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Pandémie du Covid-19 : ces « fake news » qui contribuent à la propagation de la maladie

Publié le jeudi 17 septembre 2020  |  OMS
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© aNiamey.com par DR
Le coronavirus chinois
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Malgré l’évolution favorable de la pandémie du Covid-19 au Niger avec des rares cas qui continuent d’être enregistrés, le virus circule toujours et la menace sanitaire est toujours là comme en témoigne la situation dans beaucoup de pays où la maladie a resurgit ces derniers temps. Si beaucoup d’autres facteurs expliquent cette seconde vague, la circulation des fausses informations et autres croyances non établies est de nature à accélérer la propagation de la maladie. D’où la nécessité de renforcer la vigilance par rapport à certaines fausses informations, les « fake news », qui n’émanent pas des autorités compétentes ou des organismes habilités et qui contribuent à la propagation du virus.

Comme tout fait nouveau qui a pris une ampleur assez inédite, la survenance de la pandémie du coronavirus a provoqué une véritable psychose au sein de la population. Les inquiétudes se sont amplifiées avec les mesures drastiques prises par les autorités pour circonscrire la propagation du virus comme c’est le cas au Niger où, fort heureusement, les mesures édictées par le gouvernement ont donné des résultats satisfaisants au regard de l’évolution favorable de la pandémie. Cependant, comme en témoigne la découverte de nouveaux cas, certes rares, le virus continue de circuler et la levée des mesures restrictives ne signifie en aucun cas la fin de la menace sanitaire que constitue la pandémie du Covid-19. Plus que jamais, la vigilance doit être de mise avec le respect des mesures barrières afin de maintenir le cap, au risque de vivre le scénario que certains pays sont actuellement en train de vivre.

Halte à la désinformation pour combattre la pandémie

En plus du non respect des mesures édictées par les autorités compétentes, notamment le port des masques de protection ou la distanciation sociale, la circulation abondante des « Fake news » ou fausses informations, qui amplifient les préjugés sur la maladie, contribuent à accélérer la circulation du virus. Avec les réseaux sociaux, ces fausses informations qui ne reposent sur aucune source fiable ou aucune preuve scientifique établie ou certifiée, se propagent à la vitesse lumière. D’autant que les auteurs de ces « infox » recourent de plus en plus à des méthodes sophistiquées pour manipuler les perceptions des gens en faisant croire que leurs dires reposent sur de sources crédibles. Vous avez certainement reçu sur votre Smartphone ou lu un post sur Facebook, une publication du genre « Selon les résultats d’ une étude d’un d'un chercheur collaborant avec le groupe de travail qui lutte contre l'épidémie de coronavirus que les autorités ont empêché de publier, …. ». Pour faire mieux, des noms d’experts ou d’institutions reconnues sont cités pour crédibiliser l’information véhiculée qui est évidemment fausse. De la pure manipulation et de l’intoxication…

Ces informations sont pourtant facilement vérifiables auprès des institutions habilitées d’autant que depuis son apparition, les experts ont eu le temps de mieux comprendre la maladie ainsi que le virus, ses modes de propagations ou les mesures efficaces pour éviter la contamination. Bien qu’aucun remède ne soit pas encore officiellement disponible contre le Covid-19, c’est une maladie qui se guérit. Le Niger est d’ailleurs l’un des pays qui enregistre l’un des plus faibles taux de mortalité dû à la Covid-19 comme en attestent les chiffres officiels. En termes de guérison à la pandémie de la Covid-19, le Niger a été, en effet, classé premier en Afrique de l’Ouest début juillet dernier selon une analyse de l’Institut National de la Statistique (INS) sur l’évolution de la pandémie publiée à la même période. La tendance s’est depuis confirmée.

Face à cette situation, il est nécessaire de renforcer la vigilance et à ne se fier qu’aux informations vérifiées ou vérifiables qui émanent des autorités compétentes ou des organismes habilités. C’est le cas de le rappeler, le meilleur moyen de se protéger et de protéger les autres du coronavirus reste néanmoins la prévention, à travers des geste barrières tels que : se laver les mains le plus fréquemment possible si nécessaire avec des solutions hydro-alcooliques ou du savon; tousser ou éternuer dans le pli de son coude ; utiliser des mouchoirs à usage unique, puis les jeter ; ne pas serrer des mains et ni faire la bise et limiter autant que possible les déplacements, les rassemblements et les contacts avec d'autres personnes. En cas d’apparition des signes de la maladie, notamment, la fièvre ; la toux ; le rhume ; les difficultés respiratoires ; la perte de goût et ou de l’odorat, des consignes sont également à respecter. Il s’agit d’éviter tout contact avec l’entourage, de porter un masque, d’éviter de toucher la bouche, les yeux ou le nez, restez à domicile et surtout de faire appel aux services sanitaires en contactant gratuitement le numéro 15, mis en place par les autorités sanitaires pour la prise en charge des cas suspects et des malades.

