.

Voilà comment le nom du potentiel adversaire de Mohamed Bazoum est tombé dans les égouts de la politique. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, comme le dit un adage populaire, celui de Ouhoumoudou Mahamadou a bien fait le bonheur de Mohamed Bazoum qui voit désormais un boulevard s’ouvrir devant lui. Seulement si les dieux de la politique avaient tourné le dos à Ouhoumoudou ce n’est pas uniquement pour regarder dans la direction de l’ancien professeur de philosophie du lycée Dan Baskoré de Maradi. Dans leur champ visuel, il y avait également un certain Brigi Rafini, chef de gouvernement de Mahamadou Issoufou.

Arrivé dans la grande famille des socialistes nigériens à la faveur de la lutte anti-tazarché sous la 6ème République, l’ancien militant du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDJ Jama’a) de l’ancien Président feu Ibrahim Mainassara Baré a vraiment la baraka. C’est à la surprise générale, que l’ex compagnon politique du feu Père Fondateur de l’Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès (ANDP Zaman Lahiya) sera porté sur le prestigieux siège de Premier- ministre, chef de gouvernement par le tout nouveau Président de la République, Issoufou Mahamadou, quelques minutes après sa prestation de serment. L’Askia Brigi Rafini est là.

Les mécontents peuvent aller se faire cuir des oeufs dans la campagne ! De tempérament calme, le genre de conducteur d’hommes qui inspire la confiance, Brigi Rafini, dont les langues mielleuses avaient laissé entendre qu’il devait sa place grâce à Kadhafi (feu Kadhafi) est aujourd’hui encore, assis confortablement dans son fauteuil de Premier ministre, dans une posture apparemment meilleure qu’hier, bien longtemps, après la mort tragique du « roi des rois d’Afrique ».

Alors qu’on ne lui donnait que quelques mois de primature, le présentant comme un cadavre politique qui sera très vite liquidé par le noyau dur du PNDS composé de Bazoum, Massaoudou, Foumakoye, Kalla Hankoraou, Karidjo et autres Alkassoum Indatou, Brigi tient toujours la route arrachant même un aveu public du renouvèlement de la confiance du Président de la République, le 2 août dernier, à la veille de la mise en place du gouvernement de « large ouverture ». Cette confiance sera confirmée, le 9 novembre dernier, par 70 députés, au-delà donc des 58 que détenait sur papier la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) après le départ du MODEN/FA Lumana/Africa de la majorité parlementaire. Qui peut mieux faire que Brigi ? Avec les événements politiques qui se sont succédé ces derniers temps, notamment l’adoption par une large majorité du Programme de Développement Economique et Social (PDES) et de la loi des Finances 2014, Brigi peut se prévaloir d’avoir désormais de l’appétit. Il lui reste à présent une seule confiance à gagner, celle des militants du PNDS Tarayya. Dans les milieux proches de l’ancien député -maire d’Iférouane, on voit l’avenir en rose. Autrement dit, on envisage Brigi au commandement de la « galaxie Guri ». Ces derniers temps, Agadez, sa région natale, fait le plein pour le bonheur de l’enfant du terroir. C’est le lieu d’entendre parler de la « tarayyisation » de l’Air-Ténéré. L’axe Dandadji- Iférouane est de plus en plus envisagé. Dans l’entourage du Président de la République, l’alternative Brigi aurait pris une certaine ampleur au point d’inquiéter l’aile conservatrice du parti. Selon certaines supputations distillées dans quelques salons futés de la capitale, on dit que le locataire actuel de la primature pourrait avoir la bénédiction de l’opposition pour la formation d’un véritable gouvernement d’union nationale, le dada du chef de l’Etat.



Brigi ou pas Brigi au prochain congrès du PNDS Tarayya, une chose semble de plus en plus évidente. On pense sérieusement à la succession de Mahamadou Issoufou à la tête du parti, et au-delà, à l’après second mandat. Et pour l’heure, le « dauphin » est recherché dans le nord Niger. D’après des prédictions des devins, c’est un homme à la peau claire, proche de Mahamadou Issoufou, raffolant des pâtes alimentaires et du thé vert chinois, très courtisé par les « oreilles rouges » (les blancs) qui sera le prochain chef des socialistes nigériens. Cela expliquerait-il les récents et multiples déplacements du chef de la diplomatie nigérienne en occident ?

Oumar Sanda

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