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La COVID-19 n’est pas un vieux souvenir…C’est une réalité persistante

Publié le vendredi 20 novembre 2020  |  niameysoir.com
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© Autre presse par DR
Semaine des Nations Unies : au Niger, des réfugiés engagés aux cotés de leurs communautés d’accueil pour lutter contre la Covid-19
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La pandémie de la COVID-19 persiste et nécessite le respect strict des mesures barrières pour limiter la propagation du virus. Dans les ménages des milieux défavorisés, les femmes et les enfants sont les plus exposés aux risques. « Nous avons connaissance de la maladie à travers la radio, les séances de sensibilisation qui se font dans les quartiers et les centres de santé, mais aujourd’hui nous sommes plus inquiets pour nos enfants qui ont repris le chemin de l’école » a dit Hassia, mère au foyer, visiblement triste. En clair, elle s’interroge sur les dispositions qui sont prises en milieu scolaire pour limiter la propagation du virus sachant que les enfants viennent de divers horizons.

La COVID-19 a sérieusement perturbé le bon déroulement de l’année scolaire 2019-2020 et continue à susciter des inquiétudes par rapport à la reprise des classes. Sur le plan socio-économique, la pandémie a causé la perte du revenu familial de nombreux ménages au Niger particulièrement ceux où la femme constitue le soutien de la famille de par ses activités génératrices de revenus (petit commerce). Cela a causé des difficultés évidentes à assurer la satisfaction des besoins immédiats de la famille (se nourrir, se vêtir, accéder aux services de santé).

« Notre problème aujourd’hui c’est le froid. Les enfants sont les plus exposés. Les cases et autres tentes qui nous servent d’abri ne suffisent pas. Nous avons besoin des couvertures et d’habits surtout pour les bébés et les enfants obligés de lever tôt pour aller à l’école » a confié à nos reporters Mariama, sinistrée des inondations à Nogaré (Rive Droite) apparemment plus préoccupée par le froid que la COVID-19.

Interrogée par notre reporter sur le même sujet, Sakina Halidou, une autre victime des inondations à Nordiré (Rive droite), affirme : « Pendant les inondations, nous avons occupé des classes en surnombre, une quinzaine de familles par classe, avant d’être réinstallés sur ce site. En ce temps-là (Août-Septembre) J’avoue qu’il y a eu un relâchement dans le respect des mesures barrières contre la COVID-19. Mais petit à petit, les choses s’améliorent. En plus des vivres que certains partenaires et des bonnes volontés nous offrent, ils nous donnent aussi des conseils notamment sur le lavage régulier des mains ».

En effet, le respect des gestes barrières comme la pratique de lavage des mains à l’eau et au savon favorisera aussi la lutte contre la propagation d’autres maladies telles que le choléra, la fièvre typhoïde. Pour le moment, la situation requiert une attention soutenue de la part du Gouvernement et des partenaires au développement avec l’avènement de la saison froide qui est un facteur de propagation de la COVID-19.

Pour rappel, le Niger a enregistré son premier cas de la pandémie de la COVID-19, le 19 mars 2020. A la date du 12 novembre 2020, bien que l’évolution de cette pandémie soit favorable, on observe une légère augmentation du Ro qui passe de 0, 178 à 0,182 en une semaine. Au total 41.133 tests sont réalisés et répartis comme suit : 1 282 cas confirmés positifs ; 1 144 sortis guéris ; 69 décès enregistrés ; 69 patients sous traitement. Selon les explications du Médecin Abdou Sani, « La COVID-19 n’est pas un vieux souvenir comme certains ont tendance à le faire croire….C’est une réalité persistante que nous vivons !».

Au Niger, cette réalité est aussi préoccupante qu’elle lance le débat public sur les défis et les difficultés principalement liés à l’application des sanctions aux compagnies de transport aérien pour non-respect des directives concernant les voyageurs à l’arrivée surtout dans ce contexte de 2ème vague en Europe ; à la recrudescence des cas parmi les migrants dans la région d’Agadez ; au relâchement des mesures barrières au niveau des grands rassemblements et des écoles.

« Notre vœu le plus ardent est que notre système de santé soit plus solide et plus résilient pour permettre à la population de faire face à des éventuelles épidémies ou pandémies, pour mettre nos enfants à l’abri du danger » conclut le médecin.
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