Pour mieux combattre ces « fake news », nous rappelons ici certaines fausses informations véhiculées sur le Covid-19 et les réponses appropriées établis sur des faits par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pour d’ailleurs déconstruire davantage d’idées reçues, rendez-vous sur le site de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cliquez ici

Les masques se lavent et se réutilisent ?

FAUX. Les masques de protections tels que les masques chirurgicaux et les masques FFP2 ne sont ni lavables ni réutilisables. Le premier a une durée de vie très courte, et doit être changé dès qu’il est mouillé ou souillé, tandis que le second doit être remplacé. "Si vous avez été en contact étroit avec une personne infectée par le nouveau coronavirus ou qui présente une autre infection respiratoire, le devant de votre masque doit être considéré comme contaminé. Vous devez enlever le masque sans toucher sa partie avant et le jeter", précise l’OMS.

Les « remèdes maison » aident à se protéger du coronavirus ?

FAUX. Ail, huile de sésame ou autres produits de la maison supposés protéger du coronavirus circulent sur les réseaux sociaux. Evidemment, leur efficacité n’a jamais été démontrée. Dans le cas de l’ail, par exemple, l’OMS explique qu’il s’agit d’"un aliment sain qui peut avoir certaines propriétés antimicrobiennes. Cependant, rien ne prouve, dans le cadre de l’épidémie actuelle, que la consommation d’ail protège les gens contre le nouveau coronavirus". Il en va de même pour l’utilisation de solution saline : "Rien ne prouve que le fait de se rincer régulièrement le nez avec une solution saline protège les gens contre l’infection par le nouveau coronavirus", précise l’OMS.

Le nouveau coronavirus (COVID-19) peut se projeter jusqu'à 8 mètres d'une personne qui tousse ou éternue ?

FAIT ÉTABLI : Les gouttelettes respiratoires se projettent à 1 mètre au maximum d'une personne qui tousse ou éternue.

Lorsqu'une personne infectée par le COVID-19 tousse ou éternue, le virus est expulsé dans les gouttelettes qui peuvent parcourir une certaine distance à partir de cette personne. Par conséquent, pour vous protéger de n'importe quel virus respiratoire, évitez tout contact rapproché avec une personne qui a de la fièvre ou qui tousse, et nettoyez-vous fréquemment les mains avec un produit hydroalcoolique ou à l'eau et au savon.

Le nouveau coronavirus peut être transmis par les piqûres de moustiques ?

FAIT ÉTABLI : Le nouveau coronavirus NE peut PAS être transmis par les piqûres de moustiques.

Le nouveau coronavirus est un virus respiratoire qui se propage essentiellement par contact avec une personne infectée, par l'intermédiaire des gouttelettes respiratoires émises lorsqu'une personne, par exemple, tousse ou éternue, ou par l'intermédiaire des gouttelettes de salive ou de sécrétions nasales. À ce jour, il n'existe aucune information ni aucun élément de preuve laissant penser que le COVID-19 pourrait être transmis par les moustiques. Pour vous protéger, évitez tout contact rapproché avec une personne qui a de la fièvre ou qui tousse, et pratiquez les bons gestes d'hygiène des mains et d'hygiène respiratoire.

Le temps froid et la neige peuvent tuer le nouveau coronavirus ?

FAIT ÉTABLI : Le temps froid et la neige NE peuvent PAS tuer le nouveau coronavirus.

La température normale du corps humain reste aux alentours de 36,5 °C et 37 °C, quel que soit la température ou le temps extérieur. Par conséquent, il n'y a aucune raison de croire que le temps froid peut tuer le nouveau coronavirus ou d'autres agents pathogènes. Le moyen le plus efficace pour vous protéger contre le COVID-19 est de vous nettoyer fréquemment les mains avec un produit hydroalcoolique ou à l'eau et au savon.

Le nouveau coronavirus (COVID-19) peut être transmis par des objets, tels que les pièces et les billets de banque ?

FAIT ÉTABLI : Le risque d'être infecté par le nouveau coronavirus en touchant des objets, notamment des pièces de monnaie, des billets de banque ou des cartes de crédit, est très faible.

