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Le Président Issoufou prend part à une réunion virtuelle de haut niveau sur la sécurité au Sahel

Publié le vendredi 9 octobre 2020  |  Agence Nigerienne de Presse
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© Présidence par Dr
Sommet CEDEAO sur le Mali à Accra en présence de SEM Issoufou Mahamadou
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, a participé mardi, 15 septembre 2020, à Accra, au Ghana, à une réunion consultative de la CEDEAO sur la situation politique au Mali.
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Le Président de la République Issoufou Mahamadou a participé, ce jeudi 08 octobre 2020, à une réunion virtuelle de haut niveau organisée conjointement par la banque mondiale (BM) et le fond monétaire international (FMI).

Dans son discours, le Chef de l’Etat nigérien a appelé la communauté financière internationale à s’investir davantage dans la sécurité au Sahel, estimant que c’est ‘’un bien public mondial’’

Cette rencontre qui s’est déroulée sur le thème « les défis économiques issus de la crise sécuritaire dans la région du Sahel», a aussi enregistré la participation de M. Mohamed Ould El - Ghazouani, Président de la République Islamique de Mauritanie, Président en exercice du G5 Sahel, les dirigeants des institutions organisatrices et des représentants d’autres pays du Sahel, ainsi que des institutions partenaires du G5 Sahel.

‘’Cette initiative témoigne, à n’en point douter, de l’intérêt particulier que portent les institutions de Breton Woods aux questions de paix et de développement au Sahel, actuellement confronté à plusieurs défis : sécuritaire, démographique, climatique, migratoire, pauvreté auxquels s’ajoute la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19’’ a déclaré à le président nigérien.

‘’il existe une liaison étroite entre sécurité et développement. Non seulement à cause des effets d’éviction des dépenses de sécurité, mais aussi parce que les actions de développement sont impossibles dans un contexte de sécurité dégradée’’, a-t-il argumenté.

‘’Au Niger cette situation sécuritaire a entraîné le déplacement des populations le long des frontières, l’afflux des réfugiés et la prolifération de trafics illicites. Cela a amené le pays à engager d’importants moyens militaires pour face aux groupes armés transfrontaliers et sécuriser les frontières. Cet engagement militaire exerce depuis plusieurs années des pressions importantes sur le budget de l’Etat, au détriment des priorités sociales et celles du développement, à travers notamment une hausse des dépenses de sécurité et des manques à gagner importants en ressources intérieures’’, a fait savoir le chef de l’Etat.

‘’A titre indicatif, au Niger, les allocations budgétaires du secteur de la sécurité ont représenté en moyenne 16% des allocations budgétaires totales entre 2011 et 2020 pour une cible de 10%. En moyenne, sur les six dernières années (2014-2019), les dépenses de sécurité ont constitué 4,3% du PIB par an. Sur la période 2011-2019, le déficit budgétaire global, dons compris, est passé de 2,1% du PIB en 2011 à 5,8% du PIB en 2020, pour une norme communautaire de 3%., a documenté le président Issoufou.

La coopération entre les pays du Sahel, les institutions financières internationales et les donateurs doit s’inscrire dans le cadre de la mutualisation des moyens pour mettre en œuvre la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel (SINUS) et la stratégie pour le Développement pour le Sahel (SDS).

‘’En effet, la sécurité au Sahel est un bien public mondial pour lequel la communauté financière internationale devra s’investir’’ a-t-il lancé.

‘’Dans l’immédiat la préoccupation centrale des Etats du sahel est de trouver les voies et moyens pour accélérer le processus de mobilisation des ressources nécessaires au financement du Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) 2019-2021 d’un montant de 1,9 milliard d’euros pour 40 projets prioritaires’’, a laissé entendre Issoufou Mahamadou.

Il est donc impératif de renforcer la mobilisation des ressources de l’IDA 19 afin de boucler la 3eme année du cycle IDA et de disposer des ressources indispensables au financement du développement durable, a plaidé le dirigeant nigérien, notant que ‘’Cela est d'autant plus impératif que le choc de la situation sanitaire de la Covid19 vient s'ajouter au choc sécuritaire ainsi qu'aux autres chocs’’ a conclu le Président de la République du Niger.
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