C’est dans une note envoyée au directeur général de la Cominak que la coordination de la société civile d’Arlit a formulé la demande de report d’un an de la fermeture de la Mine d'Atouka, annoncé pour mars 2021.
Plusieurs raisons expliquent cette demande. Selon la coordination de la société civile d'Arlit, un an après l’annonce officielle de la fermeture de la compagnie, il manque toujours la prise en compte des préoccupations des travailleurs aussi bien dans l’avant-projet que dans le projet de fermeture.
Aussi, la fermeture de Cominak en cette période électorale au Niger n’est pas le fait de hasard, estime la coordination à l’origine de cette demande. Pendant que les regards sont tournés vers le processus électoral en cours, elle craint que le Groupe ORANO (actionnaire majoritaire de Cominak) plie bagage sans pour autant honorer à ses engagements statutaires.
L’annonce de la fermeture de la Cominak a été faite officiellement le 23 octobre 2019 par le Conseil de ladite société détenue 34% par le Orano, 31% par la Société du patrimoine des Mines du Niger (Sopamin) et 25% pour le Japonais Overseas Uranium Resources Development Company (Ourd).
La raison principale invoquée par le conseil d’administration pour cette fermeture est l'épuisement du gisement. Le minerai d'uranium devient de plus en rare alors que les coûts d'exploitation sont en hausse dans un contexte de chute des prix du minerai sur les marchés. La livre (lb) d'oxyde d'uranium (environ 1/2kg) est passée de 130 dollars en 2007 à moins de 20 dollars en 2017, précipitant les déficits de la Cominak.
Le 31 mars 2021, date officielle annoncée de la fermeture de la Cominak environs 1.400 travailleurs seront mis à la porte, parmi lesquels 600 qui doivent bénéficier d’une prime de la fermeture (20 à 50 millions de FCFA). Des primes qui ne sont pas encore versées, à 4 mois de la date butoir.