Restitution du patrimoine africain, fin du franc CFA, lutte contre le terrorisme, relations entre la France et l'Afrique : le Président de la République a répondu aux questions de Benjamin Roger et de Marwane Ben Yahmed pour Jeune Afrique.
Comme vos prédécesseurs, vous avez annoncé vouloir refonder les relations entre la France et l’Afrique. Près de trois ans après le discours que vous avez prononcé à Ouagadougou, qu’est-ce qui a concrètement changé ?
J’ai lancé plusieurs chantiers. Le premier était un tabou : la restitution du patrimoine africain. Nous avons fait des gestes très concrets à l’égard du Sénégal, du Bénin ou de Madagascar notamment.
Mais surtout un texte de loi qui, pour la première fois, permet non pas simplement de transférer momentanément une œuvre mais de la restituer, et cela grâce au travail intellectuel, artistique et politique profond demandé à Bénédicte Savoye et Felwine Sarr. Les générations contemporaines africaines ont besoin de comprendre, de toucher, de posséder leur histoire, de se la réapproprier. Le rapport Sarr-Savoye a été extrêmement ambitieux, et il a ouvert beaucoup de débats partout en Europe et dans le monde. Ils ont fait un travail remarquable, qui nous a permis d’avancer.... suite de l'article sur Jeune Afrique