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Je puis vous assurer (...) de l’engagement du Gouvernement du Niger à vous accompagner dans la mise en œuvre de votre Plan d’actions 2014 - 2015, et à soutenir toutes autres actions visant à l’amélioration de la pratique de régulation dans nos pays»,
Publié le mercredi 11 decembre 2013   |  Le Sahel


Le
© AFP par ISSOUF SANOGO
Le Premier ministre, chef du gouvernement SE Brigi Rafini


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«Distingués invités, Mesdames et Messieurs

Je voudrais, au nom du Président de la République, Chef de l'Eta, SEM Issoufou Mahamadou, du gouvernement et du peuple nigériens, souhaiter à tous nos hôtes la bienvenue à Niamey, Niamey qui, trois jours durant, sera la capitale de la régulation de la communication avec la tenue de la 7eme Conférence des Instances de Régulation de la Communication d'Afrique, CIRCAF.

Mesdames et Messieurs,

Pratique d'origine anglo-saxonne, la régulation des médias débute en 1934 aux Etats Unis avec la création de la Fédéral Communication Fondation (FCC). Quinze ans plus tard, le Royaume Uni créera la deuxième instance de régulation des médias dans le monde, la Wireless Télégraphie Act (WTA).

En Afrique, le phénomène de régulation est très récent, il date du début des années 1990. En effet, la vague démocratique qui a déferlé sur presque tous les pays africains a entraîné la libéralisation des paysages médiatiques.

Plusieurs journaux, radios et télévisions privés ont vu le jour, mettant ainsi fin au monopole de l'Etat dans les domaines de la presse et de la communication. Pour gérer ces nouveaux flux d'informations et créer les conditions d'une saine et libre concurrence entre les différents acteurs des médias, nombre de nos Etats ont jugé nécessaire et utile de mettre en place de nouvelles Institutions, chargées de réguler les médias et la communication.

Au Niger, le Conseil Supérieur de la Communication fut créé le 03 novembre 1991 par Acte N° XI de la Conférence Nationale Souveraine.

Mesdames et Messieurs,

L'existence d'un Réseau regroupant presque toutes les instances africaines de régulation de la communication est la preuve qu'une véritable culture de régulation de la communication est entrain de prendre corps en Afrique.

Pour consolider cette culture, le RIARC mérite d'être soutenu et encouragé par tous les Etats africains, afin qu'il contribue à renforcer davantage la liberté de la presse, la liberté d'expression et la liberté d'opinion sur notre continent. Je puis vous assurer, mesdames et messieurs les membres du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication, de l'engagement du Gouvernement du Niger à vous accompagner dans la mise en œuvre de votre Plan d'actions 2014 - 2015, et à soutenir toutes autres actions visant à l'amélioration de la pratique de régulation dans nos pays.

Je voudrais relever, pour m'en féliciter, les énormes progrès réalisés par mon pays au cours de ces dernières années. En effet, et à titre illustratif, le paysage audiovisuel nigérien est l'un des plus ouverts du continent avec douze chaînes de télévision dont deux publiques, cinquante deux (52) radios privées, trente trois (33) radios communautaires et quatre vingt (80) titres.

Le Niger a également dépénalisé les délits commis par voie de presse. De ce fait, aucun journaliste ne sera plus emprisonné dans l'exercice de son métier. Pour marquer davantage cet engagement de l'Etat du Niger en faveur de la liberté de la presse, le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou a signé, le 30 novembre 2011, dans cette même salle du Palais des Congrès, la Déclaration de la Montagne de la Table. En tant que premier Chef d'Etat africain en exercice à signer ce texte, le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, s'est aussi engagé à plaider auprès de ses pairs pour qu'ils en fassent autant.

Mesdames et messieurs,

La signature de la Déclaration de la Montagne de la Table, le 30 novembre 2011, prouve à suffisance l'engagement du Président de la République à œuvrer pour le respect total de toutes les libertés, à commencer par celle de la presse.

Monsieur le Président du Conseil Supérieur de la Communication, si le Président de la République et le Gouvernement œuvrent chaque jour pour une plus grande liberté de presse dans notre pays à travers notamment la mise à disposition d'un fonds d'aide conséquent à son profit, la dépénalisation des délits commis par voie de Presse, l'adoption d'une Ordonnance sur le libre accès des citoyens à l'information publique et aux documents administratifs, il n'en demeure pas moins que notre presse gagnerait à faire preuve de plus de rigueur et de responsabilité dans la recherche, le traitement et la diffusion des informations. Il y va de sa crédibilité et de son avenir.

Mesdames et Messieurs,

L'autre préoccupation du moment est le grand défi du numérique. En effet, il s'agit pour nos Etats d'être au fait d'une technologie de pointe, qui peut induire des effets importants sur notre rapport à la communication, à l'information et aux multimédias, gage du développement socioéconomique de nos populations.

Cette transition vers le numérique aura également des impacts sur les plans juridique, social et politique. Elle va bouleverser la chaîne de valeurs actuelle de la télévision, avec la séparation des activités de production des contenus, et celles de transport et de diffusion des programmes. Ceci va engendrer l'apparition de nouveaux acteurs dans le paysage médiatique.

Mesdames et Messieurs,

Pour ne pas rester en marge de cette évolution inéluctable, le Niger a élaboré une stratégie nationale de transition vers le numérique. Cette stratégie repose sur quatre axes principaux, à savoir : l'adaptation du cadre juridique et institutionnel ; le développement des infrastructures ; le développement des contenus et des programmes ; le renforcement des capacités. Pour chaque axe stratégique, des mesures d'ordre institutionnel et juridique ont été préconisées. L'ensemble des interventions ont été consignées dans un plan d'actions, qui constitue la feuille de route du Niger, dans sa course vers le numérique.

Mesdames et Messieurs,

A moins de deux ans de la date butoir pour le passage au numérique, il est tout à fait indiqué de faire l'état des lieux des processus de transition vers le numérique en Afrique. Et surtout de s'interroger sur les rôles et les défis pour les instances de régulation des médias. Ce thème, qui sera au centre de vos échanges, pendant les trois prochains jours, est d'actualité.

La forte participation des instances membres du RIARC, des organisations internationales, régionales, sous régionales et des opérateurs privés témoigne de l'intérêt tout particulier que ces différents acteurs accordent à la problématique de la transition vers le numérique mais aussi à la question de la régulation de la communication en Afrique. Elle augure aussi de la richesse et de la diversité des débats et des échanges qui vont avoir lieu. En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouverte la 7ème Conférence des Instances Africaines de Régulation de la Communication.

Je vous remercie de votre attention.

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