Des données préliminaires indiquent que le nouveau coronavirus (COVID-19) peut survivre sur des surfaces pendant quelques heures ou plus. Il peut arriver qu'un objet soit contaminé par le 2019-nCoV par une personne infectée qui tousse ou éternue ou qui touche l'objet. Avec une bonne hygiène des mains, le risque d'être infecté par le nouveau coronavirus en touchant des objets, notamment des pièces de monnaie, des billets de banque ou des cartes de crédit, est très faible. La meilleure protection consiste à se nettoyer fréquemment les mains avec un produit hydroalcoolique ou à l'eau et au savon.

Le nouveau coronavirus affecte-t-il seulement les personnes âgées ou les jeunes y sont-ils également sensibles ?

Les personnes de tous âges peuvent être infectées par le nouveau coronavirus (COVID-19). Les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies préexistantes (comme l’asthme, le diabète, les maladies cardiaques) semblent plus susceptibles de tomber gravement malades à cause de ce virus. L’OMS conseille aux personnes de tous âges de prendre des mesures pour se protéger du virus, par exemple en suivant une bonne hygiène des mains et une bonne hygiène respiratoire.

Combattre les idées reçues sur la COVID-19

Il est également nécessaire d’en finir avec toutes les fausses croyances qui circulent actuellement sur la COVID-19. Voici donc quelques clarifications à propos de certaines idées reçues :

Idée reçue no.1 : La plupart des personnes qui contractent la COVID-19 en décèdent

C’est faux. La plupart des personnes qui contractent la ‎COVID-19 présentent des symptômes bénins à ‎modérés et peuvent en guérir sans traitement. Certains patients ont besoin d’une assistance médicale, mais il s’agit tout de même d’un faible pourcentage de la population.

Idée reçue no.2 : Les personnes âgées contractant la COVID-19 souffrent de complications.

Il est vrai que les personnes âgées sont plus susceptibles de souffrir de complication à la suite d’une infection à la COVID-19. Toutefois, jusqu’à 50 % d’entre elles sont asymptomatiques ou ne présentent que certains symptômes faibles à modérés.

Idée reçue no.3 : On peut traiter la COVID-19 à l’aide de traitements naturels ou en buvant beaucoup d’alcool.

Attention ! Aucune recherche n’a démontré l’efficacité de traitements naturels prétendant « booster » le système immunitaire. Au contraire, ils pourraient créer un faux sentiment de guérison en plus de retarder le début de soins médicaux nécessaires. D’ailleurs, ajouter du piment dans vos plats ne permet pas de prévenir ni de guérir la COVID-19.

Idée reçue no.4 : L’hydroxychloroquine est un traitement contre la COVID-19 qui n’est pas encore homologué.

Plusieurs recherches sont en cours, mais aucune n’a prouvé, à ce stade, que l’hydroxychloroquine ou tout autre médicament permettrait de prévenir ou de guérir la COVID-19.

Idée reçue no.5 : Boire de l’alcool à friction, de l’eau de Javel ou du Sterigel permet de tuer le virus.

C’est faux. Ces produits ne tuent évidemment pas le virus et leur ingestion peut même être très dangereuse pour la santé.

Idée reçue no.6 : Les mouches et les moustiques peuvent transmettre le coronavirus.

Le virus responsable de la COVID-19 se transmet par gouttelettes. On peut être infecté en touchant une surface contaminée par ces gouttelettes ou en les respirant. À ce jour, rien ne laisse croire que les insectes pourraient être porteurs.

Idée reçue no.7 : Arriver à retenir sa respiration pendant 10 secondes ou plus sans tousser signifie que l’on n’a pas contracté la COVID-19.

S’il est vrai qu’un des symptômes les plus fréquents de la COVID-19 est la toux sèche, il est tout à fait possible de retenir sa respiration sans tousser malgré une infection. Ainsi, ce test ne permet pas du tout de s’autodiagnostiquer. Le meilleur moyen de savoir si vous avez contracté le virus responsable de la COVID-19 est d’en obtenir la confirmation par un test de dépistage.

Idée reçue no.8 : les vaccins contre la pneumonie et l’influenza protègent contre le coronavirus.

C’est faux. Ces vaccins ne confèrent pas de protection contre le coronavirus, car les souches du virus sont nouvelles et ne s’y retrouvent pas.

Idée reçue no.9 : On ne peut transmettre la COVID-19 si on ne présente pas de symptômes.

Lors de la période d’incubation, pouvant durer de 7 à 14 jours, on peut ne pas présenter de symptômes tout en étant contagieux. Toutefois, il est vrai qu’un porteur asymptomatique est moins susceptible de transmettre le virus puisqu’il ne tousse pas et ne produit donc pas de gouttelettes.

A.M (actuniger.com)

Source : OMS
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