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Lutte contre l’impunité : IBK s’engage, Issoufou tergiverse
Publié le mercredi 11 decembre 2013   |  L'Evènement


Arrivée
© Le Sahel par DR
Arrivée du Président de la République du Mali
Dimanche 1 septembre 2013. Niamey (Aéroport International Diori Hamani). le Président de la République, Chef de l`Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a accueilli le nouveau Président de la République du Mali, M. Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK


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Une fois de plus, l’exemple qui sied pour réussir la lutte contre l’impunité, présentée par le régime Issoufou comme l’un des principaux axes de son programme de gouvernance nous est venu de l’extérieur, précisément du Mali voisin. Le Chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), premier magistrat du pays, n’a pas perdu trop de temps comme au Niger, pour donner la marque qu’il faut au combat contre l’impunité, car convaincu que «nul n’est au dessus de la loi».


C’est ainsi que la justice malienne a procédé, la semaine écoulée, à l’arrestation de l’ancien chef de la junte militaire, le général Amadou Aya Sanogo, sur qui, pèsent des graves soupçons de meurtres et disparitions de militaires, commis sous son règne. Une arrestation qui ouvre la voie aux nouvelles autorités maliennes pour auditer la gestion de la junte militaire sous Sanogo, un capitaine putschiste bombardé général de Corps d’armées.
En prenant le taureau par les cornes dans le combat contre l’impunité au Mali le président IBK vient d’administrer aux autorités nigériennes, une belle leçon quant à la manière par laquelle la lutte contre l’impunité doit se faire, si l’on veut réellement instaurer une justice équitable entre tous les citoyens d’un même pays.
De quoi inspirer le « Guri » qui a changé de fusil d’épaule dans ce combat pour lequel d’importants engagements ont été pris et au moment où l’ancien président Tandja Mamadou dit avoir laissé « 400 milliards de Fcfa » le jour où il a été démis de ses fonctions par la junte militaire conduite par le soldat Salou.
Une « dénonciation » qui, en principe devait amener la justice nigérienne à ouvrir une enquête sur ce dossier qui semble évoquer un détournement spectaculaire des deniers publics, jamais égalé dans l’histoire de notre pays.




Des affaires qui ont émaillé la transition du CSRD

La dénonciation de l’ancien président Tandja vient élargir la liste des affaires qui ont émaillé la transition militaire du CSRD. Mais de toutes les affaires qui lui collent aux pieds, celle-ci semble la plus accablante pour la junte militaire ayant pris le pouvoir le 18 février 2010.
Des affaires scabreuses décrites par notre confrère Seidik Abba, dans son ouvrage. Entre autres affaires révélées, « les dessous de l'attribution du marché de construction du barrage de Kandadji à la société russe Zarubezhvdstroy », dont le contrat a récemment été résilié par le gouvernement, « l’affaire relative à la cession de SONITEL et SAHEL COM aux Libyens » ; «le départ précipité du Niger du général Moumouni Boureima », ancien chef d’état major des armées jusqu’au coup d’Etat de 2010; « les contours de la visite d'Anne Lauvergeon alors présidente du directoire d'Areva à Niamey et Arlit », etc. Et à toutes ces affaires, il faut ajouter les différents marchés publics attribués sans aucun respect du Code des marchés publics, à l’exemple de celui relatif à la construction de la route Bella-Gaya. Il y a également cette affaire du présumé coup d’Etat contre la junte militaire du CSRD.
Pour toutes ces affaires citées, les nigériens attendent impatiemment du « Guri » que lumière soit faite. Et pour y parvenir, le régime Issoufou est appelé à revisiter sa position qui consiste à maintenir le statu quo pour ne pas auditer la gestion du CSRD, malgré les appels incessants des nigériens afin que cela soit.
Plus qu’une nécessité, l’audit de la transition militaire du soldat Salou se présente aujourd’hui comme une obligation pour le régime Issoufou qui est également attendu pour beaucoup d’autres affaires scabreuses dont certaines sont encire pendantes devant les tribunaux, à l’exemple de l’affaire dite des fausses factures pour laquelle l’Etat a été grugé de plus d’un milliard et demi de Fcfa, ajoutés aux différents marchés illégaux attribués au mépris des lois et règlements régissant la passation des marchés publics en République du Niger.

Sahirou Youssouf

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