Prières et hommages à Niamey, la capitale du Niger, au domicile de l'ancien président Mamadou Tandja, décédé mardi à l'âge de 82 ans. Au Niger, il avait auparavant séduit une partie de la population avec ses mesures contre la pauvreté.
La radio nationale diffuse des louanges religieuses musulmanes depuis que le président Tandja Mamadou est décédé mardi. Et devant son domicile, c’est l’affluence. Parents et amis défilent pour présenter leurs condoléances à l'ex-chef d'État du Niger, décédé mardi. « On a travaillé ensemble à Maradi. Il était préfet, et j’étais maire de la ville de Maradi. Et là, ça a été remarquable », témoigne l’ancien Premier ministre Mamane Oumarou.
« Je garde de Tandja Mamadou le souvenir d’un homme d’État, nationaliste, patriote. Je pense que c’est un baobab qui est tombé », confie de son côté le ministre Boukari Wassalké qui était un compagnon politique de Tandja Mamadou.
« Un grand artisan du développement »
Élu en 1999 et réélu en 2004, il est renversé par un coup d'État militaire en 2010 après avoir tenté de rester au pouvoir en faisant modifier la Constitution.
Considéré comme « un grand artisan du développement », Mamadou Tandja a marqué le Niger. « La population de Tahoua, précisément de Keïta, ne pourra jamais oublier le concours qu’a été le travail du président Tandja, du préfet Tandja à l’époque », témoignage Aboubacar Kyo Kiodusé.
Les obsèques officielles auront lieu jeudi au palais de la présidence, suivies de son enterrement à Maïné-Soroa, sa ville natale.