Les travaux en commission de la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2020, dite session Budgétaire de l’Assemblée nationale se poursuivent activement. Dans le cadre de l’étude du texte de projet de loi, portant loi de finances pour l’année budgétaire 2021, les membres de la commission des Finances et du Budget en présence du président de ladite commission, Honorable Adamou Namata ont respectivement auditionné dans la journée d’hier, le ministre des Transports, M. Mahamadou Karidio et le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, chargé de la Sécurité Publique, M. Alkache Alhada sur l’apport et le contenu des conventions des missions de services publics concédées à des structures privées au Niger.
En effet, les représentants de la nation veulent en savoir d’avantage sur le contenu des conventions des missions de services publics concédées à ces structures privées à savoir ; les principales obligations des parties ; la valeur ajoutée de ces différentes conventions pour le Niger en termes de l’amélioration de la qualité des services, de l’impact sur les recettes budgétaires de l’Etat.
C’est ainsi, que dans la matinée, le ministre des transports accompagné de ses proches collaborateurs et les responsables des différentes sociétés privées de son département ministériel ont donné d’amples clarifications de l’exercice de ces sociétés et leur contribution à l’économie du Niger. Les différents accords de partenariat entre l’Etat nigérien et certaines structures nationales et étrangères du Ministère des Transports concernent la convention de concession du port sec de Dosso et de son antenne de Niamey signé avec Bollorré Africa Logistics ; la société Nigérienne de Logistique Automobile (SONILOGA) ; la Société Nigérienne de Contrôle (SNCA), la Société Négoce la Référence (SNER), Société Haroun Printing et SUMMA.
Selon le ministre, l’exercice des parlementaires est constructif. Il permet à la commission des finances et du budget de mieux appréhender les ressources de revenu de l’Etat et d’actionner celles qui sont inactives pour permettre à l’Etat de rentrer dans ses droits dans la construction du budget. Pour lui, l’exercice aide également les membres du gouvernement de voir certaines insuffisances et manquements à corriger. «Nous avons discuté de l’apport des sociétés pour lesquelles nous avons concédé des activités publiques dans le budget de l’Etat. Nous avons passé toutes les sociétés en revue de notre département ministériel. Nous avons compris que ces dernières contribuent d’une manière à autre à la confection du budget de l’Etat. Leur contribution annuelle est d’une soixantaine de milliards, injectée dans les finances publiques », a-t-il dit.
Le ministre Mahamadou Karidio a en outre indiqué qu’ils ont constaté des insuffisances ou de lenteurs dans les procédures de reversement des fonds dans les caisses de l’Etat. «Nous les avons appelées à faire diligence. Les députés ont aussi contribué à clarifier un certain nombre de situations dont les partenaires ont apporté des clarifications», a-t-soutenu.
Dans l’après-midi, les membres de la commission des finances et du budget ont auditionné le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, chargé de la Sécurité Publique, M. Alkache Alhada sur la confection des passeports. Cette audition s’est déroulée en présence du Directeur Général Adjoint de la Police Nationale, le Commissaire Général, M. Oumarou Moussa et le Directeur de Surveillance du Territoire le Commissaire Divisionnaire, Alfa Abdourahamane.
A l’issue de l’audition, le ministre en charge de l’intérieur a expliqué que, depuis le 15 mai 2005, un contrat de production de 570 000 passeports a été signé en BOT entre l’Etat du Niger et la société CONTEC Global. C’est-à-dire la société fournit le matériel et les installations. En ces moments, chaque passeport était produit à 30 000FCAF et ensuite, 35 700 à la suite d’un avenant qui était intervenu. La répartition des frais de production des passeports est de 80% pour la société et les 20% reviennent à l’Etat. «La société apporte une somme de l’ordre de 600 000 000 FCFA à 800 000 000 FCFA par an. Mais, il faut rappeler que pendant un moment, il y avait eu une incompréhension à la récupération des TVA. La société CONTEC global a reconnu qu’elle doit payer certaines pénalités, malgré qu’on constate de la lenteur dans son engagement. Avec la Covid-19, il y a eu malheureusement une baisse de recettes parce que le hadj n’avait pas eu lieu. Comme vous le savez, c’est un grand moment de production de passeports. Nous souhaitons que dans les mois à venir la Covid-19 va être derrière nous et cela permettra de reprendre la production normale afin d’atteindre les objectifs fixés entre l’Etat du Niger et la société CONTEC Global», a conclu, le ministre Alkache Alhada.