Le Comité des sages de la Commission Nationale des Droits Humains, la CNDH, doit agir au lieu de se contenter de lancer un appel : Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.
Publié le lundi 16 novembre 2020 | nigerdiaspora.net
Ce qui se passe actuellement sur les réseaux sociaux est un grand recul pour notre jeune et fragile démocratie.
Par respect à l'exercice des libertés démocratiques et publiques , les acteurs politiques nigériens se devraient de fixer des limites , des lignes rouges à ne pas dépasser dans les jougs oratoires, ces invectives violentes ne contribuent pas à la création d'un climat social apaisé, à consolider notre unité nationale chèrement acquise. Non seulement elles discreditent notre manière de faire de la politique mais aussi elles ternissent, entre autres, l'image de marque de notre jeune démocratie, de notre beau pays, à l'extérieur .
La démocratie c'est l'exercice : de liberté des choix , de liberté d'expressions, de liberté publiques , de liberté d'opinions mais aussi le respect de la dignité d'autrui.
La liberté des uns s'arrête la où commence celle des autres .
La majorité de ces anciens acteurs politiques se connaissent très bien , ils avaient eu à cheminer ensemble, ils avaient eu à partager beaucoup des choses ensemble, certains d'entre eux avaient géré ce pays ensemble. Malheureusement au lieu de donner des bons exemples de pratiques politiques aux jeunes , encadrer ces jeunes leaders politiques, ils se livrent chaque jour sur les réseaux sociaux à des guerres de clochers déconcertantes , des invectives réciproques contreproductives contraires à nos valeurs socio-culturelles.
Les jeunes partis politiques paraissent curieusement plus pondérés !
Les insultes qui fusent sur les réseaux sociaux proviennent en général des anciens qui sont sensés guider les jeunes sur le bon chemin. Ce n'est pas admissible pour notre jeune démocratie.
Le président de la République doit user de ses prérogatives et de sa position du chef suprême de l'administration envue d'amener les uns et les autres à la raison.
Ces invectives douloureuses risqueraient de laisser des traces dans le temps, il faudrait y mettre fin .
Le comité des sages doit agir, aller à la rencontre de tous les acteurs politiques, les acteurs de la société civile et se retrouver autour du président de la République. C'est très nécessaire, il faudrait convaincre le chef suprême de l'administration de la nécessité qu'il s'implique dans le débat.
Tous les goulots d’étranglement doivent faire l'objet d'un débat constructif, franc ,honnête et serein , dans le fair-play, en vue de parvenir à un consensus national acceptable par tous pour aller aux élections générales constitutionnelles dans la quiétude sociale.
Les affrontements qui se profilent à l'horizon ne pourront pas nous faire économie d'un dialogue politique franc et constructif. Quelle que soit la situation, l'on finira par un dialogue.
Par conséquent, il serait hautement souhaitable d'épargner à notre pays des épreuves inutiles douloureuses et d'emprunter dès présent la voie de dialogue, de compris nécessaires acceptables par tous, c'est ça la grandeur des hommes d'Etat .