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Élection présidentielle 2020-2021 : Une alliance électorale « Tout sauf Mohamed Bazoum » en cours de formalisation

Publié le lundi 26 octobre 2020  |  nigerdiaspora.net
Mohamed
© Partis Politiques par DR
Mohamed Bazoum rencontre les structures du PNDS TARAYYA des départements des Falmey et Boboye.
Vendredi 10 juillet 2020. Région de Dosso. Mohamed Bazoum a entrepris une tournée de proximité et de rencontre avec les structures du PNDS TARAYYA des départements des Falmey et Boboye.
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L’alliance électorale « Tout sauf Mohamed Bazoum » se pré cise. Selon des sources politiques dignes de foi, un large front politique en vue de barrer la route à Mohamed Bazoum est en voie de constitution. Ce large front, indiquent nos sources, transcende les appartenances à la majorité parlementaire ou à l’opposition et pose comme postulat : « réformer la vie politique en renouant avec les principes de tolérance, de consensus général autour des questions délicates ainsi que de pratiques politiques civilisées. Les premières consultations seraient déjà faites. D’où la tendance observée chez tous les partis politiques qui ont soutenu la candidature d’Issoufou Mahamadou en 2016 dès le premier tour à s’émanciper de la tutelle du Pnds Tarayya pour se positionner dans la lutte à mener. Après le Mouvement populaire pour la République, Mpr-Jamhuriya, c’est au tour de l’Andp Zaman-Lahiya de prendre le large. Pourtant, les pressions politiques n’ont pas manqué. Elles ont même été très fortes de l’avis de certains proches des deux candidats investis, Albadé Abouba et Moussa Hassane Barazé.

Une forte volonté partagée de barrer la route à Mohamed Bazoum, y compris au sein du Pnds.

L’alliance « Tout sauf Mohamed Bazoum » est une large coalition dont les limites sont difficilement reconnaissables. Les frontières classiques pouvoir-opposition ne sont pas à l’ordre du jour. La Mouvance pour la renaissance du Niger (Mrn) a pratiquement volé en éclats face aux ambitions présidentielles que nourrissent nombre de ses leaders politiques. Mais il n’y a pas que cela. Outre le droit pour chacun des leaders de la Mrn de peser d’abord son poids électoral sur l’échiquier politique, il y a également une forte volonté partagée de barrer la route à Mohamed Bazoum, y compris au sein du Pnds. Ce dernier fait peur. Il fait d’autant plus peur qu’il dit s’inscrire dans une logique de continuité de la gouvernance qui a prévalu depuis une décennie. Cette peur est générale. Elle est présente chez les Nigériens de tous bords confondus, à commencer par les leaders politiques alliés qui ont subi le joug du Pnds Tarayya et fait profil bas face à des pratiques politiques qu’ils sont loin de partager.

Mohamed Bazoum, un candidat au forceps

Par delà la peur qu’il suscite chez les Nigériens, Mohamed Bazoum a un discours qui le dessert considérablement. Il ne sait pas parler, disent beaucoup de Nigériens qui déplorent et condamnent chez lui une propension à écorcher l’amour propre de ses compatriotes et à agiter la menace de représailles politiques, y compris devant les chefs traditionnels.

Mais le problème de Bazoum peut être simplifié s’il se limitait à ça. Un encadrement de communicateurs professionnels pourrait lui éviter certains écarts de langage qui plombent ses ambitions présidentielles. Le problème crucial auquel Mohamed Bazoum fait face est indicible. Président du Pnds Tarayya, il a dû bénéficier d’un coup de force du Président Issoufou Mahamadou pour se voir investi par son parti comme candidat à l’élection présidentielle. Et comme la force n’a jamais rien produit en contexte démocratique que le rejet du produit qui en est issu, Bazoum a du mal à convaincre et à rassembler autour de sa candidature au sein du Pnds Tarayya.

Les ténors du Pnds tiennent leur revanche sur l’homme qui n’a pas su négocier sa désignation que de passer par un coup de force d’Issoufou Mahamadou

Candidat imposé par Issoufou Mahamadou et investi finalement, à un an de l’échéance présidentielle, Mohamed Bazoum a tout essayé pour corriger les décalages, harmoniser les positions et partir du bon pied. En vain !

Aujourd’hui en campagne électorale depuis plusieurs semaines, il semble esseulé, laissé à son affaire par une classe dirigeante du Pnds Tarayya qui prend visiblement sa revanche sur l’homme qui n’a pas su négocier sa désignation que de passer par un coup de force d’Issoufou Mahamadou. Une belle revanche apparemment puisqu’il est abandonné à son sort. La solidarité dont a bénéficié Issoufou Mahamadou lui fait grandement défaut et pour mobiliser lors de ses meetings, l’argent coule à flots.

La coalition « Tout sauf Mohamed Bazoum » dépasse les confins des partis politiques

Combattu de l’intérieur du Pnds Tarayya où des flèches acerbes lui sont subtilement et sous le couvert de l’anonymat admis par les réseaux sociaux lui sont adressées, le président du Pds Tarayya doit également faire face à une large coalition politico-sociale inédite. Car, outre les parts politiques décidés à lui barrer la route de la présidence, les organisations de la société civile, dont les leaders ont fait la prison sous Issoufou, comptent s’y mettre. À l’appui, la Coalition citoyenne pour la République (Ccr-Karial Mutinci Kassa) qui regroupe partis politiques, organisations de la société, syndicats et des personnalités civiles indépendantes.
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