Le développement de l’activité économique enregistré sur les 8 dernières années a entraîné une explosion des crédits à l’économie. Ces crédits ont ainsi connu une progression moyenne annuelle de 10,3 %, passant de 347,1 milliards de FCFA en 2010 à 946 milliards en 2019. Cette augmentation est principalement tirée par les crédits au secteur privé qui sont passés de 295 milliards de FCFA en 2010 à 816,9 milliards en 2019.
Dans les détails ces crédits concernent principalement les secteurs du commerce, des transports, de la communication ainsi que les services fournis aux collectivités.
Cette hausse des crédits à l’économie est le fruit de réformes entrepris par le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre du programme de Renaissance.
Ces réformes ont notamment concerné la finalisation du processus d’agrément et le lancement des activités de la Banque de l’Habitat du Niger, l’opérationnalisation du bureau d’information pour le crédit et l’extension de la collecte des données aux grands facturiers que sont les sociétés de production d’eau, d’électricité et de téléphonie en plus des banques. Il faut aussi noter l’adoption d’une loi relative au crédit-bail et celle d’un décret sur le warrantage afin de diversifier les produits financiers et de promouvoir la finance rurale. De plus, la loi bancaire et celle sur les systèmes financiers décentralisés ont été révisées pour autoriser la pratique de la finance islamique et un cadre relatif au WAQF a été mis en place, avec la validation d’une loi sur le régime du WAQF.
Malgré les effets de la crise de la Covid-19, les crédits à l’économie nigérienne sont attendus à la hausse au cours des années prochaines.