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Société civile : pas de liberté provisoire pour Maikoul Zodi, Moudi Moussa et Mounkaila Halidou

Publié le mardi 7 juillet 2020  |  actuniger.com
Maikoul
© Autre presse par DR
Maikoul Zodi, président du Mouvement des Jeunes Républicains du Niger
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La justice a encore rejeté, en appel, la demande de mise en liberté provisoire formulée par les avocats des acteurs de la société civile Maikoul Zodi, Moudi Moussa et Mounkaila Zodi. Interpellés suite à la manifestation du 15 mars dernier, ils vont devoir attendre leur procès en détention.

La Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Niamey vient de rejeter la demande de mise en liberté des acteurs de la société civile Maikoul Zodi (Tournons la page -TLP Niger), Mounkaila Halidou (ROTAB) et Moudi Moussa (TLP Niger). Le délibéré est tombé ce mardi 7 juillet à la suite de l’examen, le 30 juin dernier, de la requête formulée par le collectif de leurs avocats.

La justice a déjà rejeté, en première instance, la demande de mise en liberté provisoire des trois acteurs de la société civile nigérienne qui sont détenus dans plusieurs prisons du pays : Halidou Mounkaila au camp pénal de Daikaina (111 km de Niamey), Moudi Moussa à la prison de Kollo (35 km de Niamey), Maikoul Zodi à la prison de Ouallam (à 100 km de Niamey).

Les 3 acteurs de la société civile ont été arrêtés puis placés en détention à la suite de la manifestation du dimanche 15 mars dernier. Ils sont poursuivis, en compagnie de pleurs autres leaders de la société civile, de « participation à un rassemblement non autorisé, complicité de dégradation de biens publics, incendie volontaire et homicide avec circonstances atténuantes ». Leur arrestation fait suite à la manifestation, que comptait organiser un collectif d’associations de la société civile à Niamey avec comme objectif « de soutenir les forces de défense et sécurité » et « d’exiger la transmission à la justice du rapport d’inspection du ministère de la défense ». Pour rappel, un audit au ministère de la Défense nationale a relevé plusieurs irrégularités dans la gestion des fonds destinés à l’armée et à la lutte contre le terrorisme.

La manifestation a été violemment réprimé par les forces de l’ordre et officiellement trois (3) personnes sont décédées des suites d’un incendie qui s’est déclenché sur un marché situé pas très loin du lieu de la manifestation, suite à des heurts avec la police. Plusieurs participants, dont des leaders de la société civile ont été interpellés puis incarcérés dans plusieurs prisons du pays. En mai dernier, certains ont bénéficié de la liberté provisoire alors que Maikoul Zodi, Mounkaila Halidou et Moussa Moudi, ont été maintenus en détention.

Plusieurs organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme ne cessent de plaider pour la libération de tous les acteurs de la société civile détenus au Niger. A la suite de la décision de la Cour d’appel de ce mardi 7 juillet, Moussa Tchangari, SG de l’association Alternative Espace Citoyen (AEC) s’est dit pas surpris tout en rappelant que leurs « camarades sont détenus illégalement en prison pendant des mois car la manifestation du 15 mars dernier n'a pas été interdite ». Moussa Tchangari qui a été aussi détenu pendant plusieurs semaines suite à cette affaire avant de bénéficier d’une liberté provisoire, a aussi réaffirmé « la détermination des structures de la société civile à poursuivre la lutte pour défendre les intérêts du pays et il en appelle à la population de se mobiliser pour sauver le Niger ».
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