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Fin du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique : Vers la création d’une force africaine d’action rapide et efficace
Publié le lundi 9 decembre 2013   |  Le Sahel


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© Le Sahel par DR
Fin de la visite de travail et d`amitié du Président de la République : le Chef de l`Etat a regagné Niamey
Dimanche 1 septembre 2013. Le Président de la République, Chef de l`Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a regagné Niamey, venant de Paris (France), où il a effectué une visite de travail et d`amitié.


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Le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, a regagné Niamey, aujourd'hui dans l'après-midi, de retour de Paris, en France, où il a pris part, vendredi et samedi, au Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. A sa descente d'avion, à l'aéroport International Diori Hamani de Niamey, le Chef de l'Etat a été accueilli par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SEM. Brigi Rafini, puis salué par les présidents des institutions de la République, les membres du gouvernement ainsi que par plusieurs personnalités civiles et militaires.

Ce Sommet de Paris, il faut le noter, a réussi le pari de regrouper plus d'une quarantaine de Chefs d'Etat et de gouvernement, venus de tous les coins du Continent, autour du Président François Hollande, initiateur de cette rencontre qui se veut exceptionnelle, voire historique. Après deux jours d'intenses travaux, le sommet a abouti à des décisions relatives à l'intensification du partenariat économique entre la France et l'Afrique, à la nécessité de mettre en place une force d'action rapide en Afrique, et à la création d'une alliance pour assurer la réussite de la conférence sur le climat prévue pour se tenir en 2015 à Paris. Ce sont là des conclusions qui semblent répondre largement aux attentes des participants, et surtout de son initiateur qui, lors de la clôture des travaux, résumait le sommet en ces mots : ''moments exceptionnels, circonstances exceptionnelles, participation exceptionnelle et décisions exceptionnelles''.

Pour mieux comprendre ces conclusions et ces mots, il faut remonter à cette matinée du vendredi 6 décembre 2013 où la vaste cour du Palais des Champs Elysées baigna dans une atmosphère de grande solennité. Alors que l'ouverture proprement dite du Sommet était prévue pour débuter peu avant 14 heures, heure locale, des centaines de journalistes se sont précipitées pour y prendre place, peu avant 11 heures déjà, pour ne rien rater de l'événement, en bravant le froid glacial qui se répandait sur la capitale française.

Premier constat, le drapeau français était en berne. Pour les journalistes qui n'ont pas tardé à faire ce constat, point de doute que l'ombre de Nelson Mandela, décédé la veille, allait fortement peser sur le sommet. Qu'à cela ne tienne, à 13 heures sonnantes, le ballet des limousines acheminant les Chefs d'Etat et de gouvernement, ainsi que les représentants des organisations internationales invités du Sommet, commença avec l'arrivée du représentant de l'Egypte, suivie de celles de la Zambie, de la Guinée-Bissau et ainsi de suite.

Ce sont 53 délégations de pays qui ont répondu à l'invitation du Président français pour prendre part à ce Sommet consacré aux questions sécuritaires et à la lutte contre le terrorisme en Afrique. Et à chaque fois, le Président Hollande était là, debout à l'autre bout du tapis rouge soigneusement déroulé pour la circonstance, pour accueillir les illustres hôtes. Avec certains, le Président Hollande affiche large sourire et enthousiasme en descendant des escaliers du perron de l'Elysée pour les accueillir par des accolades. Ce fut notamment le cas avec le Président Issoufou Mahamadou, qui a eu droit à quatre chaleureuses accolades, des Présidents Idriss Déby du Tchad, Alassane Ouattara de la Côte d'Ivoire, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Ibrahim Boubacar Kéita du Mali, Denis Sassou Nguesso du Congo, etc.

La cérémonie, qui a commencé par les hommages à Nelson Mandela, a été aussi dominée par l'évolution de la situation en Centrafrique, où les évènements se sont accélérés la veille avec une brusque montée de la violence à Bangui.

Pour honorer la mémoire de Nelson Mandela, un portrait géant, tout sourire, de l'ancien Président sud africain et grande figure de la lutte contre l'apartheid, trônait majestueusement à hauteur de la tribune officielle. Après avoir pris un temps d'écouter la voix de la grande icône de la lutte pour la libération qui résonnait dans la salle de l'Elysée, par le biais des hauts parleurs, le Président François Hollande prit la parole pour évoquer la mémoire de Madiba devant les dirigeants africains.

