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Lutte contre la corruption : L’autre chantier du Président de la République
Publié le lundi 15 avril 2013   |  La Roue De l’Histoire


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© Autre presse par DR
Le Président de la République, son excellence Issoufou Mahamadou


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Le développement d’un pays et la bonne gouvernance passent nécessairement par la lutte contre la corruption. Le Président de la République, Issoufou Mahamadou a très vite compris cela. C’est pourquoi dès son accession au pouvoir, il s’est évertué à créer une institution qui prendra en charge le phénomène de la corruption.

D’où la création de la Haute autorité de la lutte contre la corruption et les pratiques assimilées (Halcia). Depuis l’avènement de la démocratie au Niger, plusieurs structures ont vu le jour avant la Halcia. Aucune d’entre elles n’a réussi véritablement à réduire le phénomène de la corruption. Une nouvelle dynamique a pu être insufflée à la lutte contre la corruption avec l’avènement de la Halcia, le 26 juillet 2011. Cette structure est rattachée à la présidence de la République. Le cahier des charges de la Halcia lui confère des missions de prévention et de répression des actes qui portent uniquement sur des faits de corruption et pratiques similaires. En dépit de l’adversité et même de tentative de sabotage de ses activités de la part de certains individus, la Halcia a eu à connaître de plusieurs d’affaires depuis sa création. Dès le début de ses activités, en janvier 2012, l’institution a traité une trentaine d’affaires. A ce premier lot sont venus s’ajouter quatre-vingt-dix autres affaires, soixante rapports de l’inspection générale d’Etat et vingt sept dénonciations ont été enregistrées au niveau de la ligne verte du ministère de la justice. D’ores et déjà, des dossiers traités par la Halcia, relativement à un certain nombre d’affaires sont portés à la connaissance du chef de l’Etat. Le volume d’affaires qu’elle a eu à connaître a mis en évidence un préjudice grave causé à l’Etat évalué à environ cinq(5) milliards de francs CFA.

Une partie de ces dossiers est transmise à la justice, où normalement des poursuites judiciaires seront engagées. Même si par ailleurs bon nombre des citoyens nigériens pensent que le véritable combat contre les corrompus et corrupteurs n’a pas commencé, il convient de relever que la Halcia a réussi à freiner le pillage des ressources publiques, en mettant fin à des pratiques comme la surfacturation, et le paiement des faux marchés, etc. En outre, pour imprimer un nouveau dynamisme à la structure anti-corruption du Niger et permettre à celle-ci de surmonter ses difficultés, sur instructions du chef de l’Etat, un projet de loi qui prend en compte les insuffisances relevées dans le fonctionnement de la Halcia a été élaboré et soumis au gouvernement aux fins d’adoption. Lorsqu’elle sera adoptée à l’Assemblée nationale, cette loi dotera la Halcia de plus de pouvoirs. C’est ainsi qu’elle pourra véritablement combattre le phénomène de la corruption au Niger. Aussi, des modifications notamment sur le plan procédural, sont en train d’être apportées à l’arsenal répressif nigérien. C’est dans ce cadre que l’Assemblée nationale a adopté la semaine dernière, une loi portant répression de l’enrichissement illicite au Niger. Aussi, au plan international, la Halcia a noué très tôt des relations avec d’autres institutions sœurs, notamment au niveau sous régional. C’est ainsi qu’elle a pris des contacts avec l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat du Burkina Faso (ASCE) et la Commission des crimes économiques et financiers du Nigeria (EFCC). La structure anti corruption du Niger a aussi entrepris une relation avec l’Office européen de lutte anti fraude (OLAF). Dans le cadre de cette coopération, les responsables de la Halcia et leurs collègues du Nigeria et du Burkina ont créé une synergie d’actions en matière d’investigations et de répression. Des enquêtes conjointes ont été bouclées dans le cadre de certaines enquêtes. Ce partenariat a mis en évidence des infractions qui portent préjudices à l’Etat. En outre, la Halcia a conjointement mené avec l’appui du Burkina Faso, deux enquêtes dont l’une sur le transit des marchandises et l’autre sur celu ides hydrocarbures. De même, la Halcia a sollicité et obtenu de ce pays une assistance en recherches documentaires sur le trafic de médicaments. Comme on peut le constater, la lutte contre la corruption est désormais amorcée et gare aux indélicats qui ignorent que les temps ont changé et que l’on est dans une ère nouvelle de protection des ressources publiques.

Lamine Souleymane



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