Influent et puissant, l’ex-ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, artisan de la lutte antiterroriste au Niger, n’est pas loin d’être le favori du scrutin du 27 décembre. Mais des incertitudes demeurent sur ses capacités à surmonter les divisions engendrées par ce candidat qu’a personnellement choisi le Président sortant Mahamadou Issoufou.
Loin des turbulences meurtrières constatées en Guinée et en Côte d’Ivoire, le Niger se prépare à une élection présidentielle présumée apaisée le 27 décembre. En l’absence de contestations aussi lourdes que celles ayant caractérisé les scrutins guinéen et ivoirien, le pays devrait se trouver, pour les cinq prochaines années, un nouveau Président parmi les trente candidatures validées par la Cour constitutionnelle.
Mohamed Bazoum, ex-puissant ministre de l’Intérieur, est considéré comme le favori d’une élection qui ne laisse presque personne indifférent dans le Sahel et ailleurs.
Un dauphin d'Issoufou
Frappé par la limite des deux mandats successifs autorisés par la Constitution, l’actuel Président Mahamadou Issoufou a, très tôt, décidé de ne pas tenter l’aventure du troisième quinquennat. À cet effet, il a fait place nette à son dauphin Mohamed Bazoum en mettant le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) en ordre de bataille pour ce candidat qu’il a choisi pour perpétuer le régime en vigueur depuis dix ans.