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Au Niger, 12 soldats tués dans l’attaque du poste de Blabrine

Publié le jeudi 21 mai 2020  |  AFP
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© AFP par OLATUNJI OMIRIN
Une patrouille de soldats nigériens dans un camion au Camp Kabalewa réfugiés
Vendredi 13 mars 2015. Camp Kabalewa. Niger
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Le pays fait face à de nombreuses attaques de différentes factions djihadistes depuis la fin de l’année 2019.

Douze soldats nigériens ont été tués et dix, blessés, dans la nuit de lundi à mardi au cours de l’attaque « par des terroristes de Boko Haram » du poste militaire de Blabrine, dans le sud-est du Niger, a annoncé le ministère de la défense dans un communiqué lu à la radio publique mardi soir 19 mai, précisant que le bilan était provisoire : « Sept terroristes » ont été « neutralisés » (tués) « lors de la poursuite » engagée par les forces armées, affirme le ministre. Un membre de la société civile et un élu local avaient donné l’alerte mardi matin sans pouvoir dénombrer le nombre de victimes.

Diffa, la grande ville du sud-est du Niger, qui compte 200 000 habitants, a déjà été ciblée à plusieurs reprises ces dernières semaines par des attaques djihadistes.

« Dans la nuit (de lundi à mardi) aux environs de 23h30 (22h30 GMT) le poste militaire de reconnaissance de Blabrine, situé à 36 km au nord-est de N’Guigmi, dans la région de Diffa, a été attaqué par des terroristes de Boko Haram lourdement armés, indique le ministère. (…) La poursuite engagée par les éléments des forces armées nigériennes de N’Guigmi a permis de neutraliser (tuer) sept terroristes et de récupérer le matériel emporté. Des militaires portés disparus ont tous regagné leur base. Des opérations de ratissage sont actuellement en cours pour rattraper et neutraliser le reste des assaillants. »

Vidéo de propagande
Fin octobre 2019, 12 soldats nigériens avaient été tués et huit blessés lors de l’attaque de cette base militaire, selon le ministère de la défense.

Depuis début mai, de violents combats ont régulièrement lieu dans la région de Diffa entre l’armée nigérienne et des combattants islamistes. Le 3 mai, d’intenses combats ont opposé l’armée nigérienne et des djihadistes du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), issu d’une scission de Boko Haram, autour du pont de Doutchi. Situé à une dizaine de kilomètres au sud de Diffa, ce pont relie le Niger au Nigeria. Deux soldats nigériens ont été tués, selon le ministère de la défense.

Dans une vidéo de propagande diffusée par l’Iswap, on voyait de nombreux insurgés s’emparer au milieu de tirs nourris d’armes automatiques d’un camp de l’armée nigérienne, mettant la main sur des véhicules et des stocks d’armement.

Le 9 mai, des échanges de tirs ont opposé les deux camps dans le même secteur, selon les autorités nigériennes. Enfin samedi, des roquettes sont tombées sur Diffa.

Le 13 mai, le Niger a affirmé qu’au moins 75 « terroristes de Boko Haram » avaient été tués dans deux opérations militaires dans le sud-est du pays et en territoire nigérian.

Conflits communautaires
La région de Diffa abrite selon l’ONU 300 000 réfugiés nigérians et déplacés, fuyant depuis 2015 les exactions commises par Boko Haram et l’Iswap.

L’insurrection de Boko Haram a fait plus de 36 000 morts depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria et près de 2 millions de personnes ont dû fuir leurs foyers.

Le Niger doit aussi faire face dans l’Ouest, à ses frontières avec le Mali et le Burkina, à de fréquentes attaques des groupes djihadistes sahéliens dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).

Les violences djihadistes au centre du Sahel – souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires – ont fait 4 000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.
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