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 2ème session du Conseil Economique, Social et Culturel : Les recettes pétrolières et leurs incidences sur le développement exposées aux conseillers du CESOC

Publié le lundi 2 novembre 2020  |  nigerdiaspora.net
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© Autre presse par DR
Non respect par la CNPC et ses sous traitants du protocole d’accord signé le 08 mai 2014 : Le syndicat national des travailleurs du pétrole monte au créneau
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Les travaux de la 2ème session de l’institution au titre de l’année 2020 du Conseil Economique, Social et Culturel poursuivent se poursuivent à Niamey. C’est ainsi que le mercredi 28 octobre 2020, les conseillers ont suivi une communication du Ministère du Pétrole sur le thème «contributions des ressources pétrolières à l’économie nationale». Cette présentation a été faite par le Directeur général des Hydrocarbures, M. Boubé Hamani, entouré pour la circonstance par une équipe technique. Devant le président de cette institution, M. Boubé Hamani a exposé aux conseillers les recettes pétrolières de 2011 à 2020 ; les avantages tirés par le Niger dans l’exploitation de cette ressource naturelle ; les incidences directes de l’exploitation du pétrole sur le développement socio-économique et enfin les perspectives.

Devant les difficultés du secteur agricole à insuffler un dynamisme à long terme sur la croissance économique du Niger, du fait des chocs exogènes auxquels l’agriculture nigérienne est confrontée, le pétrole constitue une véritable aubaine pour l’économie de notre pays. Dans ses propos préliminaires, le Directeur général des Hydrocarbures a relevé que le potentiel pétrolier nigérien est lié à deux grands bassins sédimentaires, susceptibles d’abriter des hydrocarbures (gazeux, liquides ou solides), qui couvrent 90 % du territoire national. M. Boubé Hamani souligne que les réserves pétrolières en place sont estimées à environ 3,984 milliards de barils dont près de 1 milliard de barils récupérables (juin 2018-Ministère du Pétrole). Dès le début de la production, le secteur du pétrole a boosté l’économie nationale du Niger à travers les recettes engendrées.

Ces recettes pétrolières sont essentiellement composées de Bonus de signature : 23.039.772.215 CFA ; des droits fixes : 73.000.000 CFA ; de redevance superficiaire : 24.129.871.504 CFA ; de redevance ad valorem: 223.221.395.156 CFA ; de tax oil : 187.509.439.985 CFA ; de profit oil : 42.188.843.638 CFA et celles de l’aval petrolier d’un montant cumulé de 318.600.000.000 CFA, soit au total 818.762.322.498 FCFA. Pour que la population nigérienne puisse tirer des avantages des ressources pétrolières, plusieurs dispositions ont été prises par l’Etat. Il s’agit entre autres de la politique pétrolière et du nouveau code pétrolier 2017. Ainsi, l’article 129 du code stipule que les recettes pétrolières constituées par la Redevance ad Valorem, les droits fixes et la redevance superficiaire sont réparties comme suit : 85% pour le budget national et 15% pour le budget des collectivités territoriales de la région concernée par les Opérations Pétrolières, pour le financement du développement local.

En ce qui concerne les incidences directes de l’exploitation du pétrole sur le développement socio-économique, le Directeur général des Hydrocarbures, M. Boubé Hamani, a expliqué que l’apport du secteur pétrolier au Niger a permis de faire d’énormes investissements au profit de la population (construction des routes, investissement dans le domaine sociétal) et la création des emplois. Ainsi, entre 2011 et 2019, le secteur pétrolier a largement contribué au développement de l’économie nigérienne. Il a, en effet, représenté en moyenne : 4% du PIB ; 19% des recettes fiscales ; 16% des exports et 5% des emplois salariés formels du Niger. M. Boubé Hamani devait préciser qu’à la date d’aujourd’hui, trois compagnies pétrolières opèrent sur le territoire national, à savoir la CNPC ; Savannah Petroleum; et SIPEX Niger. Parallèlement à leurs travaux, ces opérateurs accompagnent l’Etat par la réalisation, au profit des populations locales, d’actions sociétales. Il y a aussi les contributions de la SORAZ.

Toujours au titre des incidences de l’exploitation du pétrole, il faut noter la réalisation en cours de la route de l’unité qui relie Diffa, N’guigmi et la frontière du Tchad d’un linéaire de 181,556 km. Le coût de cette route est estimé à 181.556.000 de dollars, soit environ 105 milliards de FCFA. En perspectives, avec l’autorisation Exclusive d’Exploitation appelée «Grande AEE», ce sont des investissements d’environ 4000 milliards de FCFA qui sont prévus. Cette Grande AEE, a dit le Directeur général des Hydrocarbures, a pour objectif de multiplier la production actuelle par plus de 5, soit plus de 100,000 barils par jour, dont la majorité sera destinée à l’export. Par ailleurs, dans le but de pouvoir exporter ces quantités, le groupe CNPC-NP a créé une filiale dénommée WAPCO (West African Pipeline Company) qui sera chargée de financer, de construire et d’opérer un pipeline export d’une capacité de 100.000 barils par jour et d’une longueur de 1.980 km reliant Agadem au port de Sémé (près de Cotonou) au Bénin.
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