Ce 5 novembre le Président de la République, son excellence Issoufou Mahamadou a reçu en audience une délégation française conduite par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian. À l’issue de la rencontre, un point de presse a été animé conjointement par le ministre français et son homologue nigérien Kalla Ankouraou.
Le chef de la diplomatie française a confié à la presse avoir évoqué avec le chef d’État les questions sécuritaires et « abordé le suivi des engagements de Pau et de Nouakchott ; le suivi de la mise en œuvre de la coalition pour le sahel, et constater ensemble que les opérations sécuritaires se poursuivent, l’opération Barkhane, la coordination entre Barkhane, la force conjointe du G5 sahel et les forces armées nationales. Cela a permis d’avoir des résultats positifs puisque les opérations bourrasques ont donné des résultats tout à fait significatifs qui montrent que progressivement les enjeux de sécurité sont en train d’être remontés, d’être maîtrisés ».
Évoquant les sujets de développement, Jean Yves Le Drian a affirmé qu’il n’oublie pas les conséquences des graves inondations au Niger. En effet son pays « participe par une aide d’urgence à soulager les difficultés des populations affectées dans les régions de Niamey et Maradi ». Il a promis, au nom de son pays, poursuivre l’action dans le domaine du développement. Une aide publique au développement qui se chiffrait à 280 millions d’euros pour toute une série de projets dont particulièrement des projets hydrauliques et aussi dans les domaines de l’éducation et de la sécurité alimentaire et du développement économique, selon les mots du ministre français. Avant de préciser que « l’aide humanitaire au sahel est en augmentation en raison de la crise et cette année, la France a en effet consacré une aide humanitaire de 3 millions d’euros au Niger, une aide alimentaire de 4 millions d’euros. »
Enfin intervenant sur la question des prochaines élections, le ministre français a estimé que la vigilance de la cour constitutionnelle et le fait que l’OIF sera en appui du déroulement du scrutin, donnent de meilleures garanties pour que le résultat ne soit pas contesté.
Pour sa part le ministre Kalla Ankouraou a déclaré que cette rencontre a permis de faire le point sur les relations entre les deux pays. « Nous avons eus, nous en tirons un bilan très positif. Je m’en félicite tout naturellement tout en souhaitant un renforcement de ces relations, dans tous les domaines, notamment miniers, énergies renouvelables, agricultures, développement humain, santé, éducation, formation professionnelle. » a-t-il souligné.
Ancienne puissance coloniale, la France entretient avec le Niger de profonds liens d’amitié et de coopération. Les deux pays sont engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.