''Mandela, c'était un exemple ; un exemple de résistance face à l'oppression, de dignité face à l'injustice, de pardon face à la haine, de lucidité face aux dérives du pouvoir. Mandela a changé bien plus que l'Afrique du Sud, il a accéléré le cours du monde'', a martelé le Président français. Réservant une place d'honneur à l'illustre disparu dans la grande salle abritant le sommet, il conclut l'hommage en ces mots : ''C'est Mandela qui dirige les travaux de cette réunion''. L'hommage à l'icône de la lutte anti-apartheid, qui a été marqué par une minute de silence observée par l'ensemble des participants, s'est poursuivi avec les mots assez évocateurs de deux personnalités sud-africaines, à savoir la ministre des Affaires Etrangères d'Afrique du Sud et la présidente de la Commission de l'Union Africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, ainsi que des autres intervenants au cours de la cérémonie.

C'est ainsi que, tour à tour, le Premier ministre éthiopien, également président de l'Union Africaine, M. Hailemariam Desalegn ; le président de la Commission Européenne, M. Jose Manuel Barroso ; le Président du Conseil Européen, M. Herman Van Rompuy ; et le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-Moon, se relayeront à la tribune du sommet pour honorer la mémoire de Mandela, soulignant la noblesse du combat qu'il a dignement mené pour aboutir, au prix de mille sacrifices, à l'abolition de l'apartheid en Afrique du Sud.
Dans son allocution d'ouverture, le Président de la République française a planté le décor du moment en indiquant que la situation en Centrafrique et la disparition de Nelson Mandela donnent à ce grand-rendez une tonalité particulière. ''C'est un sommet exceptionnel. J'appelle donc à une alliance exceptionnelle entre l'Afrique et l'Europe, au service de la paix'', a déclaré François Hollande.

Entrant dans le vif du sujet placé au centre du Sommet, SEM. François Hollande a déclaré que "pour la France, l'Afrique est un continent d'avenir", un continent avec lequel son pays entretient une "relation particulière" en raison des "liens humains qui se sont tissés de générations en générations".

Sur le plan sécuritaire, le Président Hollande a insisté sur la "nécessité de préparer les forces africaines à pouvoir répondre à toutes les menaces, telles que le terrorisme, les trafics de drogues, d'armes, d'êtres humains, d'espèces protégées, ou encore la piraterie". Voilà pourquoi, a-t-il estimé, une "lutte implacable doit être menée contre les trafiquants, car il y a un lien entre ces trafiquants et les groupes rebelles qui déstabilisent les Etats". Jugeant de l'extrême urgence de mettre sur pied la Force de réaction rapide, il a précisé que cette force sera un outil qui devra permettre à l'Afrique d'assurer pleinement sa sécurité, avec le soutien de la France dans les domaines de la logistique, de l'appui conseil, de la formation et du renseignement. Il a clairement affirmé que son pays pourrait apporter sa nécessaire contribution en participant à la formation de 20.000 soldats africains chaque année.

Pour ce qui est de la situation précise qui prévaut en République Centrafricaine, le Président Français a estimé qu'au regard des exactions en cours et de la gravité de la situation humanitaire, une intervention militaire française s'impose comme la première des priorités. ''Aujourd'hui, au cœur de l'Afrique, un peuple est en souffrance. Il nous appelle. Nous ne pouvons plus laisser les massacres se perpétrer. Cet engagement n'est pas simplement sécuritaire, il doit être humanitaire, parce que c'est aussi notre devoir'', a lancé M. Hollande.
Devant ce bon exemple de courage dont a fait preuve la France en volant promptement au secours des populations de la RCA, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a salué et remercié le Président et le gouvernement de la France pour cette prompte action face à cette crise tragique qui n'a pas fini d'émouvoir le monde entier, autant que la disparition du père de la Nation Arc-en-ciel.

Largement édifiés par l'actualité brulante de la Centrafrique, les Chefs d'Etat ont été unanimes, lors des travaux en huit clos, sur le devoir qui incombe à nos pays africains d'assurer par eux-mêmes leur propre sécurité. ''Les temps ont changé, une période nouvelle s'ouvre où l'Afrique doit maîtriser pleinement son destin, et pour y parvenir, elle doit pouvoir assurer pleinement, par elle-même, sa sécurité (...). C'est la responsabilité des Africains de maîtriser aujourd'hui leur sécurité'', a estimé pour sa part le Président français.

Assane Soumana, envoyé spécial

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