La société de raffinage de Zinder (SORAZ) en charge du traitement de l’or noir nigérien a vu sa production relativement monter depuis l’avènement de la crise de coronavirus en mars. Ainsi, en cette période (à priori) trouble, la production journalière qui était de 20 000 barils/jour a grimpé pour atteindre les 22 000 barils par jour.
Cette performance a été le résultat d'un plan de résilience élaboré par la direction de la compagnie et mis en œuvre avec succès grâce à la collaboration du personnel, apprend-on. En effet, cette stratégie a été essentiellement, axée sur la prise en compte des mesures restrictives imposées par la pandémie. Pour la firme, elle a consisté en la gestion minutieuse du dispositif de production, l’organisation du travail de façon à limiter le nombre d’employés présent sur le site. Ainsi durant 4 mois, le travail se faisait en confinement total avec une vingtaine d’agents qui assuraient la permanence.
Aussi, les visioconférences ont remplacé les réunions régulières, maintenant ainsi le rythme de communication entre les différents responsables. Les tâches ont été bien définies et les télétravailleurs effectuaient des patrouilles routières, l’inspection, la gestion, l'entretien et la réparation de tous les équipements hors zone de confinement, assure la compagnie.
En début du mois de juillet, soit deux mois après la levée des mesures de restrictions prises par le gouvernement, la Soraz a entamé le « déconfinement » progressif de son personnel. Seulement, ce retour à la normale coïncide avec une légère érection de la courbe de nombres de cas de Covid-19 enregistré au Niger. Ce qui a d’ailleurs incité le gouvernement à adopter de nouvelles mesures en vue de contrer une éventuelle seconde vague.
Devenu officiellement producteur de l’or noir en 2011, le Niger compte porter sa production actuellement située à 20 000 barils par jour, à 200 000 barils par jour, dès 2021.
Selon certains experts la croissance devrait atteindre les quelque 9% à moyen terme, grâce aux exportations de pétrole.