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A Niamey, l’Association du Barreau Africain réfléchit sur l’apport de l’avocat dans la relance de l’Afrique post-Covid-19

Publié le lundi 9 novembre 2020  |  Agence Nigerienne de Presse
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© Autre presse par DR
A Niamey, l’Association du Barreau Africain réfléchit sur l’apport de l’avocat dans la relance de l’Afrique post-Covid-19
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Une conférence virtuelle de l’Association du Barreau Africain (AFBA) s’est ouverte ce lundi 09 Novembre 2020 à Niamey, au Niger.

Organisée par l’Ordre des Avocat du Niger, en collaboration avec la Mission Eucap Sahel Niger, cette rencontre de quatre (4) jours est placée sous le thème "Réadapter l’agenda socioéconomique et politique de l’Afrique post Covid-19 : Rôle de l’Avocat".

Elle est organisée afin de faire la promotion et de mobiliser toutes les parties prenantes à la rencontre annuelle 2020 de l’Association du Barreau Africain qui se tiendra à Niamey du 28 février au 05 mars 2021.

Au cours de cette rencontre, les participants aborderont des thèmes qui touchent à des questions essentielles comme l’état de droit, les droits humains et la sécurité, les élections et la gouvernance, l’accès à la justice, les violences faites aux femmes et aux enfants, les défis liés à l’immigration illégale et la criminalité transfrontière organisée.

En procédant à l’ouverture des travaux de cette conférence inaugurale, le Premier Ministre Brigi Rafini a salué la pertinence du thème choisi qui, a-t-il indiqué, démontre l’engagement des barreaux africains à prendre toute leur part dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19 aux côtés des pouvoirs publics.

Pour le Chef du Gouvernement nigérien, la lutte contre cette pandémie requière une synergie d’actions et de réflexions entre l‘Etat et tous les corps de métiers afin de définir des stratégies sectorielles susceptibles d’aboutir à une réponse homogène à ce défi planétaire.

La Covid-19 n’est pas seulement une crise sanitaire, elle est aussi une crise économique et sociale car tous les secteurs d’activités ont été perturbés, et ailleurs de nombreuses entreprises ont dû mettre en sous effectifs les employés, créant ainsi une précarité économique et une hausse importante de chômage.

M. Brigi Rafini a aussi rappelé que son Gouvernement a élaboré un plan global de réponse pour prendre en charge la gestion sanitaire de la pandémie en renforçant la surveillance épidémiologique au Niger, la prévention et le contrôle de l’infection, les capacités des services de santé pour la prise en charge, mais aussi une communication pour rompre la chaine de propagation de cette pandémie.

Au delà de la gestion sanitaire de la crise, a-t-il ajouté, « des mesures d’atténuation des impacts socioéconomiques de la pandémie sur les populations et les entreprise ont été prises par le Gouvernement, à savoir la distribution gratuite des vivres et la vente à prix modérés des vivres aux populations vulnérables ; la prise en charge des factures d’eau et d’électricité de la tranche sociale, l’ouverture d’une ligne de crédits pour les entreprises et des allégements fiscaux, etc. ».

Pour lui, sans doute que le droit sera aussi appelé à évoluer pour prendre en compte les exigences, les contraintes liées à cette pandémie, en ce que dans nombre de pays comme le Niger, il a fallu faire recours à des mesures qui ont restreint les libertés des citoyens au nom de la sauvegarde de la santé de la population.

Dans cette lancée, le Chef du Gouvernement nigérien a souligné l’importance de réfléchir sur les impacts de cette crise sanitaire sur l’agenda socioéconomique et politique du contient, laquelle réflexion devrait mobiliser tous les acteurs à tous les niveaux pour une analyse prospective en vue de déterminer les solutions qui permettront de vaincre cette pandémie et renfoncer les capacités de résilience des populations.

Auparavant, le président de l’Ordre du Barreau du Niger, M. Oumarou Boubacar, a expliqué que le choix porté sur Niger pour abriter la rencontre annuelle de AFBA est motivé par le fait que son organisation est l’une des plus jeunes d’Afrique mais dont le dynamisme et l’investissement permanent pour le renforcement de l’Etat de droit sont des valeurs reconnues par ses paires.

Pour sa part, le Chef de la Mission Eucap Sahel Niger, M. Frank Vander Mueren, dont l’institution a pris en charge financièrement cette rencontre, il a notifié que « bien que le mandat de la mission est focalisé essentiellement sur le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité, le renforcement de l’état de droit s’impose comme la pierre angulaire de la paix et de la sécurité »

Et c’est pourquoi, a-t-il dit, la Mission a permis aux avocats nigériens de participer à des conférences des avocats au Kenya en 2018 au Liberia en 2019.

M. Frank Vander Mueren de préciser que la Mission qu’il dirige, qui est à son deuxième mandat et qui évolue avec la situation sécuritaire qui prévaut au Niger et dans la sous-région, « compte réadapter ses objectifs et se concentrera sur des conseils stratégiques auprès de ses partenaires ».

Quant au président de l’Association du Barreau Africain, M. Hannibal Uwaifo, il a voulu décerner des témoignages de satisfaction au Chef du Gouvernement nigérien et au Gouverneur de l’Etat de Sokoto, M. Aminu Waziri Tambuwal, principal conférencier de cette rencontre qui, dans son mot introductif, a appelé les avocats à apporter leur soutien pour le renforcement de l’Etat de droit et la démocratie en Afrique, avant de dévoiler les différentes actions menées par son Etat en vue de faire face à la pandémie.

Notons qu’a l’issue de cette cérémonie inaugurale, le Premier Ministre Brigi Rafini a visité la Maison de l’Avocat en chantier.
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