Une dizaine de réservistes des forces spéciales françaises renforcent la sécurité des sites du groupe nucléaire français Areva au Niger depuis la prise d`otages d`In Amenas (16 au 19 janvier) en Algérie, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
Aucune autre précision n`a pu être obtenue sur le déploiement de ces réservistes qui relèvent du Commandement des opérations spéciales (COS).
Interrogé par téléphone, un agent d`Areva à Arlit, site d`extraction d`uranium dans le nord du Niger, a indiqué à l`AFP avoir "aperçu avant-hier
(mercredi) trois 4x4 avec des militaires français à bord" à proximité du site minier.
"Des habitants m`ont dit avoir vu au total une dizaine de 4x4 transportant des militaires français", a-t-il ajouté.
Il y a une semaine, Luc Oursel, le président d`Areva, avait annoncé le renforcement des mesures de sécurité au Niger où la société poursuit ses activités minières en dépit de l`intervention militaire de la France au Mali voisin.
Il s`était alors refusé à toute autre commentaire.
Quatre Français, employés d`Areva et de son sous-traitant Satom, sont actuellement détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) après avoir été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit.
Selon une autre source proche du dossier, les conditions de sécurité du personnel travaillant sur les sites d`Areva au Niger avaient été renforcées de
manière draconienne après ces enlèvements. Les ressortissants français sont notamment tenus de rendre compte quotidiennement au Quai d`Orsay de tous leurs déplacements au Niger.
Areva, deuxième producteur mondial d`uranium en 2011, exploite ce minerai depuis plus de 40 ans au Niger et prévoit l`inauguration fin 2014 de la mine géante d`Imouraren, sa troisième dans le pays sahélien.