Rien ne va plus au sein du conseil municipal de Kirtachi. En effet, depuis la suspension de deux conseillers par le Maire de ladite commune M Amadou Djibo dit Max, par lettre adressée au Ministère de l’intérieur pour absences répétées aux rés, la tension brule entre le premier responsable de la commune et le reste du conseil.
Malgré les contestations des conseillers qui trouvent mal fondées les raisons avancées par le maire celui- ci persiste en faisant le gendarme. Une situation qui, selon les membres du conseil ne devrait pas se produire car le maire lui-même est jugé comme le plus grand absentéiste, dont l’indisponibilité constante est d’ailleurs à la base de la tenue irrégulière des conseils, faisant ainsi de la commune de Kirtachi, la dernière du département de Kollo en matière d’organisation de rés.
Dans le même ordre d’idée il est reproché au maire d’avoir refusé à maintes reprises de convoquer les rés du conseil, alors même que le refus de convocation du conseil municipal est l’une des fautes graves pouvant entrainer la révocation du maire (cf art 63 du code général des collectivités territoriales). C’est Depuis ces événements que le maire est à couteau tiré avec les autres conseillers et c’est dans cette atmosphère de climat tendu qu’il décida, sans attendre la réponse du Ministre de L’intérieur et sans informer le Préfet de Kollo qui est quand même la première autorité administrative du Département, de convoquer la ré du conseil pour le 05 Avril 2013 avec comme ordre du jour :
la Présentation, l’Examen et l’adoption du nouveau programme de développement communal financé par le WAP. A l’ouverture de la cérémonie et au moment de l’appel des membres, le maire cite, en lieu et place des deux conseillers présents dans la salle, les noms de leurs suppléants. Pendant que le maire continu l’appel, un désordre général s’installa subitement dans la salle avec des attaques verbales et des signes de moquerie. Quelques minutes plu tard la ré se transforme en une vraie foule dont les interactions ont nécessité l’intervention de la garde nationale dépêchée sur les lieux sur ordre du préfet qui s’était lui-même rendu sur place quelques heures après.
Après avoir écouté le compte rendu du commandant de pelletions, du chef de canton et des différents protagonistes, M Boubacar Ali Ibrahim Attikou a ordonné la suspension du conseil jusqu’à ce l’autorité de tutelle qui est le Ministère de l’intérieur se prononce sur les différentes questions qui lui ont été soumises. Il convient de rappeler également que cette guéguerre risque de porter un coup dur à la commune de Kirtachi qui est déjà dans une situation déplorable du point de vue infrastructure de base. C’est Ainsi que devant l’incapacité de la commune à réhabiliter l’ambulance tombée en panne depuis plusieurs mois on assiste à l’arrêt des services sociaux comme les évacuations sanitaires, si indispensable pour une commune rurale.
A quand le calvaire des femmes enceintes de Kirtachi ? ( nous y reviendrons).
