Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Loi des finances 2020 : revu à la hausse, le budget passe de 2.266 milliards à 2.405 milliards FCFA

Publié le samedi 9 mai 2020  |  actuniger.com
Le
© aNiamey.com par MC
Le Gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet KONÉ, reçoit en audience le Directeur Général Adjoint du FMI, Mitsuhiro FURUSAWA
Dakar, le 19 septembre 2016 - Le Directeur Général Adjoint du Fonds Monétaire International (FMI), Monsieur Mitsuhiro FURUSAWA, a été reçu en audience par le Gouverneur de la Banque Centrale des États de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO), Monsieur Tiémoko Meyliet KONÉ. Les échanges ont porté sur l`évolution des économies de l`UEMOA et sur les relations entre la BCEAO et le FMI. Photo : M. Mamadou DIOP, Vice-Gouverneur de la BCEAO
Comment


En dépit de l’impact du Covid-19 sur l’économie nationale, le gouvernement a revu à la hausse le budget général de l’Etat pour l’année 2020. Ainsi, suite à un collectif budgétaire adopté par le conseil des ministres ce vendredi 8 mai 2020, le budget passe de 2.266,15 milliards à 2.405,53 milliards, soit une augmentation de 139,38 milliards.

Contrairement à la plupart des pays qui révisent leur budget à la baisse pour tenir compte de l’impact du Covid-19 sur leurs économies, le Niger a décidé de revoir à la hausse son budget pour l’année 2020. Réuni en conseil des ministres ce vendredi 8 mai 2020 sous la présidence du chef de l’Etat Issoufou Mahamadou, le gouvernement a adopté un projet de loi portant première rectification de la loi de finances pour l’année budgétaire 2020. Selon le communiqué publié à l’issue du conseil, le budget général de l’Etat pour l’année 2020, après cette première rectification passe d’un montant de 2.266,15 milliards à 2.405,53 milliards, soit une augmentation de 139,38 milliards, correspondant à 6,15%.

Selon les explications du gouvernement nigérien, la crise sanitaire mondiale, due à la pandémie du COVID-19 engendre des conséquences néfastes sur le plan socio-économique. « Ces conséquences engendrent notamment des pertes de recettes et des augmentations de dépenses qui rendent nécessaire une modification des prévisions budgétaires initiales », poursuit le communiqué du conseil des ministres qui ajoute que « les ajustements apportés au titre du présent collectif portent sur certaines mesures fiscales, des annulations et des ouvertures additionnelles de recettes, ainsi que des annulations et des ouvertures de crédits ».

Une hausse à contre-courant de l’impact de la pandémie du Covid-19

Le gouvernement n’a pas détaillé les ajustements apportés à la loi des Finances et qui expliquent cette hausse du budget, laquelle n’est pas sans soulever des interrogations au regard de la situation économique mondiale et nationale avec la baisse des cours du pétrole, la fermeture des frontières ainsi que les mesures de soutien aux entreprises et opérateurs économiques prises par le gouvernement. En mars, au tout début de l’apparition de la pandémie au Niger, le ministre des Finances Mamadou Diop (photo) avait d’ailleurs reconnu que la pandémie du covid-19 va sérieusement impacté l’économie nationale et freiner la dynamique de croissance prévue cette année avec notamment « un ralentissement, voire, un arrêt des activités économiques ; un gel des investissements publics et privés ainsi qu’une baisse de l’emploi, des salaires, des revenus et de la consommation des ménages ». Pour faire face à cette situation, le gouvernement avait adopté un plan national de riposte qui a été réévalué, en l’espace d’un mois, de 597 milliards à plus de 1.400 milliards de francs CFA.

En dépit de ce contexte des plus moroses, le gouvernement a donc décidé de revoir à la hausse son budget pour 2020. Il va falloir certainement attendre la présentation et la discussion du projet de rectification de la loi des finances à l’Assemblée nationale pour en savoir davantage sur les ajustements opérés par l’exécutif, qui compte beaucoup sur l’appui des partenaires techniques et financiers pour traverser cette zone de turbulences.
Commentaires