Le CCFN Jean Rouch de Niamey a servi de cadre hier à la conférence de presse sur l’exposition «Photo souvenir» de Philippe Koudjina qui se tiendra du 23 octobre au 30 décembre 2020. Selon une note du CCFN, cette exposition mettra à l’honneur Philippe Koudjina (1940-2014) qui est resté dans les mémoires comme «Philippe» le photographe des nuits de Niamey, apprécié de tous pour sa générosité et sa joie de vivre. Cette conférence de presse a été animée par le Directeur Général du CCFN, M. Oliver Lange, les commissaires d’exposition, notamment Mme Olivia Marsaud, Mme Erika Nims, M. Aliou Ousseini et M. Loïc Quentin.
L’objectif cette exposition est de le faire revivre dans toute l’énergie de sa jeunesse et la justesse de son œil, en réunissant pour la première fois une sélection de quelque 150 images issues des Fonds Revue Noire (Paris) et Koudjina /Loïc Quentin. Ce qui en fait la plus importante et la plus riche jamais montrée au Niger et au-delà. Notons que cette exposition témoigne du formidable essor de la capitale durant la période (1960-1974), avec des images du château d’eau en travaux, du premier supermarché ou du premier bâtiment élevé de la ville, l’immeuble El Nasr.
A l’entame de cette conférence de presse, le Directeur Général du CCFN, a expliqué que la cérémonie de vernissage de cette exposition qui se tiendra le jeudi 23 octobre 2020 se fera en deux temps. La première partie au Musée National Boubou Hama et la deuxième partie au CCFN jean Rouch de Niamey. Il a indiqué que cette exposition rétrospective qui a pour titre «Photo Souvenir» se tient afin de rendre hommage à Philippe Koudjina et faire ressortir sa vision des choses.
Apres l’intervention du Directeur du CCFN, les commissaires de l’exposition ont successivement pris la parole pour présenter la biographie de Philippe. Mme Olivia Marsaud, une des commissaires d’exposition a indiqué que l’objectif de cette exposition est également de faire en sorte que le travail de Philippe Koudjina puisse être numérisé, diffusé et connu. En effet, a-t-elle confié, il y’a un certain nombre de négatifs qui n’ont jamais été numérisé, et n’ont jamais été montrés. Pour elle, le point le plus important de cette exposition est qu’elle montre des photos inédites. «Il ya à peu près 80 photos qui n’avaient jamais été montrées. C’est pour cela qu’on a appelé aussi cette exposition rétrospective parce qu’elle balaye un grand champ du travail de Philippe principalement dans les années 60 et 70», a déclaré Mme Olivia Marsaud. Elle a par ailleurs souligné que c’est grâce à l’apport des autres commissaires notamment Erika Nims, qui est historienne de la photographie en Afrique de l’Ouest, Aliou Ousseini et Loïc Quentin, qui ont tous connu et travaillé avec Philippe Koudjina, que cette exposition a pu se réaliser .
Philippe Koudjina a débarqué à Niamey à la veille des indépendances. En 1963 il ouvre son premier studio, qui donne son titre à cette exposition. A l’aise dans tous les milieux, Philippe a travaillé sans relâche pour mettre en lumière plusieurs facettes du Niamey cosmopolite des années Diori (1960-1974).