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75 ans de l’ONU : Face aux crises, le Ministre Kalla Ankourao appelle les Etats au multilatéralisme

Publié le lundi 21 septembre 2020  |  Agence Nigerienne de Presse
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© Autre presse
Le ministre des Affaires Etrangères, de l`Intégration Africaine et de la Coopération et des Nigériens à l`Extérieur, M. Kalla Ankouraou
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Le Ministre nigérien en charge des Affaires Etrangères, M. Kalla Ankourao, a interpelé les Etats membres de l’ONU sur l’importance du multilatéralisme comme facteur de paix et de stabilité mondiale devant la crise profonde que traverse l’ordre international libéral westphalien.

Le Chef de la diplomatie nigérienne prononçait un discours à l’occasion du 75ème anniversaire de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dont son pays préside le Conseil de Sécurité pendant ce mois de septembre 2020.

Pour le Ministre Kalla Ankourao, un multilatéralisme inclusif, assumé par tous les pays, est la solution qui permettra d’apporter les meilleures réponses aux défis actuels de la communauté internationale et qui ont pour noms : course aux armements, tensions commerciales, montée du populisme et de la xénophobie, accroissement des inégalités, flux migratoires, propagation des menaces des organisations terroristes et criminelles.

En outre, a-t-il fait savoir, « une attention particulière doit être accordée aux mesures de réformes engagées sans succès depuis déjà plusieurs années », soulignant notamment la nécessité d’une recomposition du Conseil de sécurité pour qu’il reflète la réalité de la communauté internationale et ainsi améliorer sa légitimité, son efficacité, sa représentativité et sa transparence.

Il a également fait cas de la revitalisation de l’Assemblée générale, instance représentative par excellence, et celle de l’ECOSOC, garante de l’avènement d’un Nouvel Ordre Economique Mondial, qui doivent être menées de pair avec celle du Conseil de sécurité.

Selon toujours le Ministre nigérien des Affaires Etrangères, « la réforme ne doit pas se limiter à la gouvernance politique mondiale. Elle doit aussi concerner la gouvernance économique et ses institutions notamment l’OMC, le FMI et la Banque Mondiale », en ce que, « sans ces réformes, il serait difficile de réaliser les ODD à l’horizon 2030 », tout comme « il serait difficile de répondre aux aspirations des peuples africains contenues dans l’agenda 2063 ».

Toujours est-il que, l’ONU, dans ce monde en pleine mutation, « reste l’outil inestimable entre les mains de l’humanité pour faire avancer le bien commun », a indiqué le Ministre Kalla Ankourao, qui recommande de profiter de cet anniversaire pour tirer les leçons des 75 ans de création de cette Organisation, tout en assurant que son pays, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité pour la période 2020/2021, portera le message de paix et s’engage, aux côtés des autres Etats membres du Conseil, à la promotion d’un monde en paix, au profit de la génération actuelle, et de celles à venir.

Il a auparavant fait remarquer que l’ONU souffle ses 75 bougies au moment où le monde entier subit de plein fouet la crise inédite de la pandémie de la COVID-19 qui, a-t-il dit, « reste et demeure le plus grave défi de notre époque depuis la fin de la seconde guerre mondiale ».

« Plus qu’une crise sanitaire, cette pandémie est bien aussi une crise socioéconomique sans précédent, qui frappe sans distinction tous les pays du monde, avec des impacts sociaux, économiques et politiques dévastateurs, qui laisseront sans nul doute de profondes cicatrices qui tarderont à s’effacer », a-t-il ajouté.

D’où la nécessité, a-t-il préconisé, « de réfléchir à un nouveau paradigme » qui va « faire une place de choix à la lutte contre les inégalités, qui est une condition nécessaire à l’éradication de la pauvreté ».

Relativement aux menaces d’ordre sécuritaire, qui frappent particulièrement les pays du Sahel, le Chef de la diplomatie nigérienne a indiqué que cette situation « est d’une portée globale et requiert par conséquent une réponse globale », appelant ainsi la communauté internationale à accorder une attention plus accrue à cette partie du monde, à travers notamment « un appui plus soutenu des politiques en faveur d’actions climatiques plus synergiques, mieux coordonnées, plus intégrées, plus cohérentes, et plus durables ».
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