La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) peut bénéficier de l'expérience du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) en matière de libéralisation du commerce, a déclaré lundi Stephen Karingi, directeur de la division du Commerce et de l'Intégration régionale de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA).
Il a tenu ces propos lors d'une réunion en ligne que le COMESA représentait un bloc de construction essentiel pour la ZLECA, dans la mesure où il avait déjà réalisé de grands progrès dans divers domaines d'intégration essentiels, sur lesquels la ZLECA pourra s'appuyer.
"La ZLECA peut également bénéficier de l'expérience du COMESA dans la création d'institutions de soutien au commerce, par exemple en matière de financement du commerce, d'assurances commerciales, de systèmes de paiement régionaux ou de régimes commerciaux simplifiés", a indiqué M. Karingi au cours du septième forum de recherche annuel du COMESA.
M. Karingi a observé que la réussite de la ZLECA dépendrait en partie des blocs économiques régionaux, à la fois en mettant à profit leurs réalisations et en s'inspirant des expériences pour éviter certains des pièges et défis auxquels ils ont été confrontés.
Lorsqu'il sera pleinement opérationnel, le pacte commercial panafricain permettra de transformer les marchés du continent en un marché unique de plus de 1,2 milliard de personnes, a-t-il indiqué.
"Cela passera en premier lieu par l'élimination des barrières tarifaires et non tarifaires, ainsi que par la libéralisation du commerce des services. Cela offrira d'énormes possibilités aux entreprises à travers le continent, tout en élargissant les revenus fiscaux des gouvernements grâce à l'expansion ou à la création de nouvelles opportunités commerciales", a-t-il ajouté.
M. Karingi a cependant précisé que la mise en place de la ZLECA et ses relations avec les programmes d'intégration commerciale des blocs régionaux étaient sous-tendues par toutes sortes de problèmes, de défis et d'opportunités.
"Ces problèmes devront être correctement résolus, y compris par le biais de recherches et d'analyses. Cela permettra d'approfondir la compréhension de la manière dont fonctionnent les accords d'intégration entre la ZLECA et les blocs régionaux", a-t-il noté.
M. Karingi a également observé que le marché élargi constitué par la ZLECA permettrait d'attirer les investisseurs, de faciliter les transferts de technologies, de favoriser l'industrialisation et d'améliorer la productivité.
"On espère que ces éléments se cumuleront pour stimuler non seulement le commerce entre les blocs régionaux, mais aussi et surtout le commerce interne aux blocs régionaux, y compris entre les Etats membres du COMESA", a-t-il indiqué.